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La psychanalyse dans le monde du temps de Freud : chronologie
Olivier Douville
- Eres
- Point Hors Ligne
- 14 Septembre 2023
- 9782749273297
Cette chronologie présente les contextes enthousiastes ou polémiques de la réception de la psychanalyse à son origine. L'auteur décrit et analyse les principales étapes de développement des théories psychanalytiques, des confrontations qui en résultèrent dans des contextes culturels, scientifiques et militants dans le monde.
Une telle entreprise a pour but de présenter les contextes enthousiastes ou polémiques de la réception de la psychanalyse, les diverses interprétations et relectures qui en furent proposés dans des mondes extra-européens, les lignes de son évolution, les modes d'organisation institutionnelle de la psychanalyse. Ainsi s'entrevoit la façon dont les notions cruciales de la psychanalyse freudienne furent nouées avec les débats d'idées, les créations d'institution et les dialogues avec la modernité pour faire histoire et corpus. -
Conversations psychanalytiques avec des psychotiques ordinaires et extraordinaires
Jean-claude Maleval
- Eres
- Point Hors Ligne
- 26 Mai 2022
- 9782749273969
Tirant enseignement de son expérience clinique, Jean-Claude Maleval montre que la psychanalyse avec des sujets psychotiques gagne à s'orienter sur une conversation qui vise l'apaisement de la jouissance dérégulée plus que le déchiffrage de l'inconscient.
En quelques décennies, l'accroissement des demandes effectuées par des sujets de structure psychotique auprès de psychanalystes s'avère spectaculaire. Dans les années 1970, elles étaient rares, et l'analyste souvent les redoutait, ne sachant pas trop comment les accueillir. Tirant enseignement de son expérience clinique, Jean-Claude Maleval montre que la psychanalyse avec des sujets psychotiques gagne à s'orienter sur une conversation qui vise l'apaisement de la jouissance dérégulée plus que le déchiffrage de l'inconscient. Ces conversations psychanalytiques s'inspirent de stratégies spontanément utilisées par les sujets psychotiques pour tempérer leur angoisse : productions d'écrits, de phénomènes psychosomatiques, de passages à l'acte, voire recours à l'absence de désir aussi bien qu'à des fantasmes ou des symptômes originaux.
En effet, bien des cures de sujets psychotiques ont basculé suite à une interprétation ambiguë qui érige l'analyste en Maître possesseur d'un savoir insu du patient. Une simple question laissant entendre que derrière ce que dit le sujet une signification lui échappe, mais que l'analyste la détiendrait, pose ce dernier comme celui qui peut deviner l'intimité. Le psychotique se demande alors ce que l'analyste lui veut. Or quand la question se lève, la réponse penche régulièrement vers la malveillance. L'interprétation doit se garder d'être ambiguë, de poser l'analyste en maître, de même il n'est pas approprié de confier la règle d'association libre au psychotique. Il convient plutôt d'initier avec lui une conversation dirigée, inspirée des échanges « à bâtons rompus », pour reprendre une expression utilisée par Lacan lors de ses entretiens avec Aimée, une conversation cependant orientée par le souci de protéger le sujet de la jouissance menaçante de l'Autre. Pour cela, il s'agit non de chercher une vérité cachée, mais de préserver les soutiens imaginaires, et d'encourager les inventions sinthomatiques.
