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Michel Maffesoli
-
Après la modernité ? La logique de la domination, la violence totalitaire, la conquête du présent
Michel Maffesoli
- Cerf
- Lexio
- 14 Novembre 2024
- 9782204154420
Alors que notre société connaît de plus en plus de divisions, Michel Maffesoli s'intéresse aux notions fondatrices du lien social. En analysant l'évolution des modes de pensées et de dominations contemporains, il met au jour les lignes de fracture les plus saillantes traversant notre société.
Quelles formes complexes peut revêtir le processus violent ? Quelles sont ses différentes modalités d'expression à travers l'histoire ? Le sociologue de l'imaginaire et de la postmodernité explore et décrypte, réfléchit sur les notions de force, de progrès, d'espérances révolutionnaires et de totalitarisme : qu'est-ce que gouverner, en effet, sinon appliquer un système de forces à un autre ?
Ce qui est ici en jeu, c'est la possibilité de réviser tout le vocabulaire de l'anthropologie politique, et en premier lieu la distinction classique mais désormais délaissée du pouvoir et de la puissance.
Un volume essentiel, par l'un des sociologues contemporains les plus brillants et les plus débattus, maître de la pensée sur l'imaginaire. Une parole profonde, élégante, corrosive, pour comprendre aujourd'hui. -
La modernité a passé. Mais comment penser la postmodernité, la caractériser ? Le sociologue s'attache à décrypter ce phénomène du "réenchantement du monde".
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Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes
Michel Maffesoli
- Guy Tredaniel
- 17 Août 2023
- 9782813230126
On peut être Franc-maçon sans être laïcard, rationaliste, ou même tenant d'un progressisme matérialiste dévastateur.
Michel Maffesoli, analyste pointu de l'époque contemporaine et adepte des changements de valeurs à l'oeuvre dans la postmodernité, est entré au Grand Orient de France en 1972.
Il y a toujours été le tenant d'une maçonnerie symbolique et traditionnelle, qu'il considère comme un mode de rassemblement des personnes souhaitant parcourir un chemin initiatique, c'està- dire un chemin de vie reposant sur le rapport existant entre le visible et l'invisible.
Mais le Grand Orient a peu à peu abandonné sa tradition, a délaissé la recherche spéculative, a considéré les symboles et les rituels comme un décor plus ou moins dépassé pour devenir une sorte de club politique, un think tank socialisant. Il est obnubilé par les débats dits sociétaux : genre et autres sujets wokistes .
Les ambitions politiques, le carriérisme et les affaires prennent le pas sur la tolérance, la générosité, l'entraide et la recherche commune de la connaissance.
On est loin de l'idéal promu, de Joseph de Maistre à Gilbert Durand, héritage atavique de l'homme : la liberté de pensée.
C'est cet idéal qui retrouve, de nos jours, une force et une vigueur indéniables. En particulier pour les jeunes générations.
Cette critique du Grand Orient s'adresse à tous ceux, Francs-maçons ou non, qui sont attirés par un idéal initiatique attentif à l'harmonie des contraires et à la lutte contre tous les fanatismes. -
Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes invente sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.
La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la pseudo-pandémie s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'oeuvre dans la société de base.
Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition. -
La franc-maçonnerie peut-elle réenchanter le monde ?
Michel Maffesoli
- Dervy
- Les Outils Maconniques Du Xxie Siecle
- 30 Novembre 2023
- 9791024217673
De bons esprits ont pu souligner que le mythe du progrès ou l'idéologie progressiste avaient contribué au fameux " désenchantement du monde ". Or, il existe, dans le trésor caché de la franc-maçonnerie traditionnelle et authentique, une philosophie " progressive " autrement plus pertinente, en ce qu'elle peut contribuer à un véritable réenchantement du monde devenant de plus en plus évident.
En effet, en un moment où le matérialisme dominant depuis le XIXe siècle tend à s'estomper, on assiste à une indéniable régénération spirituelle.
Au-delà d'un " sociétal " passe-partout et des caricatures " wokistes " de plus en plus désuètes, le chemin initiatique attire, sans coup férir, les jeunes générations.
