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Somogy
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E refuse le sujet : l'arbre, la lumière, le vent, la pluie qui m'ont donné l'impression de départ, les sensations d'origine. Il faut effacer le sujet sinon on ne verra que lui. Je ne sais jamais où je vais aller mais je sais où je ne veux pas aller. Il s'agit pour moi de constituer un espace ou, pourquoi pas, une atmosphère. J'aime bien ce mot parce qu'il exige une forme imprécise, donc sans définition, mais très présente dans son effet. Dès que j'ai posé un peu de fond, voilà ce que j'essaie de construire.
Jean-Marc Brunet Plus de figures, plus de sujets, et cependant un arrière-pays qui, rendu invisible, n'en est pas moins présent puisqu'il génère une présence toujours fortement là sans se laisser précisément nommer. Jean-Marc Brunet en situe la nature par ses titres : Pluie battante, La nuit me parle, Posé sur l'eau, titres qu'il n'affiche pas et qui surgissent comme une confidence. Chacun exprime d'ailleurs beaucoup plus une sensation, une impression, qu'une représentation.
Bernard Noël
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Histoire d'une ambition ; le château Borely de Marseille, de la bastide au musée
Benoît Coutancier, Christine Germain, Robert Jourdan, Annie Philippon
- Somogy
- Essai
- 15 Mai 2019
- 9782757213667
La construction à Marseille, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, d'un château par les frères Louis-Joseph-Denis et Honoré Borely, n'est pas une foucade improvisée de riches négociants fraîchement anoblis qu'ils étaient. Ce geste architectural est au contraire à considérer dans la perspective d'un long terme, aboutissement d'une démarche où plusieurs générations contribuèrent progressivement à l'assise économique et sociale de la famille.
Cette demeure reconnue exceptionnelle dès l'époque - au point, pour la désigner, de substituer la dénomination de « château » à celle, traditionnelle, de « bastide » - et les biens qu'elle renferme viennent, à quinze ans de la Révolution à peine, parachever symboliquement, selon les codes de l'Ancien Régime, une ascension collective de près de deux siècles.
Traiter de l'histoire du château Borely de Marseille, c'est donc en amont de son édification approcher la vie de ce groupe familial, s'attacher à la constitution du domaine sur lequel il fut érigé, détailler son chantier même. C'est ensuite étudier jusqu'à nos jours le devenir culturel des lieux entre les mains des héritiers, puis de la Ville de Marseille.
De l'achat d'une ferme suburbaine par un négociant à la fin du XVIIe siècle à l'ouverture d'un musée consacré aux Arts décoratifs et à la Mode en 2013, est ici proposée l'histoire d'un lieu et des ambitions qui s'y exprimèrent jusqu'à nos jours.
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Le jardin des Tuileries d'André Le Nôtre ; un chef-d'oeuvre pour le Roi-Soleil
Anne Allimant-verdillon, Alexandre Gady
- Somogy
- Essai
- 5 Octobre 2013
- 9782757206508
L'histoire du jardin des Tuileries au temps de Louis XIV est liée à celle, plus large, du Louvre, un complexe monumental toujours en chantier. Pour offrir au Roi-Soleil un palais achevé et doté d'un beau jardin au coeur de Paris, Colbert demande à Louis Le Vau, côté cour, et à André Le Nôtre, côté jardin, de s'atteler aux Tuileries. Majesté du dessin, inventivité des partis et harmonie des végétaux, tout concourt à faire de ce jardin un chef-d'oeuvre du Grand Siècle.
Dans la vie de son génial maître d'oeuvre, le jardin des Tuileries occupe également une place à part. Depuis trois générations, la famille Le Nôtre habite aux Tuileries et, privilège royal, le jardinier y demeurera jusqu'à sa mort. Véritable lieu de vie dont les plus grands artistes du XVIIe siècle ont foulé les allées - Jean-Baptiste Lulli ou encore Nicolas Poussin, dont le jardinier collectionneur possède plusieurs toiles -, le jardin royal, ouvert au public, est une promenade privilégiée des Parisiens.