Certains psychotiques ne viennent que quelques séances, de temps à autre, pour échanger à propos d'un problème temporaire ; ils repartent souvent rassurés quand l'analyste est parvenu à appréhender celui-ci à partir de la singularité de leur fonctionnement, et à saisir où se trouve pour eux le danger. D'autres ne maintiennent une adaptation sociale, parfois précaire, qu'à la faveur de suivis très longs, de plusieurs années, voire de plusieurs dizaines d'années. Il s'agit quelquefois de rendre tolérable un délire à bas bruit, en prenant au sérieux son écoute, et en aidant le sujet à en minimiser les incidences dans sa vie familiale et professionnelle. Pour d'autres encore, le suivi analytique constitue une forme d'étayage qui leur suffit pour poursuivre leur chemin en dépassant leurs angoisses. -
De la politique et de la psychanalyse : pas sans l'amour
Marie-Jean Sauret
- Eres
- Point Hors Ligne
- 18 Mai 2023
- 9782749277080
L'auteur s'intéresse à l'enjeu politique du discours analytique qui met en évidence la façon dont le sujet se loge dans le lien social. Le symptôme noue la structure du sujet au « collectif ». N'y aurait-il donc de symptôme que social ? Sommes-nous condamnés à en souffrir ?
Comment le sujet se loge-t-il dans la collectivité sans se dissoudre dans la masse d'un « tous pareils » et sans succomber à l'isolement d'un « tous différents » ? L'ouvrage explore les symptômes dits sociaux et les accidents du lien social pour extraire la logique du monde de la globalisation : il rejette le manque et l'altérité, séduit l'appétit de jouissance du surmoi, cultive la frustration dont se nourrit le marché tout en autorisant à toutes les prédations. L'ouvrage s'efforce, à partir de la clinique psychanalytique, de montrer en quoi le symptôme est le gond de l'articulation du singulier et du social, et la résistance paradoxale à tout formatage. L'antisémitisme est pris comme paradigme, tressant ce qu'il doit à l'histoire avec les discours actuels relatifs au rejet de l'altérité - rejet qui désarme les résistances faute que le sujet y reconnaisse sa propre part. -
Un immonde sans limite ; 25 ans après un monde sans limite
Jean-Pierre Lebrun
- Eres
- Point Hors Ligne
- 16 Janvier 2020
- 9782749266121
À partir de diverses entrées - le social, la clinique, l'institution, le déclin du politique, l'épisode des Gilets jaunes, la fin de la loi du père... - se déplie la thèse du livre : vingt-cinq ans après Un monde sans limite, c'est un immonde sans limite que nous avons fait émerger.
Le livre décrit le changement d'hégémonie culturelle qui nous emporte depuis une quarantaine d'années. Fin du patriarcat et fin de la religion comme mode de vie en société nous ont entraînés vers un individualisme exacerbé qui a déconnecté le citoyen de son implication dans le lien social. L'avènement de « l'individu total », de celui qui ne doit rien à la société mais peut en revanche tout exiger d'elle, construit notre société de « l'immonde », caractérisée par la disparition de la limite reconnue collectivement. L'auteur en analyse les conséquences sur la vie psychique, la vie politique, la clinique, l'éducation et montre la place que les psychanalystes ont encore à y tenir.
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La réalité : essai de psychanalyse
Pierre Bruno
- Eres
- Point Hors Ligne
- 17 Novembre 2022
- 9782749275529
À partir des conceptions freudienne et lacanienne de la réalité, Pierre Bruno considère ce qui peut apporter au sujet, dans une cure analytique conclue de façon satisfaisante, une réponse aux questions métaphysiques jusque-là réservées à la magie et aux religions.
La réalité est divisée chez Freud entre réalité matérielle et réalité psychique, et chez Lacan entre réalité et réel. Le réel, tout en restant inaccessible, commande les symptômes du sujet, à son insu. Quelles en sont les conséquences sur l'enjeu d'une cure ?
À partir de là, Pierre Bruno pose les contours de ce qui, dans une cure analytique conclue de façon satisfaisante, peut apporter au sujet une réponse aux questions existentielles, dont l'abord aura été auparavant réservé à la magie et aux religions. Il en vient ainsi à revisiter les moments qui conditionnent un tel parcours, démontage du fantasme d'une part, repositionnement du Nom-du-Père d'autre part.
