« Cet ouvrage très documenté se lit comme le plus passionnant des romans, à ceci près qu'il relate une tragédie vraie. [...] Une véritable (re)découverte des Amériques. » Le Monde diplomatiqueFruit du travail colossal d'archéologues, d'anthropologues, de scientifiques et d'historiens, ce livre nous montre pour la première fois le vrai visage des mondes précolombiens : une mosaïque de peuples, de langues, de cultures, d'empires, de cités puissantes, souvent plus riches et plus vastes que celles d'Europe; un creuset de civilisations brillantes et évoluées, soucieuses de leur environnement - et non pas le continent vierge et sous-exploité que l'Histoire officielle a voulu nous présenter.De la forêt amazonienne aux plateaux andins des Incas, du Mexique maya, olmèque ou aztèque aux villages des Iroquois, 1491 rétablit une vérité historique longtemps niée et nous entraîne au coeur d'un voyage fantastique à travers les Amériques, que nous découvrons peut-être pour la première fois sous leur véritable jour.
Qu'est-ce que penser ? Qu'est-ce que la pensée ? Ce que nous évoquons habituellement comme notre chance, cette capacité incomparable qui nous distingue des animaux, George Steiner en interroge les effets sur nos vies et tente de comprendre quelques-unes des raisons qui ancrent nécessairement la tristesse dans le processus de la pensée : doute et frustration, brièveté de l'extrême concentration intellectuelle, rareté de l'invention, énigme de la nature, présence ou absence de Dieu, etc.En explorant ce en quoi, par quoi la pensée peut nous laisser déçus, sombres ou désemparés, George Steiner déploie magistralement toute son étendue et révèle ce qu'elle est, profondément.Critique littéraire hors pair, théoricien de la traduction à laquelle il a consacré l'un de ses chefs-d'oeuvreAprès Babel(Albin Michel), comparatiste inégalé des littératures française, allemande et anglo-saxonne, George Steiner (1929-2020) a passé sa vie à mieux nous faire comprendre les grands textes qui, de Sophocle à Kafka, constituent notre culture - pour nous faire sentir sa richesse, mais aussi ses fragilités devant certains périls.
Seize années de travail, et une vie tout entière consacrée à l'étude de l'islam, avaient été nécessaires au professeur Jacques Berque pour proposer un « essai de traduction » du Coran (expression à laquelle il tenait, pour marquer le caractère toujours inachevé de ce travail). À la fois savante et littéraire, cette oeuvre monumentale, témoignant d'une intime familiarité avec le monde arabe et la tradition de l'islam, fut saluée comme un événement pour l'approche de cette culture par le public francophone.Après quatre ans de travail supplémentaires, Jacques Berque améliora son texte en y apportant des centaines de retouches d'après les remarques de lecteurs érudits, et particulièrement celles de cheikhs de l'Islam. Cette édition définitive publiée quelques mois avant sa disparition nous fait redécouvrir le Coran dans le souffle de ses origines, ouvrant les perspectives d'un islam éclairé où foi et raison auraient toutes deux leur place.L'originalité de cette oeuvre est aussi signifiée par l'essai qui suit le texte sacré, que Jacques Berque considérait comme indissociable de la traduction elle-même, et qui nous dit ce que doit être l'acte de lecture d'un tel texte Jacques Berque (1910-1995), titulaire de la chaire d histoire sociale de l Islam contemporain au Collège de France de 1956 à 1981, a été l un des plus grands islamologues français. Il a notamment publié chez Albin Michel Musiques sur le fleuve (1996), Une cause jamais perdue (écrits politiques, 1998) et Relire le Coran (1993).
Depuis les premiers liens entre les tribus juives d'Arabie et le Prophète Muhammad jusqu'aux récents conflits du Proche-Orient, en passant par les civilisations de Bagdad et de Cordoue, sans oublier l'Empire ottoman, le monde perse et même l'espace européen, les relations tour à tour fécondes ou tumultueuses entre juifs et musulmans sont ici exposées et analysées en toute impartialité.
Quelque cent vingt auteurs de tous les pays ont participé à cette encyclopédie unique en son genre, dans un esprit d'interdisciplinarité qui permet de rendre compte des multiples facettes du sujet. Les difficultés du temps présent se trouvent ainsi réinterprétées à la lumière d'une histoire resituée dans la longue durée.
