« Je ne suis pas certaine d'avoir pleinement saisi ce qui m'est arrivé, ni ce qui m'a conduite à agir comme je l'ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d'autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m'aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J'ai fait ce que je pouvais.
Il n'y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je vous dois les faits. Je vais donc m'attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m'emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. »
Espoirs fous, désirs inavouables et lourds secrets dans un XIXe siècle dominé par les interdits. Par l'auteure de l'incomparable Une bête au paradis.
À dix-huit ans, Aimée se plie, par les conventions d'un mariage arrangé, au charme froid de Candre Marchère, un riche propriétaire terrien de l'est de la France. Pleine d'espoir et d'illusions, elle quitte sa famille pour le domaine de la forêt d'Or.
Très vite, cependant, elle se heurte au silence de son mari et à la toute-puissance d'Henria, la servante. Aimée cherche sa place dans la demeure hantée par le fantôme de la première épouse de Candre, morte subitement peu de temps après son mariage. Aimée dort dans son lit, porte ses robes, se donne au même homme. Que lui est-il arrivé?
Lorsqu'Émeline vient donner des cours de flûte à la jeune épouse, le monde clos d'Aimée éclate; au fil des leçons, la présence d'Émeline la trouble et éveille sa sensualité. La forêt d'Or devient alors le théâtre d'une histoire de secrets et de désirs coupables, de domination et de passions.
Au coeur de la forêt vosgienne, Adrien et Capucine accueillent dans leur refuge des êtres brisés par l'existence. C'est là, loin de la folie du monde, que se rencontrent Clémence, Rémy et Karine, qui ont tous trois une vie à rebâtir. Mais par où commencer lorsqu'on a tout perdu ? Comment se reconstruire et s'offrir un nouveau destin ?
Ensemble, grâce aux travaux de la ferme, à la luxuriance du jardin et au doux amour des bêtes, ils découvriront la force du silence intérieur et le sens de la solidarité et du partage. Comme si se tourner vers les autres était une façon de faire pousser en soi des racines plus profondes de joie et de confiance, sources de la plus heureuse des fortunes.
Son nom est Liv Maria Christensen.
Elle fut l'enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l'amoureuse du professeur d'été, l'orpheline et l'héritière, l'aventurière aux poignets d'or.
Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d'épouse.
Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d'avant ?
Faut-il mentir pour rester libre ?
Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d'une femme marquée à vif par un secret inavouable.
Elle explore avec une grande justesse les détours de l'intime, les jeux de l'apparence et de la vérité.
La lutte pour le territoire peut être belle. Riopelle y met tout son coeur, tout son art, contribue au Bivouac en plein bois comme à une dernière chance de sauver à la fois Gros Pin et une humanité en déroute. Pendant ce temps, à la Ferme Orléane, Anouk et Raph s'y attellent les deux mains dans la terre, portées par la possibilité d'une agriculture et d'un vivre-ensemble révolutionnaires... ainsi que la promesse de suffisamment de conserves pour retourner passer l'hiver au chaud dans leur tanière.
Mais là où certains voient une Nature alliée à protéger, d'autres voient une ressource à exploiter. Jusqu'à ce que le bois grince, que la terre craque.
Je divague. Un arbre me parle. Je pique vers lui, un hêtre de mon âge, pour flatter son écorce lisse. Toucher du bois. Mes bras sont raides comme des bâtons de ski. Je fais une prière tacite. Forêt, aide-moi.
Deux familles sont réunies dans une maison centenaire pendant trop longtemps. L'hiver perce les murs, la tapisserie s'épluche et les souris font leur nid dans le piano. Alors on se penche sur l'extérieur, comme pour la première fois. Dehors, une nouvelle langue se déploie. Celle des lucioles, des pins blancs et du mélilot. Dehors, une cueilleuse d'asclépiades sauve la vie de soldats, un superhéros dompte les peurs à bord de son tracteur, un peintre japonais trace ses tableaux avec la sueur des amants. Dehors, tout redevient possible.
Femme forêt est un livre indispensable, un appel d'air et d'amour, où l'existence valse avec la mort, où l'on se souvient de ce que signifie « être vivant ». Les mots d'Anaïs Barbeau-Lavalette ont ici l'effet d'attrape-coeurs qui résonnent en vous longtemps après la lecture.
Découvrez quatre soeurs attachantes, Meg, Jo, Beth et Amy, ainsi que leur mère Marmee. En 1865, aux États-Unis, la vie n'est pas facile pour cette famille dont le père est parti à la guerre, tandis que la mère trime dur pour soutenir les siens et aider les gens de son voisinage. Entre les larmes et les rires, les quatre filles apprennent à surmonter les épreuves de la vie et à devenir des adultes, en espérant le retour de leur père bien-aimé.
Après avoir perdu son bébé en cours de grossesse, Dolores se réfugie à Moreau, le village de son enfance. Dans le bungalow d'à côté, madame Labelle se remet d'une fracture en buvant du thé au milieu de son salon Tiki. En face, Olivia, huit ans, tourne en rond pendant que son père travaille. Entre deux parties de cartes, une vieille série policière et l'étrange apparition d'un oiseau à l'aile cassée, elles prendront soin les unes des autres. Et la forêt, tout autour de ce village où il n'y a aucun chat et presque plus d'habitants, prendra soin d'elles. Comme un conte pour enfants qui auraient grandi trop vite, Après Céleste explore les sentiers du deuil, de l'amitié, de la mémoire et, surtout, de la guérison.
Sur les deux versants du Massif bleu, la nature se déchaîne. D'un côté, Marie Saintonge. Isolée au coeur de la forêt, dans une maison secouée par le blizzard, elle doit faire face à l'hostilité des lieux, aux voix sourdes de la peur et aux ombres inquiétantes qui viennent tour à tour frapper à sa porte. De l'autre côté, Ric Dubois. Confronté lui aussi à la fureur de la montagne lorsque les orages de juillet éclatent, il doit lutter pour sauver sa peau pendant que les morts suspectes se multiplient autour de lui. Spectres et forces telluriques s'unissent pour une danse macabre dans Tempêtes, le roman le plus noir, le plus fort d'Andrée A. Michaud.
Première oeuvre d'un jeune auteur d'origine haïtienne, Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer est toujours d'actualité bien des années après sa parution. Depuis, le roman est devenu un classique de la littérature québécoise et Dany Laferrière a été reconnu comme un écrivain majeur de la littérature d'expression française. Acclamé par une critique unanime et un public enthousiaste, ce roman a connu un succès retentissant dans plusieurs pays, notamment dans le monde anglophone où l'on a comparé son auteur à Bukowski et à Miller.
Dans son essai La désobéissance civile (Civil Desobedience, 1849) Thoreau proclame son hostilité au gouvernement américain, qui tolère l'esclavagisme et mène une guerre de conquête au Mexique.
Refusant de payer ses impôts, alors même qu'il est en désaccord avec la politique de l'état, il est arrêté et doit passer la nuit au poste. L'essai eut une grande influence sur le Mahatma Gandhi et sur Martin Luther King.
Ce texte historique intéressera toute personne concernée par la politique et particulièrement par le débat qui a lieu en ce moment autour de la désobéissance civile.
Les "faucheurs" de plants de maïs transgéniques, les associations qui, comme Droit au Logement (DAL), et jusqu'aux opposants à l'avortement, nombreux sont ceux pour qui la désobéissance à la loi devient une forme d'action politique.