La vérification de cette issue implique que l'analysé soit délesté du surmoi, qu'il ait déjoué les artefacts magiques et religieux, et qu'il se soit départi du « je n'en veux rien savoir » dont la science voudrait faire son credo. En effet, celui-ci n'a rien à voir avec le « je n'en veux rien savoir » qui se décline à la fin d'une analyse, et dans le dénouement du transfert, et dans le consentement à une division, non suturable, entre savoir et vérité. -
La question du rythme peut se révéler centrale pour un sujet mélancolique en phase maniaque. Les théories de Lacan, Lévi-Strauss et Jakobson, accompagnées de celles du free jazz, conduisent l'auteur vers une nouvelle clinique de la psychose, qui repose plus sur l'invention que sur la réparation.
Le livre expose l'analyse d'un cas de mélancolie et présente une hypothèse clinique originale : peut-on diriger la cure à partir du rythme ?
En suivant le dernier enseignement de Lacan, influencé par les théories de Jakobson et de Levi- Strauss, Silvia Lippi s'appuie sur différentes approches du rythme, en particulier dans le free jazz, et nous ouvre à une nouvelle approche psychanalytique des psychoses, qui rompt avec une conception déficitaire de cette pathologie. La psychose devient le paradigme de la lutte contre tout pouvoir centralisé, incarné par les différentes figures paternelles et paternalistes de notre société. Avec le rythme, la psychanalyse redevient clairement ce qu'elle n'a jamais cessé d'être : une force d'émancipation.
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Lacan à l'école des femmes
Marie Pesenti-irrman
- Eres
- Point Hors Ligne
- 21 Septembre 2017
- 9782749255958
Si Lacan a su de manière magistrale lire dans l'inconscient freudien la grammaire signifiante qui y est à l'oeuvre, il s'est attaché à chercher, tout au long de son travail, des voies d'accès logique, topologique, poétique à un mystère plus lointain qui a trait à la jouissance, et tout particulièrement à celle en jeu dans l'énigme du féminin sur laquelle Freud avait buté. En chemin, Lacan a rencontré des figures féminines devant lesquelles il se montre ému, épris, ravi.
L'inaccessibilité de la dame de l'amour courtois, le silence de la blanche Ophélie, l'entre-deux-morts d'Antigone, le dire non de Sygne de Coûfontaines, les extases de Marie-Marguerite Alacoque, la folie d'amour d'Aimée, l'ont mené sur les rivages d'un continent qui s'approche plus facilement par l'art que par les outils de la pensée. Qu'elles soient issues de sa pratique clinique ou rencontrées dans la littérature, empruntées à la mythologie, au théâtre ou à la philosophie, ces femmes l'ont précédé et enseigné sur les voies de la jouissance et de l'amour.
Lacan s'est mis à leur école. Dans un style clair et au plus près du texte du séminaire, Marie Pesenti-Irrmann reprend une par une ces figures féminines en dévoilant ce qu'elles esquissent d'un ternaire inédit Jouissance/Amour/Femme en contrepoint du ternaire Désir/Phallus/Nom du père, longuement déplié par Lacan.
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Au risque de la topologie et de la poésie
Michel Bousseyroux
- Eres
- Point Hors Ligne
- 5 Mai 2011
- 9782749214306
En quoi la topologie et la poésie éclairent-elles la pratique du psychanalyste ? Ce livre propose quelques réponses qui permettent d'aborder autrement certains problèmes cruciaux de la psychanalyse, comme celui de l'être sexué et ses jouissances, des structures cliniques des psychoses, du symptôme, de l'inhibition et de l'angoisse dans leur fonction de nomination, de la passe et de la fin de l'analyse.
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Oedipe assassiné ? les mythologiques de Lacan 2
Markos Zafiropoulos
- Eres
- Point Hors Ligne
- 26 Septembre 2019
- 9782749264769
En écho aux Mythologiques de Claude Lévi-Strauss, Markos Zafiropoulos analyse le Lacan mythologue qui revisite dans une logique purement structuraliste un corpus de mythes qu'il construit comme objet de recherche.