Un ouvrage de référence richement illustré, à la fois clair et accessible, qui constitue un outil précieux pour une meilleure compréhension entre les cultures.
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au «Va vers toi!» qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les «lois ontologiques» dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale: «L'Homme est un et chacun est unique»; «Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIesiècle saint Irénée: «Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu.»Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
Arrachés violemment à leur terre et à leurs proches, ils furent des millions à se retrouver enchaînés, entassés comme des bêtes dans des bateaux, contraints à traverser à pied forêts ou déserts dans des conditions tellement inhumaines que presque la moitié d'entre eux en mouraient. Ce crime effroyable, qui a dévasté l'Afrique subsaharienne, a pris de nombreux visages au cours des siècles. Car ses exécuteurs et ses commanditaires sont issus de tous les horizons: de l'Afrique elle-même avec la traite interne, des différentes terres musulmanes avec les traites orientales, de l'Europe avec la traite atlantique. Pour comprendre l'ampleur et la complexité historique de l'esclavage des Noirs, il faut donc en faire la géographie, qui passe par les routes des différentes traites. C'est cette synthèse que Catherine Coquery-Vidrovitch nous présente ici avec rigueur et pédagogie, loin de toute polémique. Elle s'appuie sur son savoir immense d'historienne de l'Afrique, mais aussi sur le riche matériau réuni dans une série de quatre films intitulée Les Routes de l'esclavage, diffusée par la chaîne ARTE, dont elle a été la conseillère historique, et où interviennent les meilleurs spécialistes issus de nombreux pays. Un ouvrage aussi passionnant que terrible, qui révèle les rouages d'un système criminel sur lequel s'est construit en grande partie notre monde actuel.
Qui est cette mystérieuse Marie de Magdala, Marie-Madeleine, qui apparaît peu dans les Evangiles mais dont la tradition chrétienne a fait l'une des figures majeures parmi les proches de Jésus ? Une prostituée, une pécheresse repentie, ainsi a-t-on voulu lire officiellement les Ecritures, tandis que les Gnostiques ont célébré en elle le modèle même de l'Initiée, interprétant son périple comme celui de l'âme prisonnière, éparpillée en ce monde de reflets et d'ombres.
Ici Marie-Madeleine parle et se souvient : de sa vie en Palestine, de son exil en Provence, et surtout de sa rencontre éblouissante avec Jésus dont elle partagea l'enseignement, la Passion et la Résurrection.
Au début des années 1860, l'Amérique décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec les Indiens. C'est principalement dans les Grandes Plaines que des tribus entendent résister à l'avancée des Blancs. La guerre de Sécession terminée, c'est à l'armée qu'incombe la tâche de régler le problème indien. Ironie de l'histoire, le 25 juin 1876, le général Custer et son régiment sont anéantis par l'ennemi sur les rives de la Little Bighorn. Ce jour-là, Crazy Horse et Sitting Bull infligent à l'Amérique sa plus désastreuse défaite. Et pourtant, elle annonce la fin d'un monde : lors des années qui vont suivre, tous les Indiens finiront parqués sur des réserves.
C'est la version indienne de l'Histoire que James Welch s'attache ici à faire revivre. Relatant par-delà les mythes et les malentendus un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits, devenu étranger sur sa propre terre.
La Bhagavad-Gîtâ ou « chant du Seigneur » est sans aucun doute, avec les Upanishad, l'un des textes fondateurs de la spiritualité indienne. Il a été sans cesse commenté par les plus grands philosophes indiens, de Shankara, qui voyait dans cette « sainte Écriture » « un recueil des vérités essentielles de tout l'enseignement védique » aux maîtres des traditions vishnoutes et shivaïtes, et a été traduit dans toutes les langues. Inséré dans la grande épopée du Mahâbhârata, juste avant le combat final, il met en scène le guerrier Arjuna et son cocher, Krishna, qui se révèlera progressivement dans le poème comme « le Dieu des dieux », le Bhagavân, « le Seigneur ».
Par sa richesse, sa concision et la profondeur de son message invitant à avancer bravement au-delà des apparences vers l'Unité, ce texte se prête à une grande diversité d'interprétations. Forgée par trente années d'études et d'enseignement celle de Gisèle Siguier-Sauné situe la Gîtâ dans le prolongement des textes qui l'ont précédée pour en explorer la féconde originalité. Ainsi nous conduit-elle pas à pas dans cette quête de l'Unité jusqu'au dévoilement de l'Amour libérateur, ultime révélation de ce poème unique.
