Dans son essai La désobéissance civile (Civil Desobedience, 1849) Thoreau proclame son hostilité au gouvernement américain, qui tolère l'esclavagisme et mène une guerre de conquête au Mexique.
Refusant de payer ses impôts, alors même qu'il est en désaccord avec la politique de l'état, il est arrêté et doit passer la nuit au poste. L'essai eut une grande influence sur le Mahatma Gandhi et sur Martin Luther King.
Ce texte historique intéressera toute personne concernée par la politique et particulièrement par le débat qui a lieu en ce moment autour de la désobéissance civile.
Les "faucheurs" de plants de maïs transgéniques, les associations qui, comme Droit au Logement (DAL), et jusqu'aux opposants à l'avortement, nombreux sont ceux pour qui la désobéissance à la loi devient une forme d'action politique.
COMMENT FAIRE POUR REPRENDRE LE POUVOIR SUR MA SANTÉ ET SUR MON UTÉRUS ?
Alors que, chez les femmes en âge de procréer, une sur dix serait atteinte d'endométriose et une sur cinq développerait un fibrome utérin, ces conditions demeurent méconnues, et même taboues.
Coécrit par deux professionnelles de la santé et de la communication qui sont aussi des patientes, cet ouvrage propose un contenu qui va au-delà des pathologies. En parallèle à leur présentation des phénomènes associés et des interventions médicales possibles, les autrices racontent librement leur cheminement vers le mieux-être.
Dans ce livre, l'explication des affections et des traitements médicaux va de pair avec l'ouverture au vécu des patientes et aux thérapies alternatives. On y entend la voix de ces patientes tout comme celles de professionnels de la santé provenant de différents domaines.
Pour comprendre enfin ceux qui adhèrent à des théories du complot et pour préserver la relation avec eux.
Les " théories du complot " ne constituent pas un nouveau phénomène social, comme en témoignent les nombreuses théories sur les attentats du 11 septembre 2001, l'assassinat de JFK ou le premier homme à avoir marché sur la Lune. Elles ont toutefois connu un essor sans précédent à la faveur de la pandémie, à tel point que nous avons tous aujourd'hui dans notre entourage quelqu'un qui a basculé dans une vision alternative et radicale de la crise et à qui on accole l'étiquette peu flatteuse de " complotiste ". Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ? Quelles sont ces " théories " dont on parle tant dans les médias ? Qui sont ces personnes qui se radicalisent et pourquoi le font-elles ? Quel est le rôle des réseaux socionumériques et des médias d'information dans ce processus d'adhésion ? Que nous dit ce phénomène sur l'état de nos sociétés ? Quels sont les enjeux et les conséquences sur les plans politique, social, de la santé publique et de la sécurité publique ? Et, surtout, comment y faire face individuellement et collectivement ?
David Morin et Marie-Ève Carignan se proposent de revenir, sans jugement, sur ce phénomène complexe. Ce livre constitue un outil pour mieux comprendre le complotisme et réfléchir ensemble à ce qu'il signifie pour nos sociétés. Enfin, bien qu'il n'existe pas de recette magique, il s'efforce de proposer des solutions individuelles et collectives pour faire face à ce phénomène.
Le guide de référence le plus complet pour comprendre et prendre part à l'action.
Nous pouvons nous aussi être spécialistes de notre santé et faire partie intégrante de notre équipe de soins.
À l'automne 2020, à trente-huit ans, Sophie Reis reçoit un diagnostic de cancer du sein agressif, découvert de façon fortuite, sans aucun antécédent familial ou symptôme. Forte et vulnérable, elle nous livre sans filtre son histoire et ses apprentissages, qu'elle considère maintenant comme des cadeaux de la maladie.
Un cancer en cadeau présente également les détails d'un parcours en oncologie, ce qui en fait un outil pratique d'accompagnement et d'information fiable pour les personnes atteintes du cancer afin de leur donner, tout comme à ceux qui les accompagnent, un pouvoir d'action. Grâce à la collaboration de dizaines de médecins, professeurs et chercheurs, l'ouvrage vulgarise les notions de base nécessaires pour bien comprendre le diagnostic et les étapes qui s'ensuivent.
Curieuse, Sophie met ensuite en lumière, faits à l'appui et soutenue par l'expertise de spécialistes, des thérapies complémentaires aux traitements conventionnels qui sont souvent méconnues et qui contribuent concrètement au bien-être et à la vitalité.