Pour ce 2 e tome : oedipe roi, oedipe à Colone, Antigone.
Freud, déchiffrant dans la Vienne fin de siècle le territoire de l'inconscient, croit avoir découvert que le désir incestueux explique les tragédies grecques. Lacan renverse cette logique en affirmant que ce n'est pas tant le désir universel des fils qui explique oedipe roi mais plutôt oedipe roi qui explique le désir inconscient des fils en Occident, de même qu'Antigone rend compte du désir inconscient des filles. Reprenant les chemins de Lévi-Strauss, Lacan s'engagea dans le déchiffrement de la mythologie occidentale au motif qu'il y fut contraint, du fait que son objet de recherche était le désir inconscient en Occident. Sa lecture a débouché sur un ensemble d'opérateurs théoriques à partir duquel il revisita toute la découverte freudienne. L'auteur s'attache à en mettre au jour les conséquences cliniques et anthropologiques.
Dans son retour à Freud, Lacan confirme ce qu'il en est de la présence inconsciente d'oedipe dans la modernité tardive, mais il le fait en renversant la table d'orientation freudienne.
Ce n'est pas l'enfant qui veut la mère mais la mère qui veut jouir de l'enfant, et, dès lors, la culpabilité incestueuse est déplacée côté Jocaste, même s'il revient à oedipe de payer - par la destitution de sa royauté ( oedipe Roi ), l'automutilation de ses yeux et le choix pour l'errance ( oedipe à Colone ) - le prix de la faute contre les lois de la cité et le désir des dieux antiques. Avec le christianisme accompagnant la mort des dieux, le fils rechigne quant à son automutilation et conserve par devers lui une part de son corps propre que Lacan baptise objet (a). D'abord image idéale de lui-même, celui-ci change de forme dans l'enseignement de Lacan même s'il reste le fondement de l'organisation fantasmatique contre la jouissance de la mère qui le vise.
Dans ce 2 e volume des Mythologiques de Lacan , l'auteur pose notamment la question du deuil du phallus, ou deuil de cet objet (a) motivant l'enfermement fantasmatique du sujet de la modernité.
En relisant avec Lacan et Lévi-Strauss, oedipe Roi , oedipe à Colone et Antigone , il reprend l'enquête et formule cette ultime question : si l'actualité du choeur des psychanalystes affirme de manière dominante et cliniquement fausse la disparition d'oedipe, n'est-ce pas parce qu'ils l'ont eux-mêmes assassiné et peut être aussi parce que cet assassinat, oedipe l'avait bien cherché ?
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Marx, Lacan : l'acte révolutionnaire et l'acte analytique
Silvia Lippi, Patrick Landman
- Eres
- Point Hors Ligne
- 21 Février 2013
- 9782749236582
Y a-t-il une relation entre la révolte des masses voulue par le marxisme et la subversion du sujet à laquelle conduit la psychanalyse ?
Le marxisme et la psychanalyse sont avant tout des praxis qui pensent le sujet dans son lien avec le social. Les points de croisement, convergence et divergence, entre ces deux pensées majeures du XXe siècle sont analysés alors qu'on constate aujourd'hui dans le champ économique, politique, médical et social la mise en doute, volontaire ou involontaire, de l'existence du sujet.
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Depuis que lacan est mort, en 1981, la lecture est le principal moyen d'accès à son oeuvre.
Si aujourd'hui cet accès est facilité par une plus grande diffusion des textes et les nombreuses études qui les concernent, il est vrai aussi que des forces agissent en sens contraire : les conséquences de la dispersion des lacaniens, le tarissement de la tradition orale, les aléas de l'édition. cet ouvrage propose une lecture de la diversité du tressage de l'oeuvre de jacques lacan, de ses avancées théoriques et cliniques ainsi que de leurs articulations avec l'action qu'il a menée dans la communauté analytique et au-delà.