De longue date, l'Ordre maçonnique a permis une incarnation du sacré d'où son évidente actualité. -
Essais sur la violence : banale et fondatrice
Michel Maffesoli
- Cerf
- Politique
- 19 Octobre 2023
- 9782204159913
Plongée dans l'ère des soulèvements, fondateurs d'un nouveau vivre-ensemble.
Comment comprendre l'invariance de la violence dans l'histoire ? Comment expliquer son omniprésence dans la société ? Comment analyser la fascination qu'elle ne manque pas d'exercer sur les esprits ?
Loin de verser dans une théorie simpliste de la violence ou d'avancer des solutions univoques, Michel Maffesoli entend dans cet essai précurseur mettre en lumière les aspects structurels de ce fait social. Il souligne également sa dimension fondatrice. Il montre enfin comment elle se déploie dans le débridement dionysiaque.
Il est vrai que cette mystérieuse part d'ombre imprègne nos vies et nos débats, taraude nos passions et nos raisons. Mais peut-être une violence ritualisée, homéopathisée est-elle préférable, nous dit Michel Maffesoli, à l'ennui mortifère d'une société aseptisée, génératrice d'explosions incontrôlées.
Une analyse profonde et flamboyante des soulèvements passés, présents et futurs. -
Trente ans après son mythique Temps des tribus, le grand sociologue de l'imaginaire lance une nouvelle annonce prophétique. Reprenant un à un les récents séismes qui ont ébranlé nos représentations, il montre comment l'avènement d'un totalitarisme doux marque, par réaction, l'Ère des révoltes. Un essai indispensable pour comprendre ce que sera notre monde demain.
Dès les années 1980, Michel Maffesoli se fait l'observateur averti et implacable des temps postmodernes. Il annonce un effondrement social porteur d'un paradoxal retour des tribus, ce que prouveront les décennies suivantes. Il pronostique également que, profitant de la fin des idéologies, les élites au pouvoir entendent instaurer un ordre nouveau qu'il qualifie de totalitarisme doux. Ce que démontre l'actualité récente.
De l'éruption des gilets jaunes devenus un phénomène international à la contestation globale de la gestion de la pandémie, des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d'émotion planétaire suscitée par l'incendie de Notre-Dame, le sociologue du quotidien et de l'imaginaire traque, de son oeil inégalé, le changement de paradigme que nous vivons.
Le règne de la rationalité, de la technicité et de l'individualité agonise convulsivement sous nos yeux. Pour le meilleur et pour le pire, l'ère des révoltes a commencé et ne cessera pas avant longtemps.
Cet essai flamboyant dit pourquoi et comment le peuple a raison de se rebeller. -
Logique de l'assentiment : dire oui à la vie
Michel Maffesoli
- Cerf
- Philosophie
- 19 Janvier 2023
- 9782204148634
Mouvement des gilets jaunes, révoltes contre la stratégie de la peur et du confinement, grèves en cascade, soulèvements divers... On aurait tort d'assimiler ces « crises » récentes à de simples revendications sociales et économiques. En réalité, toute la puissance de l'esprit rebelle populaire, c'est de dire oui, oui tout de même à la vie, oui à l'ordre des choses existant, oui au monde tel qu'il est.
Cette logique de l'assentiment n'est ni de la domination, ni de la résignation. C'est au contraire une sagesse de la vie présente, de la vie de tous les jours, avec ses malheurs (le sens du tragique, l'acceptation de la finitude) et ses bonheurs (la relation avec les autres, la solidarité, la vie quotidienne enrichie de sa part de rêve et d'imaginaire).
Dans ce nouvel ouvrage majeur, Michel Maffesoli déchiffre les valeurs émergentes dans la transmutation épochale que nous vivons, et à nous faire saisir les ressorts de l'être ensemble contemporain.
Une analyse cruciale de ce nouveau « vitalisme » qui s'ajuste tant bien que mal au monde tel qu'il est, sans prétendre le modeler. -
Après l'échec de l'individualisme, le souhait d'un nouveau vivre-ensemble.
