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abla farhoud
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Ce roman raconte avec fraîcheur le destin de Dounia de Beyrouth à Montréal. «Je veux mourir là où mes enfants sont heureux», dit celle qui a finalement pris racine au Québec.
Dounia, 75 ans, ne sait ni lire ni écrire et ne parle que l'arabe. Elle laisse la parole à Salim, son mari, et à ses enfants, qui parlent une langue qui lui est étrangère. Elle se croit muette, inintelligente. Dans Le bonheur a la queue glissante, elle murmure avec naïveté et sagesse une culture orale surprenante qui glisse en nous comme le bonheur. Avec elle, on se laisse bercer par les proverbes libanais, on questionne la vie et la mort, on rit et on pleure. Dounia - «le monde», en arabe - possède une voix et un coeur grands comme le monde, aussi fragiles que le bonheur.
Publié pour la première fois en 1998, Le bonheur a la queue glissante a été couronné par le prix France-Québec-Philippe Rossillon et a connu un vif succès auprès des lecteurs tant au Québec qu'en Europe.
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Karam, se sentant vieillir, convainc son frère Farid de faire le voyage avec lui de Montréal à Havre-Saint-Pierre, la ville qui les a vu grandir après qu'ils eurent quitté leur petit village du Liban. C'est un pélerinage tardif, en hommage à leur seur Salwa, morte toute jeune, cinquante ans plus tôt Abla Farhoud a su donner à cet ultime roman, crépusculaire et lumineux une fine composante chorale, Salwa méditant en parallèle sur sa vie et celle de sa famille. On retrouve tout le sens du récit et du dialogue de l'auteure de Le bonheur a la queue glissante, dont l'humour à la fois perçant et mélancolique nous manque déjà.
Havre-Saint-Pierre, qui est également une lettre d'amour au Québec, était entièrement rédigé et en cours d'édition à la disparition de son autrice. Le roman sera pararachevé avec sa fille, qui était également sa première lectrice. -
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