A chaque fois l'auteur resitue les positions et propositions de lacan dans leur évolution historique, en tenant compte des récents travaux parus pour éclaircir les aspects les plus complexes. il met ainsi en évidence le parcours de l'enseignement de lacan pris dans son ensemble. c'est le psychanalyste lacan qui est ici privilégié, celui dont le but était de former des analystes et qui apprenait des analysants ce qu'est la psychanalyse.
Ainsi des développements sont-ils particulièrement consacrés à des considérations cliniques et à la question de la fin de l'analyse. l'accent est aussi mis sur ce que lacan a lui-même énoncé comme étant ses inventions : l'objet a et le réel. il est permis d'espérer que ce livre incitera le lecteur à se reporter aux textes originaux de lacan, afin de laisser à ceux-ci leur chance d'opérer, pour chacun, des effets de sens.
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Les paradoxes du désir, d'un désir enraciné dans l'inconscient, sont analysés à partir de l'apport de Lacan à cette notion psychanalytique, dans une lecture croisée avec écrivains, poètes, peintres et philosophes.
Il y a une aporie dans le désir, due à la conjonction entre la responsabilité éthique du sujet et sa propre perte. Car c'est seulement à partir d'une dépossession - de soi, de l'Autre - d'une absence d'auto-détermination, que le sujet décide de son désir. Mais comment décider de ce qui nous dépasse, autrement dit, assumer ce qui nous oriente à notre insu ? Et comment passe-t-on d'un désir pris dans le symptôme et dans la compulsion de répétition, à la décision du désir ?
De formation philosophique, Silvia Lippi est psychanalyste et docteur en psychologie. Elle est analyste praticienne à Espace analytique et chercheur associé à l'Université Paris 7.
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Les hommes, leurs amours et leurs sexualités
Patrick de Neuter
- Eres
- Point Hors Ligne
- 30 Septembre 2021
- 9782749271361
En matière d'amour, de désir, de plaisir, de jouissance et de séduction, les usages et les moeurs évoluent de jour en jour. L'auteur analyse les difficultés du couple du point de vue des hommes, à partir de son expérience clinique, de la mythologie et de l'apport de diverses disciplines, dont la littérature.
De la plus haute Antiquité à nos jours, le mythe de l'enlèvement de la jeune Europe, princesse phénicienne, par Zeus, son arrière-arrière-grand-père, déguisé en taureau, a connu de multiples variantes dans la littérature, la mosaïque, la gravure, la peinture et la sculpture. L'auteur s'est demandé dans quelle mesure ce mythe, traditionnellement considéré comme le reflet des désirs inconscients, était encore valable pour les hommes, jeunes et moins jeunes, aujourd'hui. À partir de sa clinique psychanalytique et psychothérapeutique individuelle et de couple, enrichie de nombreuses lectures dans diverses disciplines, il envisage, dans le registre des désirs et des fantasmes conscients et inconscients de chaque « un », diverses thématiques abordées par le mythe comme : le ravissement amoureux, le rapt et le viol, les diverses jouissances, les amours incestueuses, le désir de paternité, la défloration, l'infidélité conjugale, les difficultés du vieillissement, le patriarcat, la domination et la soumission dans le couple et l'identification à l'animal. À noter : un glossaire expliquant les principaux concepts et les personnages mythiques en fait un ouvrage accessible au plus grand nombre.
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Qu'est qui donne le plus à penser au psychanalyste ? Qu'est-ce que la psychanalyse ne pense pas encore ?
Penser la psychanalyse est une urgence éthique pour les psychanalystes, pour autant que la psychanalyse, qui n'est pas contrairement à la science (et en dépit du mathème tenté par Lacan), transmissible, est toujours à réinventer, afin que le dire de l'expérience n'en reste pas oublié.
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Lacan le Borroméen : creuser le noeud
Michel Bousseyroux
- Eres
- Point Hors Ligne
- 10 Avril 2014
- 9782749241005
Qu'est-ce que la théorisation du noud borroméen chez Lacan apporte et change à la pratique du psychanalyste et à la conception de la cure analytique ?