On arrive au constat qu'un traitement conventionnel est mieux toléré, entre autres, lorsque la synergie des thérapies complémentaires diminue les effets secondaires.
Dr Christian Boukaram
Un beau livre sur le monde à laisser à nos enfants.
Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? L'enjeu intergénérationnel de l'écologie est immense. C'est en écrivain, en amoureux des récits et des lois qui unissent les hommes et les femmes au vivant qu'Éric de Kermel dessine les pistes pour répondre à cette question.
Nous nous étions habitués à faire reposer l'ordre du monde sur la promesse faite à nos enfants d'un monde meilleur. Aujourd'hui que nous savons cette promesse impossible, quel sens peut-il y avoir à faire des promesses qui ne peuvent être que fragiles ? Et si c'était cette fragilité qui permettait de transmettre le désir d'entrer en lien avec tout le vivant ? Et s'il fallait compter avec cette fragilité-là pour redonner sens à l'écologie ?
Les pistes que dévoile le romancier résonnent avec les photos de Yann Arthus-Bertrand, où la terre vue du ciel est à la fois porteuse de blessures arides et de promesses fécondes. Un dialogue riche et puissant pour nourrir nos imaginaires d'horizons plus vastes et de possibles renouvelés.
Ce livre est une réflexion sur la femme qui choisit de dire non à la maternité dans une société obsédée par le discours nataliste et sur les épouvantails qu'on dresse sur sa route pour la convaincre de changer d'idée.
Les femmes ont longtemps été l'invisible de l'ethnologie, de l'anthropologie, de l'archéologie, de l'histoire, de l'art. Tenues en laisse, muselées, confinées dans le cercle domestique, leurs corps ont été contrôlés, transformés, sélectionnés, leur imaginaire mis au service de la domination masculine.
À la fois accusées de tous les maux et porteuses de tous les espoirs, de Pandore à la Pietà, de la maman à la putain, la femme est pour certain·es l'avenir de l'humanité : parce qu'elle est paix, amour, consolation ; pour d'autres, elle est seule responsable de sa chute :
Parce qu'elle est tentatrice, séductrice, terrienne, trop terrienne.
D'où viennent donc ces certitudes quant à la nature des mâles et des femelles chez l'être humain moderne, cette hiérarchie au sein d'une seule et même espèce ? Cette violence oppressive pourrait-elle être l'une des causes de la destruction actuelle du vivant ?
Pour tenter d'appréhender au mieux la naturalisation dont les femmes sont victimes, Ana Minski confronte plusieurs récits mythiques aux données archéologiques, historiques, ethnologiques et éthologiques. Elle commence tout d'abord par définir le cadre culturel - la « civilisation » - des mythes qu'elle étudie.
L'essayiste analyse sous un angle féministe et biocentriste les structures matérielles et idéologiques des civilisations, plus particulièrement de la civilisation occidentale.
Pour Florian Grandena et Pierre-Luc Landry, le queer est « un bouclier contre l'oppression ». Avec La guerre est dans les mots et il faut les crier, ils souhaitent « exprimer leur ras-lebol par rapport à certains discours médiatiques, culturels et sociaux entourant les luttes et les politiques identitaires LGBTQIA2S+ ». Afin de dénoncer des « stratégies assimilationnistes », révéler « une nouvelle homophobie » et « un conformisme grossier », ils adoptent une grande liberté de ton, à la fois érudit et populaire, tenant de la recherche aussi bien que de la création, le tout orné des illustrations d'Antoine Charbonneau-Demers. « Nous sommes pédés, tapettes, faggots, cocksuckers ; nous avons entendu toutes les insultes, et nous les récupérons ; nous sommes queers, et nous avons décidé que la guerre est dans les mots et qu'il faut les crier. » Sans hiérarchie ni jugement de valeur, il est question de Lizzo et d'Eurythmics, de Xavier Dolan et de Catherine Breillat, de Simone de Beauvoir et d'Edward Saïd, entre autres.
Nous avons écrit ce livre avec nos corps. Nous avons parfois failli y laisser notre peau. Nous avons parfois failli y laisser notre santé mentale, également, puisque nous avons choisi d'y creuser des sujets qui nous révoltent, nous obsèdent, nous font violence. Nous avons aussi été affectés par l'extérieur, par l'état actuel du monde, par les meurtres et agressions qui se sont produits pendant que nous rédigions le livre. Il n'était pas possible d'écrire sans dire « je », sans parler d'une même voix au « nous », tout en rendant cette voix fluide, fluctuante, insaisissable. Nous avons écrit à partir des effets politiques de ce que nous sommes, tout en brouillant les pistes - rien, ici,n'appartient plus à l'un qu'à l'autre. Nous écrivons ensemble.