Les constructions abstraites qui ont caractérisé l'essor et l'emprise de la modernité s'épuisent. De nouvelles formes de relations sociales, de solidarités, d'imaginaires émergent.
Entre autres manifestations cruciales, cette transformation se signale par la résurgence de l'émotionnel, de la fête, de l'ivresse. Car l'effervescence dionysiaque n'est pas un simple divertissement : elle vient raviver les formes archaïques de la socialité dans l'horizon postmoderne.
Derrière l'apparente apologie du plaisir, du débordement, de l'excès, voire du chaos, se profile la volonté de refonder l'être-ensemble : l'effervescence nous invite à délaisser la solidarité mécanique pour renouer avec une autre, plus organique, ou vitale.
Une analyse magistrale des mutations de notre époque. -
Voici le guide indispensable dans le labyrinthe idéologique de la post-modernité.
Le vrai grand chambardement : l'émotion contre la raison Implosion des repères, liquidation des valeurs, répudiation des idéologies, communautarisations ethniques, culturelles, sexuelles, radicalisations religieuses : le monde change. Oui, mais pourquoi et comment ?
De manière inégalée, Michel Maffesoli, le théoricien du temps des tribus, nous révèle ici la généalogie, le mécanisme et la finalité du mouvement planétaire qui voit le corps social muter sous la nouvelle culture du sentiment et de l'affection. -
Faut-il tout dire, parler sans limite, et oser jusqu'au blas- phème, au risque de détruire ce qui fonde la communauté, ce tacite consensus autour de valeurs partagées ? Un an après Charlie, Michel Maffesoli, avec la science et l'érudition qu'on lui connaît, risque la question. Il s'emploie à comprendre le retour du « sacral » : ce besoin collectif dans nos sociétés de communion émotionnelle, de reliance, d'éclatement dans l'Autre, l'autre de la communauté, l'autre du cosmos, l'autre de la déité. Pour mener à bien cette réflexion délicate, intuitive et spirituelle, Michel Maffesoli procède comme les théologiens médiévaux qu'il aime consulter : de Dieu, du divin, on ne parle que par évitement. Théologie apophatique qu'il applique à ce qu'il nomme alternativement le divin social, la religiosité ambiante, cause et effet du « sacral ». En définitive, c'est le « mystère communautaire » qu'il s'agira de préserver, c'est-à-dire ce qui initie les initiés entre eux et permet le partage et le vivre ensemble dans toute sa densité spirituelle.
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Se penchant sur le retour du religieux, le prophète du Temps des tribus dénonce notre pessimisme : c'est à la fois la totalité de l'individu et du collectif, de l'esprit et de la chair que vise la révolution en cours, celle de la raison intégrale. Une somme.
Après La Parole du silence, qu'il considère comme un traité de théologie pour la postmodernité, Michel Maffesoli s'attache dans son nouvel essai à décrypter ce qu'il nomme la " religiosité postmoderne ". Il étudie ainsi les étapes qui jalonnent ce " retour du sacral " : la réhabilitation des sens et d'une raison sensible, l'importance du partage, du mystère, de l'initiation - mais aussi l'ancrage nécessaire dans la tradition. C'est ainsi que les figures catholiques de la Trinité (l'unicité de Dieu en trois personnes) ou de la communion des saints représentent pour le penseur des " tribus " les métaphores les plus adaptées à l'imaginaire contemporain du sacré.
Un essai profond, qui propose au lecteur non pas un retour au catholicisme comme institution et dogmatisme, mais une véritable résurgence de la catholicité. Ainsi que le retour à une appréhension populaire et émotionnelle de la transcendance. -
Homo eroticus ; des communions émotionnelles
Michel Maffesoli
- Cnrs
- Biblis
- 10 Septembre 2015
- 9782271086976
Alchimies festives, culte du plaisir, retour en puissance des affects et des émotions : Eros triomphe, et nous enseigne que la profondeur se cache toujours à la surface des choses, dans la banalité de notre quotidien. Triomphe de la raison sensible sur le vieux rationalisme scientiste, du vouloir-vivre collectif sur l'individu, de la joie dionysiaque sur les morales arides qui stérilisent l'action. Triomphe des pulsions et de l'imaginaire sur le progressisme empesé de nos élites et la pruderie de nos bien-pensants. Attentif aux humeurs et aux enthousiasmes du corps social, Michel Maffesoli signe une oeuvre essentielle, aboutissement de trente ans de réflexion, livre-manifeste qui chante l'éternelle jeunesse du monde.