Dans la continuité de son livre précédent Au risque de la topologie et de la poésie. Élargir la psychanalyse (érès, 2011) l'auteur ne souhaite pas présenter le défilé Haute suture des nouds d'un Lacan dernier cri. Il s'agit pour lui de provoquer une réflexion et un débat sur la méthode borroméenne (ses principes, ses axiomes, ses hypothèses) et sur ses conclusions.
Psychiatre de formation et psychanalyste formé par Jacques Lacan, Michel Bousseyroux pratique la psychanalyse et l'enseigne à Toulouse. Il est membre de l'École de psychanalyse des Forums du Champ lacanien (EPFCL). Il a dirigé la revue Trèfle de 2000 à 2002 et fondé avec Didier Castanet, en 2003, la revue de psychanalyse L'En-Je lacanien dont il est le directeur.
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Lacan passeur de Marx ; l'invention du symptôme
Pierre Bruno
- Eres
- Point Hors Ligne
- 25 Février 2010
- 9782749211879
A plusieurs reprises, Lacan a rendu hommage à Marx d'avoir inventé le symptôme, tout en prenant soin de distinguer la conception ultérieure qu'en forge Freud. Il souligne ainsi la portée " insurrectionnelle " du symptôme et s'oppose aux thérapeutiques qui voudraient l'éradiquer, comme au discours du maître qui voudrait le dompter. Si le symptôme est originairement le marqueur grâce auquel chacun se soustrait à la jouissance de l'Autre (du parental au sociétal), il ne peut produire une satisfaction non pathologique qu'à une condition : sa jouissance de symptôme doit être dévalorisée, ce que peut obtenir une psychanalyse conduite à sa fin.
Pierre Bruno montre ici que dans sa critique assidue de Marx, Lacan met en évidence des impasses de la "baguette marxiste", principalement son aveuglement quant à la jouissance, mais restitue la pertinence majeure de son oeuvre.
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La transgression ouvre l'accès à la jouissance, mais jusqu'où ? A quel point est-il possible de jouir ? Toute jouissance est-elle abord de la mort ? Autrement dit, toute transgression est-elle dangereuse au point de nous montrer qu'il faut risquer sa vie pour pouvoir jouir ?
La transgression fait penser à l'infraction, au désordre, à la liberté. Mais cette liberté, paradoxalement, dépend de la loi. La transgression est une possibilité offerte par la loi-même, elle n'est pas sa négation. La loi continue d'exister même quand elle n'est pas respectée, elle ne s'annule pas dans le mouvement qui porte sa transgression. C'est dans le rapport périlleux et aporétique entre transgression et loi, c'est-à-dire entre transgression et castration que le sujet lutte pour une possibilité de jouissance.
La transgression traverse les concepts fondamentaux de la psychanalyse : inconscient, désir, fantasme, jouissance, pulsion, symptôme, structure, parole. L'auteur en explore les différentes facettes grâce à l'apport de Bataille et de Lacan, en soulignant les points de rencontre et de divergence entre ces deux auteurs sans aucun doute transgressifs.
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Traduire la psychanalyse ; interprétation, sens et transfert
Nestor Braunstein, Jacques Nassif
- Eres
- Point Hors Ligne
- 4 Novembre 2016
- 9782749252551
Qu'il s'agisse de traduire Freud et Lacan, de repenser les conditions d'une sémiologie ou d'une théologie, d'écouter les versions d'un mythe en musique ou en psychanalyse, dans sa théorie ou dans les cures, l'auteur reformule ces questions de traduction dans une perspective originale.
Donner sens, conférer un autre sens qui change le premier, reconnaître la pluralité des sens possibles de chaque affirmation, de chaque mot entendu et de chaque lettre lue, voilà ce à quoi équivaut l'acte d'« interpréter ». Et cet interpréter concerne ce qui se présente comme le plus étranger à ce qui a du sens : le rêve. Le psychanalyste est un interprète, c'est-à-dire, un traducteur. Traduire, interpréter et donner sens finissent par devenir des activités apparentées, même si ces termes ne sont pas des synonymes, mais désignent des actes de parole (speech acts) différents.
