Sur le linteau de la porte, une date gravée : 1656. L'année de la construction. Une année de peste. La Maison est bâtie de pierre et de bois. Au fil du temps, ses fenêtres se sont mises à voir et son toît à entendre. Elle a vu des feuilles grandir, des arbres tomber, entendu des rires et le son du canon. Elle a connu bien des familles, des tempêtes, des marteaux et des scies, des deuils et enfin l'abandon.
Puis un jour, à nouveau, des enfants se sont aventurés dans son ombre, à la recherche de champigons et de châtaignes et une vie nouvelle lui a été donnée à l'aube d'un âge moderne.
Vue de sa vieille colline, ceci est son histoire du XXe siècle.
Un illustrateur, qui n'est autre que Roberto Innocenti, part à la recherche de son imagination perdue et se retrouve devant une étrange auberge battue par les flots. Les clients ont tous quelque chose de particulier et, en même temps, un petit air qui nous est familier : un marin à la jambe de bois, une frêle jeune fille qui semble cacher une queue de poisson sous ses dentelles, un aviateur dont l'avion s'est écrasé dans les dunes, un chevalier à la triste figure... Il s'agit bien sûr de quelques-uns des plus célèbres héros littéraires de notre enfance. Tous semblent en quête d'une partie d'eux-mêmes.
Dans cette prière centrée sur la Terre, le poète J. Patrick Lewis répertorie les façons dont le monde naturel peut enseigner la sagesse humaine.
« Fais de la Terre ton amie. Marche légèrement à sa surface, comme toutes les autres créatures », commence-t-il, alors que des animaux de style Art Déco défilent paisiblement devant un décor d'arbres nus. « Apprends de la mer comment faire face aux forces violentes », poursuit Lewis. « Laisse la rivière te rappeler que tout passera. Laisse le lac t'instruire dans la tranquillité ».
Avec ces refrains puissamment musicaux, J. Patrick Lewis appelle les jeunes lecteurs à traiter le monde qui nous entoure avec le respect qu'il mérite et les soins dont il a besoin. Montagnes, lacs, rivières, prairies, forêts, déserts, et même le ciel au-dessus de nous, tous les éléments naturels qui nous entourent ont un message à nous communiquer... pour peu que nous sachions les écouter.
Un navire grec combattant les vagues de l'océan, un adulte et un enfant transportés en canot au fil du courant d'un fleuve, une lune personnifiée regardant son reflet dans un lac...
Les illustratrices italiennes Anna et Elena Balbusso imprégnent leurs images de mysticisme, créant des connexions visuelles non seulement avec les mots eux-mêmes, mais aussi avec les sentiments de merveilleux qu'ils évoquent.