Aux tuileries, on marche, on joue, on montre et se montre, on aime avec ardeur, on guerroie aussi. Mais au-delà de l'incroyable transformation du jardin, c'est un projet d'urbanisme abouti que dessine André Le Nôtre en créant ce qui deviendra la plus célèbre perspective de Paris : les Champs-Elysées.
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En 1966 ouvrait à Aix-en-Provence le Dépôt des archives d'outre-mer, destiné à accueillir les archives rapatriées des anciennes colonies françaises et de l'Algérie. Depuis cinquante ans, les Archives nationales d'outre-mer (ANOM) sont un passage obligé pour toute recherche en histoire coloniale, mais aussi pour tout citoyen désireux de retrouver un parcours familial lié à l'histoire de la France outre-mer.
Dans ce livre anniversaire, plus d'une centaine de documents, dont certains inédits et insolites - écrits, cartes et plans, photographies -, sélectionnés dans les quarante kilomètres d'archives conservées par les ANOM, nous racontent « des histoires vastes comme l'histoire romaine, des histoires d'empires, des mêlées de peuples et de civilisations ».
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Olivier Rizzo alias Speedy Graphito expose depuis plus de trente ans son regard amusé et ironique sur le monde. Des murs peints aux expositions, ses oeuvres reflètent la mémoire de notre époque. L'histoire de l'art, le consumérisme, les nouvelles technologies... autant de sujets que de formes de représentations hautes en couleurs.
Multipliant les styles et les médiums, il témoigne sans retenue, par sa créativité décapante, d'une liberté d'expression inspirée et joyeuse. Ses oeuvres, véritable journal de bord de son existence, résument son parcours de vie, son inlassable quête à représenter son aventure intérieure dans un monde en perpétuelle mutation.
Désormais, c'est à ce livre que revient le rôle de dessiner les différents chapitres de l'oeuvre de Speedy Graphito et d'en faire une partie de votre histoire.
Speedy Graphito... Une signature qui sonne comme un défi, un manifeste artistique. Rapide comme le geste vif et sûr d'un feutre glissant sur une feuille de papier, d'un coup de pinceau sur la toile ou encore de la main découpant et appliquant un pochoir.
Rares sont les artistes qui peuvent présenter une telle boulimie de supports, de styles différents, une telle soif de créer. Speedy Graphito est de ceux-là, et son oeuvre prolifique de cesse de nous étonner, de nous questionner.
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Une vie en Afrique, 1894-1939 ; Henri Gaden, officier et photographe
Roy Dilley
- Somogy
- Essai
- 4 Avril 2018
- 9782757213629
Photographe amateur passionné, Henri Gaden ne s'est jamais séparé de son appareil photographique pendant les quarante ans de sa carrière d'officier et d'administrateur en Afrique. Ses photographies constituent une collection visuelle unique de la vie quotidienne militaire et coloniale, des communautés et ethnies locales. Appareil à la main, Gaden a su se poser en témoin pour saisir des scènes de vie, des femmes et des hommes, une atmosphère, un échange, une certaine complicité entre l'administrateur et son modèle, qu'il s'agisse d'un vaincu prestigieux comme Samory Touré ou d'une simple rencontre dans un village, du Tchad au Soudan français, de 1894 à 1939.