« Un jour, ils m'ont mis dans les écrivains voyageurs. Je n'avais pas vu venir le coup mais j'ai conservé mon sang-froid. J'ai réagi. J'ai cherché mes voyages. J'en ai trouvé plusieurs. » Nomade, c'est pourtant « comme une huître sur son rocher » que Gilles Lapouge aimait relater ses voyages, célébrant autant le lointain que le proche - le Brésil, l'Inde, l'Islande ou Tahiti, son Algérie natale et les oeuvres qui lui sont chères. L'écrivain sait, en effet, « qu'un voyage non seulement n'existe qu'à partir du moment où on le convertit en encre, mais encore que tout voyage, y compris dans les terres inconnues, n'est que le souvenir d'une encre ancienne (...) : vous ne marchez jamais que dans les encres des explorateurs qui vous ont précédé. » En lisant, en écrivant, il partage ici ses enthousiasmes comme son érudition, dans une prose élégante et poétique. Journaliste, Gilles Lapouge (1923-2020) était aussi essayiste, critique et romancier. L'essentiel de son oeuvre, couronnée de nombreux prix, depuis Les Folies Koenigsmark (1989), est publié aux éditions Albin Michel. L'Encre du voyageur a reçu le prix Femina Essai 2007.
Djalâl-od-Dîn Rûmî que le monde de l'Islam désigne, par respect, comme notre maître (Mawlânâ, Mevlana en turc) n'est pas seulement l'un des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, un voyant qui (au Xllle siècle !) parlait de la fission de l'atome et de la pluralité des systèmes solaires, c'est aussi l'un des plus merveilleux poètes de la littérature universelle, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.
La mise de l'homme au diapason du cosmos, l'oratorio spirituel des derviches qui symbolise la ronde des planètes autour du soleil et, à un second niveau, la recherche du Soi, sont longuement célébrés dans les Rubâi'yât : comme les atomes, le soufi danse, et la musique ne fait que réveiller les mystères du coeur.
Le jardin de fruits (Boustân) est un recueil poétique d'une soixantaine d'histoires écrit par le poète persan Saadi au XIIIe siècle. C'est son autre grande oeuvre avec Le Jardin de roses (Gulistân). Pendant ses longues années de voyage, Saadi a connu beaucoup de difficultés, vivant parfois comme un mendiant. Il commença la rédaction du Boustân dans les années 1250 à Damas, avant de retourner dans sa Shirâz natale. Ces histoires, mêlant récits de voyage, anecdotes et réflexions morales, écrites à la manière des fables, et souvent drôles, sont autant de perles de sagesse de l'Iran médiéval. Abordant tour à tour la justice, l'art de gouverner, l'amour physique ou spirituel, la voie mystique et mille autres choses encore, Saadi se fait aussi le chantre de la nature et traduit dansses vers l'inexprimable beauté de la nature afin de réveiller dans l'homme le plaisir esthétique
Un malaise profond s'est emparé de la politique: les citoyens n'ont plus confiance en leurs représentants, les gouvernements paraissent s'opposer à l'intérêt du peuple, la société se crispe. Face à une politique qui semble oublier sa valeur et se perdre en discours sans cohérence, il est urgent de clarifier les mots et les idées.De la fragilité de la démocratie à la place des femmes en passant par le ras-le-bol fiscal, Antoine Houlou-Garcia interroge la crise actuelle à travers des expériences politiques surprenantes, des idées originales et des personnages visionnaires ayant jalonné l'Histoire, ici et ailleurs.Très accessible, facile à lire, ce manuel citoyen s'adresse aux étudiants en sciences politiques comme à toutes celles et tous ceux qui veulent éclairer leur opinion et leurs jugements - et sans doute devrait-il faire réfléchir l'ensemble de la classe politique!