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Le refoulement ; pourquoi et comment ?
Patrick Landman, Gérard Pommier
- Eres
- Point Hors Ligne
- 17 Octobre 2013
- 9782749239224
Le refoulement est généralement considéré comme un fait sans que l'on s'interroge sur ses causes, ni sur ses processus qui sont variables. Il s'agit d'explorer ces questions et d'en tirer les leçons cliniques.
À tour de rôle, Patrick Landman et Gérard Pommier prennent la parole pour apporter des éléments de compréhension sur le concept de refoulement au cours de « séminaires bicéphales » qui se sont prolongés sur deux années. Dans le langage oral retravaillé propre à cet exercice : simple, largement accessible, vivant, imagé, convoquant tour à tour Freud ou Lacan, la clinique de l'autisme et celle des psychoses, ils éclairent de manière passionnante autant de concepts fondamentaux : les représentations de mots, les représentations de choses, le transfert, le langage, la conscience, l'angoisse, la jouissance sexuelle, l'affect, les fantasmes, le plaisir, les mythes, la pulsion, l'interprétation, les rejetons du refoulé, la différence entre répression et refoulement, etc.
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La jouissance, un concept lacanien
Nestor a. Braunstein
- Eres
- Point Hors Ligne
- 8 Avril 2005
- 9782749204741
En introduisant le concept de jouissance en 1958, Lacan renouvelle et change la perspective de la théorie et de la clinique psychanalytique. Ce faisant, il établit une double opposition : avec le plaisir d'une part, et avec le désir d'autre part.
Cet ouvrage, paru en France 1992 et entièrement revu et actualisé dans cette nouvelle édition, est aujourd'hui une référence incontournable. Nestor Braunstein y rassemble les thèses de Lacan concernant ce concept central. Il retrace de manière très détaillée les enjeux théoriques qui amènent à la production du concept, ainsi que ses développements successifs et ses conséquences sur la théorie de l'inconscient et la théorie de la sexualité.
Dans une deuxième partie, consacrée à la clinique de la jouissance, l'auteur, psychanalyste argentin vivant au Mexique, analyse les structures cliniques (hystérie, les perversions, la psychose, la toxicomanie, etc.) en y débusquant les visages de la jouissance, car « la pratique psychanalytique est déterminée par les incidences de la jouissance et par les façons du même coup dont il lui faut s'en préserver ». Où l'on voit que cette réflexion sur le concept lacanien de jouissance engage un débat sur l'éthique de la psychanalyse.
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Transmettre la clinique psychanalytique ; Freud, Lacan, aujourd'hui
Erik Porge
- Eres
- Point Hors Ligne
- 14 Octobre 2005
- 9782749205243
la constitution d'une véritable clinique spécifique est un des enjeux majeurs de la psychanalyse si celle-ci ne veut pas être réduite à une forme de psychothérapie, d'anthropologie, voire de philosophie.
pour autant cette spécificité n'a de sens que s'il peut s'en transmettre quelque chose. la transmission de la clinique fait partie de la clinique elle-même et il s'agit de trouver le juste lien entre la clinique et ce qui s'en transmet. la méthode constitue ce lien. on peut faire la liste d'une multiplicité de voies de transmission : par l'analysant, dans et hors la cure, par les contrôles. et par les publications des analystes.
c'est cette
voie qui est explorée ici. pour freud, le récit de cas, romanesque, fut le lieu où devait se rejoindre la vérité du patient et le savoir qui s'en transmettait. mais il a rencontré des contradictions. lacan, lui, n'a pas publié de cas mais il a fait de son style un enjeu porteur d'une valeur clinique et d'une méthode permettant à la clinique de sortir de certaines dichotomies, telles théorie/pratique, ou individuel/collectif, qui l'enferment dans des modèles psychiatriques ou sociologiques.
par son enseignement, lacan a ouvert la voie à une invention clinique spécifiquement analytique dont erik porge propose ici les premiers jalons.
