Le faux coupon

Traduit du RUSSE

À propos

Tourtchaninova retourna elle aussi à Pétersbourg, voulant rendre visite à l'étudiant en prison, en particulier, mais l'autorisation lui en fut refusée.
Elle ne put le voir qu'aux jours de visite officielle et ne conversa avec lui qu'à travers deux grilles. Ce règlement renforça encore sa haine contre le régime, haine qui atteignit son paroxysme à la suite des propositions que lui fit un bel officier de gendarmerie disposé à lui donner des facilités en échange de ses faveurs à elle. Son indignation engloba tous ceux qui faisaient partie de l'administration.
Elle s'adressa au chef de la police qui rejeta sa demande en donnant à son refus les mêmes prétextes que l'officier de gendarmerie, à savoir qu'il ne pouvait lui donner satisfaction car il devait se conformer aux ordres ministériels. Elle introduisit une requête auprès du ministre et sollicita une audience qui lui fut refusé. Alors, elle se résolut à un acte et acheta un revolver.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Léon Tolstoï

  • Éditeur

    Ombres

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    25/11/1998

  • Collection

    Petite Bibliotheque Ombres

  • EAN

    9782841420841

  • Disponibilité

    Indisponible

  • Longueur

    16.5 cm

  • Largeur

    12 cm

  • Épaisseur

    1 cm

  • Poids

    112 g

  • Support principal

    Poche

Léon Tolstoï

Léon Tolstoï (1828-1910) est un des géants des lettres russes. Ses romans et ses nouvelles se mêlent de réflexion morale et philosophique. Mobilisé lors de la guerre de Crimée (1853-1856), il témoigne de son expérience militaire dans les Récits de Sébastopol (1855). Guerre et Paix (1869), une reconstitution historique des guerres napoléoniennes, est aussi une réflexion sur la violence des conflits. Entrepris en 1873, Anna Karénine trouvera sa forme définitive en 1877, après que Le Messager russe, qui le publiait en feuilleton, eut désapprouvé son dernier chapitre. Tolstoï entame alors une quête spirituelle et morale qui se reflète dans La Mort d'Ivan Ilitch (1886), La Sonate à Kreutzer (1889) et plus encore dans Résurrection (1899), dont le héros rencontre la figure du Christ. À la fin de sa vie, il devient un maître à penser, prônant une vie simple et morale. Apôtre de la non-violence, il inspire directement le Mahatma Gandhi et Romain Rolland.

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