Nortin Hadler se concentre sur une relation : la confiance sacrée entre le médecin et la personne qui choisit d'être son patient et les règles qui régissent leur interaction.
Les querelles, les batailles, l'ostracisation et les autres formes de violence à l'école sont vraisemblablement aussi anciennes que l'école elle-même. Il a pourtant fallu attendre la fin du XXe siècle pour que l'on « découvre » et définisse la violence scolaire qui a immédiatement fait l'objet d'une importante indignation morale.
Que signifie cette soudaine reconnaissance du harcèlement entre jeunes ? Pourquoi et comment un phénomène ancien en vient-il à faire l'objet d'une sensibilité nouvelle ? Que peut-il nous apprendre de la normativité sociale contemporaine ?
Cet ouvrage invite à une incursion dans l'univers normatif de l'enfance par l'étude généalogique de cette croisade morale. Cette chronique sociologique de la violence interroge les métamorphoses récentes de notre rapport à la déviance et à la souffrance. L'histoire racontée est celle d'un problème qui naît dans le langage d'une adolescence dangereuse pour être retraduit dans la grammaire d'une enfance vulnérable.
Au cours des dernières années, au sein de la société civile, mais aussi à l'université, on a beaucoup débattu de liberté d'expression, de laïcité, de « race », de sexe et de genre, d'identité, de justice, de diversité, et même du statut de la vérité et de valeur de la science, tout cela souvent de manière très virulente.
Ces débats ont fait apparaître des divisions et même des fractures, souvent profondes, au sein de la gauche. Une nouvelle cartographie du politique est-elle en train de se dessiner ? Pourquoi certaines des positions adoptées par une partie de la gauche actuelle semblent-elles, à tant d'autres qui se réclament eux et elles aussi de la gauche, reproduire des positions traditionnellement associées à la droite ? Ce jugement est-il juste ?
Cet ouvrage propose une réflexion sur ces clivages et réunit pour cela les contributions de nombreuses personnes qui se réclament de la gauche au sens large, mais qui sont troublées par ces débats, et qui cherchent non seulement à en comprendre la portée, mais aussi à saisir les angles morts de certaines des positions défendues par les uns et les autres.
Ce qui a changé entre The Matrix de 1999 et The Matrix Resurrections (2021), c'est le développement d'une culture des jeux vidéo (la réalité devient un simulacre neuromatriciel), c'est l'évolution des langages informatiques où le film puise ses métaphores, c'est notre relation avec les machines et l'omniprésence de celles-ci. Ce qui n'a pas changé, c'est la place de la trilogie dans le panthéon des films cultes, c'est le désir de détourner les technologies omniprésentes dans tous les domaines. La suite Resurrections n'a pas rompu avec la culture des hackers, elle renoue fortement avec celle-ci, elle donne une dimension épique au piratage et à la bidouille. L'univers Matrix continue à définir la mythologie de la cyberculture. Les figures de cette quadrilogie acquièrent une plus grande fascination à mesure que les ordinateurs connectés gagnent du terrain, que les algorithmes se mettent à l'oeuvre dans tous les aspects de nos vies. L'expérience humaine et nos interactions sociales sont devenues de plus en plus matricesques. Matrix gagne en actualité lorsque nous envisageons la déconnexion ou quand nous considérons les cyberguerres qui ont cours en ce moment même..
« Avons-nous appris les leçons du passé, ou serons-nous les prochains à mourir ? » Voilà la prémisse à la base de Brève histoire du progrès, remarquable essai sur le genre humain et la précarité de notre civilisation. Dans cet ouvrage, Ronald Wright soutient que l'histoire a en effet prouvé que le progrès, quel qu'il soit, mène directement à l'échec et à l'anéantissement. Traduit dans presque vingt langues, ce titre a rejoint un demi-million de lecteurs dans le monde entier et a été également l'inspiration du film Survivre au progrès produit par Martin Scorcese en 2011.