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(Texte provisoire) (Texte provisoire) En bref La réédition d'un grand classique de Michel Maffesoli Le livre Comment comprendre l'ambivalence de la violence, son aspect polyphonique, la fascination qu'elle ne manque pas d'exercer, sa constance aussi dans les histoires humaines ?
Sans donner une solution unique, Michel Maffesoli entend tout d'abord faire ressortir les aspects institutionnels de la violence. Ensuite, il insiste sur sa dimension fondatrice. Enfin, il montre qu'on peut la voir à l'ouvre dans le débridement passionnel " orgiastique ", ou dans la résistance banale de la vie de tous les jours.
Il est vrai que cette mystérieuse violence nous obnubile, occupe notre vie et nos débats, tarabuste nos passions et nos raisons. Mais peut-être est-elle préférable à l'ennui mortifère d'une vie aseptisée.
L'auteur Michel Maffesoli, professeur émérite de sociologie à la Sorbonne est l'auteur de nombreux ouvrages dont Homo eroticus (2012).
Arguments - Auteur médiatique - Classique/usuel -
Le temps des tribus ; le déclin de l'individualisme dans les sociétés postmodernes
Michel Maffesoli
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 18 Avril 2019
- 9782710390305
Irrésistiblement les sociétés modernes se transforment. Émiettement du corps social, épuisement des institutions, effondrement des idéologies, transmutation des valeurs :
Derrière la société de masse, qui a long- temps défini l'une des formes de la moder- nité, se profilent désormais les nouvelles figures d'une socialité exubérante et poly- morphe dont Michel Maffesoli livre ici les premiers contours.
Le Temps des tribus est ainsi le diagnostic raisonné des sociétés d'aujourd'hui, une exploration méthodique de leurs métamor- phoses. Quand le sentiment et l'émotion se substituent aux idéaux de la Raison, et qu'à la logique de l'identité succède la logique de l'affect. Nous sommes entrés dans l'ère des « tribus », des réseaux, des petits groupes, et vivons à l'heure des ras- semblements éphémères et effervescents...
Un livre qui trace les voies d'une authen- tique sociologie du présent.
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Entre la Morale qui "dit" l'idéal et ceux qui "vivent" le réel, le fossé devient infranchissable. Des éthiques propres se développent par groupes. L'auteur en fait ici la démonstration et analyse le monde que ces mutations dessinent.
Quand on observe tous les phénomènes de violence dont l'actualité n'est pas avare, quand on voit les valeurs sociales traditionnelles perdre de leur force, ou les diverses autorités politiques, intellectuelles, journalistiques être tournées en dérision, on peut se poser la question : existe-t-il encore une morale universelle, applicable à tous ? C'est lorsque quelque chose n'a plus de réalité qu'on en parle beaucoup. Or, la Morale représente un monde qui n'est plus. Et c'est pour cela qu'on entonne, jusqu'à plus soif, des incantations en son nom.
Mais comme il faut bien vivre ensemble, on voit se développer des éthiques particulières. Celles-ci traduisant ce " sentiment d'appartenance " propre aux tribus postmodernes. A partir d'exemples concrets, ce livre s'emploie à analyser le glissement d'une Morale sclérosée vers des éthiques en gestation. Celle d'un " réenchantement du monde " que l'auteur a été le premier à annoncer et qu'il systématise ici.