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Qu'est-ce que le surmoi ? Saint-Paul et la persécution ; Paul et Pierre, la dernière nuit
Alain Didier-weill
- Eres
- Point Hors Ligne
- 20 Octobre 2016
- 9782749252377
Alain Didier-Weill remonte à l'invention de Saint Paul (le péché originel et la culpabilité) pour expliciter une notion psychanalytique complexe. Il appuie son essai psychanalytique sur un dialogue théâtral qui met en scène Saint Paul et Saint Pierre et illustre ce que le texte théorique ne pouvait aborder que difficilement.
Dans les dernières années où Lacan fit son séminaire il demanda à Alain Didier-Weill de présenter par trois fois en public des recherches concernant plusieurs hypothèses qui sont reprises dans ce livre : le rapport entre la peinture et la musique ; le rapport entre le surmoi, la musique et la parole ; Qu'est-ce que le « surmoi » ?, en l'occurrence cette force aveugle qui s'oppose à la création du sujet, que ce soit dans sa propre vie ou dans son rapport à l'art.
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Qu'est-ce que rêver ? L'auteur entend apporter une réponse originale en questionnant l'interprétation du rêve, à la lumière de la découverte de Freud et de sa fondation par Lacan.
Dès l'antiquité, un sens est reconnu au rêve, à condition que ce sens soit d'origine supra- humaine. Freud pose que la fonction du rêve est d'accomplir un souhait, mais pas de prédire l'avenir (point sur lequel Jung reste ambigu). De Freud à Lacan, une di?érence existe quant à la conception du rêve. L'auteur de ce livre interprète de façon nouvelle ces deux positions sans les contredire. Il soutient que la déformation du rêve n'est pas seulement l'e?et du refoulement. Elle a pour fonction d'émanciper le rêveur de son emprisonnement dans le langage, en usant d'une écriture (dite de rébus par Freud) qui implique que, contrairement au postulat du langage (considéré comme communication), les éléments de cette écriture n'ont pas de rapport avec la réalité des choses. Le rêve se découvre ainsi, quand il est interprété, être ce qui signe la distance entre le rêveur et son savoir en tant qu'issu de l'Autre.
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Ce qui reste du père ; la paternité à l'époque hypermoderne
Massimo Recalcati
- Eres
- Point Hors Ligne
- 24 Avril 2014
- 9782749240411
Le reste du père qui survit, après la dissolution de sa fonction théologique et idéologique, est seulement un acte singulier, une incarnation de l'alliance possible entre Loi et désir, un geste éthique de responsabilité par rapport à son propre désir.
Dans ce livre la version symbolique du Père est questionnée parce que le temps de sa gloire (structuraliste) a expiré. Il s'agit pour l'auteur de penser au père en tant que reste et non en tant qu'Idéal normatif, comme un acte singulier et non comme un pur symbole, comme incarnation et non comme fonction signifiante, comme témoignage éthique et non comme principe premier, comme rencontre contingente et non comme Nom, comme responsabilité éthique et non comme garantie ontologique.
Massimo Recalcati est psychanalyste, directeur scientifique de l'IRPA (Institut de recherche en psychanalyse appliquée) et fondateur de Jonas Onlus (Centre pour la clinique psychanalytique de nouveaux symptômes). Depuis 2005, il est superviseur au département de neuropsychiatrie infantile de l'hôpital S. Orsola de Bologne. Il enseigne la psychopathologie du comportement alimentaire à l'université de Pavie et la clinique psychanalytique de l'anorexie auprès du CEPUSPP (Centre d'enseignement post-universitaire pour la spécialisation en psychiatrie et psychothérapie) à Lausanne.