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Les îles de Grenier et Kijno, manuscrit retrouvé
Ladislas Kijno
- Somogy
- Essai
- 21 Mars 2018
- 9782757212844
« Les grandes révélations qu'un homme reçoit dans sa vie sont rares, une ou deux le plus souvent. Mais elles transfigurent, comme la chance. A l'être passionné de vivre et de connaître, ce livre offre, je le sais, au tournant de ses pages, une révélation semblable. Il est temps que de nouveaux lecteurs viennent à lui. Je voudrais être encore parmi eux, je voudrais revenir à ce soir où, après avoir ouvert ce petit volume dans la rue, je le refermai aux premières lignes que j'en lus, le serrai contre moi et courus jusqu'à ma chambre pour le dévorer enfin sans témoins. Et j'envie, sans amertume, j'envie, si j'ose dire, avec chaleur, le jeune homme inconnu, qui, aujourd'hui aborde ces Îles pour la première fois... » Albert Camus Cet essai Les Îles de Jean Grenier qui a tant impressionné Albert Camus et a eu un impact sur sa vocation d'écrivain a eu le même effet sur le peintre Ladislas Kijno. Tous deux élèves en philosophie de Jean Grenier, l'un à Alger, l'autre à Lille, vont être touche´s par « ce sentiment pénible d'étrangeté intérieur » que provoque ce vagabondage vers des îles réelles ou imaginaires et en particulier par l'éloge du voyage « non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver. » C'est en 1959 que Ladislas Kijno décide d'illustrer le livre de son mentor d'une série inédite de ses fameux papiers froissés tout en reprenant à la main les passages marquant du livre. Il fera don de ce manuscrit à son professeur qui le garda précieusement toute sa vie. Jamais montrée au public cette oeuvre émouvante signe à jamais les relations étroites entre Grenier et Kijno et nous plonge « aux assises du monde » de la création de ses deux génies.
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« Un jour, à Paris, les habitants de Saint-Germain-des-Prés se réveillèrent avec une statue de Satan devant leur église et deux anges flanquant la statue du révolutionnaire Condorcet près de l'Institut. Daniel Hourdé venait de frapper. L'art - un art vif, libre, durable, dantesque - venait de frapper. Cinq ans plus tard, il récidive en mode majeur, cette fois au beau milieu de la Seine.
Les 155 mètres du pont des Arts vont devenir pendant plusieurs semaines en mai-juin 2016 une «passerelle enchantée». » D.N.
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Avant d'être détruit et reconverti en hôtel de luxe, le lieu emblématique du Carré à Bayonne a vu son espace entièrement investi par le collectif d'artistes 9ème Concept. En co-production avec le Festival Black & Basque et en partenariat avec la ville de Bayonne, une quinzaine d'artistes a été invitée pour l'occasion. Une semaine de création pour une oeuvre artistique collective et monumentale, ouverte au public du 1er au 5 octobre 2014 avant la fermeture définitive du lieu.
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Sculpter le règne animal permettrait-il d'interroger l'humanité et de questionner une époque qui tente d'éradiquer la différence au profit d'une normalité déjà trop établie ? L'animal, sujet artistique de choix, transmet l'intuition d'un monde magique, étrange ou dérangeant.
Le travail de Mauro Corda joue sur l'hybridité entre les espèces et s'inscrit dans la lignée de la tradition sculpturale animalière. Après ses ouvrages sur Alfred Barye, Rembrandt Bugatti et François Pompon, Nicolas Surlapierre, conservateur et historien d'art, définit Mauro Corda comme le « sculpteur de la possibilité animale ». Dans un entretien, le philosophe Gérard Lemarié met également en exergue toute la dimension conceptuelle et réflexive de son oeuvre.
Zoospective donne à admirer le bestiaire des plus grands sculpteurs animaliers et à (re)découvrir l'évolution de cette expression artistique depuis le XIXe siècle jusqu'à sa page contemporaine, souvent insolite, incarnée par l'oeuvre de Mauro Corda.
Is sculpting the animal kingdom a way of questioning humanity and an era in which differences are suppressed and everything is becoming increasingly standardised? As a prime artistic subject, animals convey an intuitively magical, strange, and disquieting world.
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L'école pratique des Hautes Etudes ; invention, érudition, innovation de 1868 à nos jours
Patrick Henriet
- Somogy
- Essai
- 5 Septembre 2018
- 9782757213261
Créée en 1868 par Victor Duruy, ministre de l'Instruction publique de Napoléon III, l'École pratique des Hautes Études a traité depuis ses origines des disciplines extrêmement variées, et parfois très rares, tout en mettant l'accent sur la méthode expérimentale, que ce soit dans les laboratoires des disciplines scientifiques dites exactes ou dans les séminaires (« conférences ») des sciences appelées aujourd'hui humaines et sociales.