« On les retrouve partout dans le monde, près des coeurs, battants, nichés aux creux de dentelles, de dessous sportifs ou ballottant librement. Des seins aux diverses humeurs. Des seins lourds, petits, ronds ou longs; en forme de courges, de poires, de cerises ou de melons. » « Mais surtout - quel que soit le poids à porter - les filles continueront d'avancer. Oui, les filles continueront de se battre, parce qu'elles ne se limitent pas qu'au poids de leurs seins. » D'une grande douceur, empreint d'empathie, de respect et d'égalité, Le poids des seins rappelle l'importance et le rôle des seins dans la vie des femmes. Tantôt assumés, tantôt désirés ou mal aimés...mais toujours symboliques de la féminité.
Dans cet ouvrage révolutionnaire, Peter C. Gøtzsche lève le voile sur les comportements frauduleux de l'industrie pharmaceutique dans les domaines de la recherche et de la commercialisation et sur son mépris moralement répugnant pour la vie humaine. L'auteur établit des rapprochements convaincants entre l'industrie pharmaceutique et l'industrie du tabac et révèle l'extraordinaire vérité derrière les efforts déployés pour semer la confusion et détourner l'attention du public et des politiciens.
Le pénis qui ne bande plus, le micropénis, le pénis qui fend, le pénis dans l'art, le pénis du fils. Celui de la première fois, celui de trop, celui qui fait rêver, celui qui viole... Quinze femmes racontent avec amour, humour et douleur, parfois, des histoires de pénis. Elles ont puisé dans leur vécu pour nommer des tabous, défaire des clichés et, surtout, parler à leur tour du corps des hommes afin de lui donner un sens plus large, plus proche de ce qu'elles vivent. CAROLINE ALLARD ; NANCY B.-PILON ; FANIE DEMEULE ; MARIE-JULIE GAGNON ; MARIE-NOELLE GAGNON ; SILVIA GALIPEAU ; MARIELLE GIGUÈRE ; KARINE GLORIEUX ; CORINNE LAROCHELLE ; GENEVIÈVE LEFEBVRE ; EVE LEMIEUX ; VÉRONIQUE MARCOTTE ; JOLÈNE MORIN ; SUZANNE MYRE ; CHLOÉ VARIN
Pour les anarchistes, l'école traditionnelle est un instrument de reproduction des structures sociales de domination et d'exploitation et un appareil de résignation. L'éducation est liée à la question de la liberté, au refus de l'embrigadement, au développement des capacités de chacune, à la co-éducation et à la coopération.
Le deuxième tome de cette anthologie d'écrits anarchistes sur l'éducation nous fait voyager en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine. On découvre dans ces pages une tradition de pensée qui n'a jamais cessé de placer l'éducation au coeur de ses préoccupations, de vouloir en faire un instrument d'émancipation individuelle et collective et de chercher à déployer des moyens novateurs permettant d'atteindre cet idéal. Les idées anarchistes en matière d'éducation ont évolué en fonction des lieux et des époques, mais on y retrouve des constantes : éducation intégrale, méthodes plus que résultats, apprentissage mutuel, etc.
Cette anthologie nous permet de découvrir la riche tradition de ce courant politico-philosophique. Ce deuxième tome réunit des textes d'auteures pour certaines célèbres, pour d'autres moins connues : Harry Kelly, Bertrand Russell, les Mujeres Libres, Josefa Martín Luengo, Maria Lacerda, Herbert Read, Paul Goodman, Colin Ward, Murray Bookchin, les zapatistes et Noam Chomsky.
Plusieurs de ces écrits sont proposés pour la toute première fois en français. Ils ont été traduits de l'anglais, du castillan et du portugais.
L'ère de l'Homme, ou Anthropocène, est caractérisé par l'ensemble des activités humaines qui ont une incidence globale sur l'écosystème terrestre depuis la révolution industrielle. Puisque les femmes n'ont pas joué un rôle important dans l'Anthropocène en raison de leur absence de pouvoir de décision économique, politique et social, Catherine Albertini conteste ce concept au profit de celui d'Androcapitalocène.
Elle montre comment le capitalisme primitif a affaibli le statut des femmes, les a expropriées des terres communales et de leurs savoirs, comment son bras armé - la science occidentale - a réifié les femmes et la nature, comment le colonialisme lui a permis d'envahir la planète, d'en organiser le pillage des ressources et d'ériger son modèle de développement de façon hégémonique en tant que progrès universel. Elle fait état des résistances des femmes des pays du Sud au capitalisme néolibéral patriarcal.