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Imaginaire et postmodernité
Michel Maffesoli
- Manucius
- Modelisations Des Imaginaires
- 31 Janvier 2013
- 9782845781467
Cette technologie qui avait désenchanté le monde est en train, curieusement, de le réenchanter. Ce qui donne, et la chose n'est pas forcément péjorative, un spectacle collectif aux chatoiements divers. Au Moyen Âge les «Mystères», autour desquels la communauté communiait, se jouaient devant la Cathédrale. Il en est de même de nos jours. C'est dans les églises électroniques, au travers des videogammes, des sites, des blogs, des forums et des encyclopédies, que se jouent les «mystères» postmodernes. Mystères unissant entre eux tous ces initiés (sexuels, musicaux, sportifs, religieux, théoriques) formant la socialité en devenir.
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« Savoir prendre en charge l'impensé, c'est-à-dire le sous-sol d'une socialité demeurée à l'écart du savoir officiel. Un ailleurs qui est pourtant là. Le là de l'être social. Le là de ce qu'Auguste Comte nommait le Grand Être. Prendre en charge l'impensé, c'est-à-dire ce qui est là, dispersé, chez le poète, l'artiste, le prophète. Et, surtout chez cet homme du quotidien, homme sans qualité, qui est un condensé de tout cela. Une pensée présente à la présence de la vie. Penser à même la vie. S'attacher à ce que Walter Benjamin nommait le concret le plus extrême. Voilà bien le chemin emprunté par cette réflexion ruminante qui, au travers de la domination, du mythe du Progrès, du présentisme, s'employait à désobstruer la sociologie théorique des pensées convenues et divers dogmatismes dominants. » M. M.
Un volume essentiel, par l'un des sociologues contemporains les plus brillants et les plus débattus, maître de la pensée sur l'imaginaire. Une parole profonde, élégante, corrosive, pour comprendre aujourd'hui.
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la connaissance ne saurait se réduire à une conception de la science héritée du xixe siècle.
en un moment où s'esquisse une mutation sociale, il faut en appeler à une audace de la pensée qui sache en particulier rendre compte de la prévalence de la communication, de l'information sur l'action ou la production. la réflexion de michel maffesoli sur les modalités de la connaissance est centrée sur la supposition que le sens commun, la connaissance ordinaire, est au fondement de tous les phénomènes sociaux : la recherche sociologique doit donc partir de ce sens commun pour pouvoir appréhender la dynamique de la vie collective.
cette sociologie qui a pour but d'étudier et de comprendre la vie quotidienne adopte une attitude compréhensive, tournée vers la pluralité des faits sociaux, abordant leurs multiples contradictions comme telles. il s'agit, ainsi, de dégager les formes sociales de la postmodernité naissante.
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Transfiguration du politique
Michel Maffesoli
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 14 Mai 2002
- 9782710324874
Aujourd'hui, l'un des grands lieux communs du discours savant tient dans l'annonce réitérée que le monde change.
Une quasi-obsession, un leitmotiv entêtant qui proclame que les sociétés développées implosent, perdent leurs repères traditionnels, répudient leurs idéologies et liquident leurs valeurs ancestrales. Le diagnostic n'est pas sans fondements. Il faut maintenant tenter de comprendre. Approcher au plus près les phénomènes qui, chaque jour, induisent la logique d'une pulvérisation du corps social. Interpréter au plus juste les mouvements de revendications ethniques, la résurgence brutale des fanatismes religieux, la proclamation radicale des spécificités culturelles, comme le regroupement des individus dans le cadre de micro-sociétés où domine le rapport affectif.
La Transfiguration du politique - dont c'est ici la troisième édition - amorce un tel travail et entreprend l'analyse de ce qu'il convient d'appeler la culture du sentiment, dont la vivacité des émotions et le désir de l'inutile sont les deux composantes essentielles. Inaugurant ainsi une lecture stimulante de l'espace de vie et de pensées nouvelles qui structurent désormais la socialité postmoderne.
Généalogie du politique, exploration d'un social mutant : Michel Maffesoli définit ici quelques-unes des figures singulières du présent, pour nous permettre de nous y retrouver.
