Un patrimoine économique et écologique encore vivant...
Des deux mille moulins, et plus, qui ont fleuri en Rouergue à travers les âges plusieurs centaines subsistent de nos jours, à l'état de ruines ou préservés, toujours en marche pour quelques-uns. De quoi composer à la caméra un bouquet superbe. Mais, bien au-delà du simple album d'images, ce film montre la véritable révolution qu'ont représenté les moulins lorsqu'ils ont commencé à gagner nos régions au IXe siècle. Ils n'ont pas seulement nourri, vêtu les hommes, amélioré leur quotidien sous bien des aspects. Ils leur ont permis d'occuper harmonieusement leur espace naturel. Ils ont aussi contribué à ouvrir leur regard sur le monde. Sans les moulins, le Rouergue, devenu département de l'Aveyron, ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui.
"En moyenne" chaque jour, d'août 1914 à novembre 1918, dix familles aveyronnaises ont appris la mort d'un des leurs dans les tranchées ! C'est bien, finalement, à l'échelle d'un petit pays comme le Rouergue qu'on saisit le mieux la tragédie de la "Grande Guerre". Et la saignée démographique qui en a durablement découlé. Mais, cent ans après, qu'en reste-t-il dans les coeurs et les mémoires ? Ce film apporte des réponses souvent inédites, bouleversantes toujours. Après l'avoir vu, vous n'aurez plus jamais le même regard sur ces stèles qui ont fini par se fondre dans la banalité du décor quotidien : les monuments aux morts. Dans le moindre de nos villages, ils rappellent à quel point est fragile et précieuse la PAIX !
Drôle d'idée que Gilbert Espinasse s'est mise sous la casquette en ce mois de janvier 1968 ! Et qu'il s'entête aussitôt à vouloir faire fleurir sur ses terres de Sévignac, au balcon de la Vallée de l'Aveyron.
Pire, aux yeux de beaucoup de ses collègues agriculteurs, que s'il avait planté du chiendent ! Et pleuvent les quolibets, les critiques, fusent les sarcasmes. Face aux attaques, il dégaine une arme redoutable : cet humour, à l'épreuve de toutes les atteintes, dont la nature l'a doté.
Près d'un demi-siècle plus tard, il n'est toujours pas milliardaire. Mais il a été un paysan heureux, en accord profond avec sa conscience d'homme. Son fils lui a succédé sur la petite ferme familiale, avec même un associé venu de la ville.
Portrait d'un personnage profondément attachant, avec sa bonne humeur communicative, en même temps que d'un pionnier qui a largement contribué à mettre l'agriculture biologique sur les rails tant dans sa région qu'au plan national.