De génération en génération, les récits des Indiens se sont longtemps transmis oralement. Richard Erdoes et Alfonso Ortiz ont entrepris d'en rassembler un grand nombre, émanant de multiples tribus de tout le continent nord-américain. Puisés aux meilleures sources ethnologiques du XIXe siècle ou racontés par des voix contemporaines, ces mythes de la création du monde et des êtres vivants sont l'expression de croyances et de traditions, mais aussi d'une vision du monde, d'une philosophie et d'une spiritualité qui ont encore beaucoup à nous apprendre.Le photographe et artiste Richard Erdoes a consacré sa vie à la défense des Indiens d Amérique du Nord. L anthropologue pueblo Alfonso Ortiz a enseigné les cultures indiennes dans les plus grandes universités des États-Unis
Voici des textes inédits d'Alexandra David Neel, retrouvés par Marie-Madeleine Peyronnet et Marc de Smedt dans sa maison de Digne où elle termina ses jours en 1969. Ce recueil est d'autant plus intéressant qu'il couvre tout le champ de son existence aventureuse, de la Belgique à la Tunisie, de la Corée au Japon, du Sikkim à l'Indochine, de l'Inde au Tibet. Toute sa philosophie se trouve exposée ici, ainsi que sa réflexion spirituelle alimentée par la rencontre de grands maîtres et ermites en Orient et par les textes sacrés qu'elle traduisait ellemême.
A la suite de ces vingt-deux écrits essentiels, on lira le vibrant hommage posthume qu'adressa l'actuel Dalaï-Lama en 1982 à cette grande dame de l'esprit.
Konrad Lorenz a consacré une grande partie de sa vie à l'étude de l'oie cendrée dont il a suivi, pendant près de soixante-quinze ans, les moeurs étranges. Ses travaux mondialement connus privilégient l'observation minutieuse et patiente ; il a ainsi pu étudier, outre leurs caractéristiques physiologiques (locomotion, cris, nourriture, reproduction...), les comportements de ces animaux étonnants : vie de couple, vie familiale, vie à l'intérieur d'un groupe dont la hiérarchie est en grande partie fondée sur l'agressivité mais aussi sur l' empreinte , ce mouvement qui pousse l'oison à s'attacher au premier être vivant qu'il rencontre. Ainsi ce livre abondamment illustré nous offre-t-il une étude éthologique d'un animal aux comportements proches des comportements humains, car, nous dit Konrad Lorenz, si l' anthropomorphisme est tombé en discrédit, on oublie que les similitudes entre les systèmes comportementaux humain et animal - ambition hiérarchique, jalousie, comportement d'attachement - existent effectivement et sont remarquables .
La Conférence des oiseaux est un des plus célèbres contes soufi, qui a beaucoup influencé le grand Rûmî, et dont le Persan Farid al-Din Attar (1142-1220) fit l'un des plus beaux récits poétiques de tous les temps. Il raconte comment les oiseaux se mirent en quête du mythique Simorgh, afin de le prendre comme roi. Au terme d'une épopée mystique et existentielle, ils découvrent que le Simorgh n'est autre qu'eux-mêmes : Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps.De cette allégorie de la rencontre entre l'âme et son vrai roi, Jean-Claude Carrière a extrait une oeuvre théâtrale, mise en scène par Peter Brook en Avignon en 1979. Longtemps épuisé, ce classique contemporain par lequel un trésor du patrimoine spirituel mondial retrouve son oralité première, est enfin rendu à son public.
Études sur la phénoménologie du Soi Écrit en 1951, Aiôn est l'un des principaux essais de C. G. Jung, alors âgé de 75 ans. Son thème central est la représentation symbolique de la totalité psychique dénommée Soi, qui transcende le moi, rassemble en elle les contraires et offre empiriquement les caractéristiques du « dieu intérieur » de la philosophie éternelle. Comparant l'archétype du Soi et la figure du Christ, Jung étudie le poisson, l'un des premiers symboles du Christ et signe zodiacal gouvernant l'ère (aiôn) chrétienne, à travers son utilisation chez les Gnostiques et dans le symbolisme alchimique.
Psychiatre de renommée internationale, président de la première Association psychanalytique internationale et dauphin désigné de Freud avant de rompre avec lui en 1912-1914 sur la question du religieux et du sens à accorder à la mythologie, Carl Gustav Jung (1875-1961) a été l'inventeur et le fondateur de la psychologie analytique.