En cent cinquante ans, l'École pratique des Hautes Études a vu défiler une remarquable série de savants qui en ont fait une institution d'apprentissage appuyée sur un dynamisme exceptionnel : ainsi Émile Benveniste, Claude Bernard, Marcellin Berthelot, Alfred Binet, Michel Bréal, Paul Broca, George Dumézil, Étienne Gilson, Sylvain Lévi, Claude Lévi-Strauss, Gaston Maspero, Gabriel Monod, Gaston Paris, Louis Pasteur, Ferdinand de Saussure, Germaine Tillion, etc.
Sans en être toujours consciente, l'Université a progressivement adopté des méthodes, ainsi celle du séminaire, qui ont d'abord été mises au point, pour la France, à l'EPHE.
Cet ouvrage retrace l'histoire extraordinairement riche d'un projet d'enseignement combiné à un idéal scientifique élevé qui n'a que peu d'équivalents dans le monde.
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Ahmed Shahabbudin ; rythme, couleurs, mouvements
Dominique Stal
- Somogy
- Essai
- 21 Novembre 2018
- 9782757209097
Shahabuddin est né en 1950 à Dacca, au Bangladesh. De son pays d'origine, c'est sans doute la Guerre d'indépendance de 1971 qui le marqua le plus : héro de la libération, il puise la force de ses oeuvres dans ses souvenirs des temps de guerre. Diplômé de l'Academy of Fine Arts de Dacca, Shahabuddin arrive peu après à Paris, en 1974, pour étudier à l'École des Beaux-Arts. Exposé dans de nombreux salons nationaux et internationaux, il obtient notamment la médaille d'argent aux Olympiades des Arts de Barcelone en 1992, dans la catégorie artiste français. En 2014, il est décoré Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres pour son travail en tant qu'artiste en France. C'est autour du mouvement que Shahabuddin construit ses oeuvres. L'artiste ne décrit pas le corps humain, mais en transcrit l'élan et la force musculaire dans des compositions mettant en avant les jambes, ces instruments magiques de locomotion qui traversent le monde. Pour lui, les jambes musculeuses, traduction de l'effort physique, sont également un symbole du dépassement de soi-même. Le corps est comme saisi au vol, une véritable fusion de l'homme avec l'air qu'il traverse.
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L'hôpital Sainte-Anne ; pionnier de la psychiatrie et des neurosciences au coeur de Paris
Henry Stephane
- Somogy
- Essai
- 22 Février 2017
- 9782757208908
Le 1er janvier 1867, le Paris haussmannien s'éveille et Sainte-Anne, encore en construction, se dévoile. Devant le portail monumental, on aperçoit au bout de la longue allée qui mène au centre de l'asile, Questel, l'architecte, discutant avec des ouvriers. Quelques années plus tard, voici Magnan examinant les premiers patients au bureau d'admission puis Ball enseignant à la Clinique des maladies mentales et de l'encéphale.
Le XXe siècle débute. Les infirmières laïques investissent le récent pavillon de chirurgie, et plus largement l'asile, et l'hospitalisation libre à l'hôpital Henri-Rousselle devient une réalité. Après la Seconde Guerre mondiale, le site se densifie, la culture se diffuse, et l'on assiste à des avancées scientifiques d'envergure et à l'émergence de spécialités : Delay et Deniker et les neuroleptiques, Talairach et la stéréotaxie, Mâle et la pédopsychiatrie, Lacan et l'enseignement de la psychanalyse, Daumézon et le Centre psychiatrique d'orientation et d'accueil...
Les années 1970 et 1980 voient naître la psychiatrie "hors les murs", au plus près des Parisiens, prémices d'une vision moderne du "patient", qui sera illustrée au début du XXIe siècle par l'ouverture de la première Maison des usagers. Parallèlement, le centre Raymond-Garcin, actuel Neuro-Sainte-Anne, propose une offre de soins globale des affections du système nerveux. Sainte-Anne voit enfin la création du Centre psychiatrie et neurosciences qui, en 2017, accueillera les innovations du millénaire actuel.
On observe une émulation permanente portée par une communauté de professionnels qui, avec l'aide d'historiens, narrent dans cet ouvrage l'épopée de la psychiatrie et des neurosciences dans la capitale.