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Poursuivant depuis trente ans une analyse de la société contemporaine, en faisant attention au présent, à ses diverses tribus, au développement du nomadisme, à la crise du politique, Michel Maffesoli s'attaque, dans cet ouvrage, au délicat problème de la part d'ombre de notre monde :
La place du mal.Silencieuse ou bruyante, la révolte gronde. Passivité par rapport au travail, abstention politique, retrait de la vie sociale en général, ou encore rodéos automobiles, rassemblements festifs et musicaux et autres formes d'effervescence en sont autant de symptômes.Mais la part destructrice, celle de l'excès, n'est-ce pas ce qui précède une harmonie nouvelle oeComme il ne manque pas d'avocats d'un Dieu bienfaisant aux noms variables - État, Contrat, Institutions, Individu - ni même de représentants des divers conformismes de pensée, n'est-il pas temps d'observer sereinement, et peut-être d'intégrer, cette étrange «part du diable» ?
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Comme le notait Chateaubriand, il est fréquent de prendre pour conspiration politique ce qui n'est que le malaise de tous ou lutte de l'ancienne société avec la nouvelle, combat de la décrépitude des vielles institutions contre l'énergie des jeunes générations . Nous sommes en un de ces moments où, journalistes, universitaires et politiques confondus, l'intelligentsia est en total déphasage avec la vitalité populaire. Aussi, afin de mieux apprécier cette dernière, n'est-il pas inutile de repérer la logique du conformisme intellectuel ambiant. C'est lorsqu'on cessera d'être obnubilé par le ronronnement du moralement correct , que l'on sera à même d'être attentif au véritable bruit du monde .
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LES CAHIERS EUROPEENS DE L'IMAGINAIRE : manger ensemble
Michel Maffesoli
- Cnrs
- Les Cahiers Europeens De L'imaginaire
- 21 Mars 2013
- 9782271076281
En bref Un numéro richement illustré sur les plaisirs de la table et l'imaginaire du Manger ensemble .
Le numéro Après un numéro sur La Barbarie (I) et la question de vivre avec les autres, un numéro sur Le Luxe (II) paru en plein coeur de la crise, un numéro sur la technique et la magie (III) et une année entière dédiée à L'Amour (IV), Les Cahiers européens de l'imaginaire consacrent leur prochaine publication à l'être-là et à l'être-ensemble, au travers de la circulation du goût, des saveurs, des odeurs, en explorant la communion et le partage, d'hier et d'aujourd'hui : le moment du repas et des sentiments qui y sont associés. Que ce soit l'extase, la générosité, la contrainte, les bonnes manières et tout autre cadre, sensibilité ou rituel, il s'agit de constater à quel point nous sommes ce que nous mangeons, nous sommes ensemble, d'une manière primordiale, à partir de la pensée du ventre et également dans quelle mesure nous sommes mangés par ce que nous croyons manger, bus par ce que nous croyons boire. L'écosophie des saveurs et de la bouche est alors une façon d'être avec l'autre, d'être au monde en l'absorbant et en étant dévoré par lui.
La convivialité, le repas et les cérémonies culinaires, l'hospitalité, les politesses et l'appétit, la gourmandise, la cuisson, le cannibalisme et les dévorations, les recettes de cuisine, les saisons et les modes du goût, les climats, les terroirs, toutes ces images sont les formes sociétales explorées dans cette édition 2013 dédiée à Manger ensemble (V).
Arguments - Contributions d'Edgar Morin, Zygmunt Bauman, de grands chefs et des vignerons - Michel Maffesoli : auteur très médiatique -
Il est une nature des choses et on a eu la prétention de la changer. La dévastation du monde, naturel et social, en est la conséquence la plus évidente. Le refus des constructions sociales " contrenature ", abstraites et rationalistes, commence à se faire jour. D'où le besoin de fonder l'être-ensemble sur un sens (une sensibilité) commun, sur une accommodation collective à la nature des choses. C'est l'enjeu de ce livre que de repérer les courants qui silencieusement animent la nature en question. Ce que l'on nomme ici sensibilité écosophique. Professeur émérite à la Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment Le Temps des tribus (1988), Le Réenchantement du monde (2007), La Parole du silence (2016).