Françoise Dolto défendait la cause des enfants et la cause des adolescents, mais cela n'allait pas sans défendre la cause des parents. À la relecture de ses textes les plus concrets, Elisabeth Brami et Patrick Delaroche, tous deux spécialistes de terrain, ont voulu la situer dans la lignée des grands penseurs de l'éducation et montrer combien elle insista sur le retour au bon sens, sur le respect mutuel, la confiance et l'apprentissage précoce des limites en matière d'éducation.Ils abordent ici les problèmes quotidiens en vue de soutenir dans leur tâche délicate les adultes trop souvent démunis. Car, contrairement aux idées reçues, on ne trouve dans les principes de Françoise Dolto ni laxisme, ni laisser-aller, ni culpabilisation des parents, mais des règles de vie fondatrices qui s'opposent au dressage à l'ancienne. Humaniser le petit d'homme - personne à part entière en devenir - c'est le nourrir au «lait du langage», écouter son désir, sa souffrance, lui signifier la loi et doser sa frustration avec autorité mais sans autoritarisme. «Médecin d'éducation», Françoise Dolto souhaitait inculquer aux parents l'art d'«éduquer avec des mots».Réentendre sa voix est toujours une occasion pour chacun de repenser son rôle, de reprendre sa place respective (et respectueuse) au fil des générations. Et de le faire en confiance.
En juillet 2020, le président de la République Emmanuel Macron a commandé à Benjamin Stora un rapport sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie» et sur les moyens de «favoriser la réconciliation entre les deux peuples». Ce rapport aborde en toute franchise les sujets les plus douloureux (tortures, exactions, camps d'internement, sort des pieds-noirs, des harkis, des appelés, des Algériens...) sans oublier la question de fond, la nature de la colonisation.Reproduit dans son intégralité, le «rapport Stora» est ici assorti d'une nouvelle introduction dans laquelle l'auteur rappelle les conditions complexes de sa rédaction, les réactions contrastées qu'il a provoquées, mais surtout la mise en oeuvre de plus de la moitié des vingt-deux «préconisations» qu'il avait alors faites en conclusion de son travail.Benjamin Stora, historien, professeur des universités et Inspecteur Général de l'Éducation nationale, a publié de très nombreux ouvrages sur la colonisation, les Juifs d'Afrique du Nord, la guerre d'Algérie, l'immigration maghrébine en France...
De génération en génération, les récits des Indiens se sont longtemps transmis oralement. Richard Erdoes et Alfonso Ortiz ont entrepris d'en rassembler un grand nombre, émanant de multiples tribus de tout le continent nord-américain. Puisés aux meilleures sources ethnologiques du XIXe siècle ou racontés par des voix contemporaines, ces mythes de la création du monde et des êtres vivants sont l'expression de croyances et de traditions, mais aussi d'une vision du monde, d'une philosophie et d'une spiritualité qui ont encore beaucoup à nous apprendre.Le photographe et artiste Richard Erdoes a consacré sa vie à la défense des Indiens d Amérique du Nord. L anthropologue pueblo Alfonso Ortiz a enseigné les cultures indiennes dans les plus grandes universités des États-Unis
À la lumière de la psychologie des profondeurs, de la tradition chrétienne et de la merveilleuse richesse de la langue hébraïque, le livre de l'Exode, qui n'était pour beaucoup que le récit légendaire de la sortie d'Égypte du peuple hébreu, se révèle ici un véritable livre de vie. Les chiffres deviennent symboles, les mots et les noms déploient des trésors de sens, et les dix plaies qui s'abattent successivement sur le pays de Pharaon, pour l'obliger à laisser partir le peuple juif, sont autant d'épreuves proposées à l'homme sur le chemin de sa libération, de sa Pâque intérieure.
À travers cette lecture vivante d'un livre de la Bible, débarrassée des interprétations banalisantes, moralisatrices ou historicistes, Annick de Souzenelle nous invite à redécouvrir notre patrimoine sacré.
Si le jn na-yoga est un des types de yoga que l'on trouve dans la mystique hindoue, ce n'est pas une technique comme le hatha yoga. Jn na, en sanscrit, signifie connaissance. Le jn na-yoga est le processus qui déchire le voile de l'ignorance, et c'est l'une des voies qui mènent à Dieu.
Pour Sw mi Vivek nanda, la connaissance est le but ultime. Mais il ne s'agit pas de la connaissance dans son sens intellectuel - plutôt de la connaissance du Soi, ainsi que de la prise de conscience de l'Unicité. Là où le dévot de Dieu suit son coeur avec une foi inébranlable, le jnani écoute et développe sa raison pour faire la distinction entre le réel et l'irréel, l'immuable et le transitoire, afin de percer les Grands Mystères.