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Anne Le strat
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Les sécheresses estivales et hivernales que connaît la France mettent de nombreuses régions sous tension hydrique. Loin d'être exceptionnelle, cette situation va devenir notre quotidien. Face au risque d'une crise de l'eau, ressource naturelle la plus menacée par le dérèglement climatique, le « plan eau » du gouvernement propose des ajustements techniques tournés vers le court-terme et quelques intérêts privés. Il y a pourtant urgence à réinterroger les usages de l'eau, son partage et sa gestion, et à déployer une nouvelle politique - déjà à l'oeuvre sur de nombreux territoires urbains et ruraux - essentielle à la garantie d'une Terre habitable.
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Une victoire face aux multinationales ; ma bataille pour l'eau de Paris
Anne Le strat
- Les Petits Matins
- Essais
- 10 Septembre 2015
- 9782363831644
(Texte provisoire) En quelques mots Un récit très vivant qui nous entraîne dans les coulisses d'une bataille politique de grande ampleur : la remunicipalisation de l'eau à Paris, après 25 ans de délégation au privé.
Le livre Comment une jeune femme d'à peine plus de 30 ans se retrouve-t-elle à lutter contre des multinationales, de puissants lobbys et bon nombre de politiques ? C'est ce que nous raconte ici la jeune femme en question, Anne Le Strat, principale actrice de la remunicipalisation de l'eau à Paris.
Lorsque le Conseil de Paris décide de remunicipaliser l'eau de la capitale, en 2008, la gestion de cette ressource est assurée par les groupes Veolia et Suez. Un système de délégation au privé vieux de 25 ans, souvent critiqué pour son coût, mais surtout pour son opacité financière et l'absence de maîtrise par la collectivité. Cette décision est l'aboutissement d'une bataille politique entamée lors du premier mandat de Bertrand Delanoë (PS) à la mairie de Paris (2001-2008). Anne Le Strat est alors une nouvelle élue écologiste. Ayant quitté ses fonctions d'adjointe au maire en avril 2014, elle révèle ici pour la première fois les coulisses de cette bataille.
Au fil de son récit, elle détaille les différents jeux d'influence, ouverts ou souterrains, des protagonistes : les entreprises, les politiques, les médias, la technostructure. Au-delà du cas de l'eau parisienne, elle propose une passionnante réflexion sur les conditions de réalisation d'une réforme au nom du bien commun. Faire de la politique aujourd'hui, confronter ses idées au réel, mettre en oeuvre ses convictions est encore possible : telle est la morale qui se dégage de cette aventure.
L'auteure De 2001 à 2014, Anne Le Strat a été PDG de la SEM Eau de Paris, puis présidente de la régie Eau de Paris, conseillère de Paris et adjointe au maire de Paris.
Points forts Ce livre paraît au moment où se tient la Journée mondiale de l'eau (22 mars) et peu avant l'ouverture du Forum mondial de l'eau (du 12 au 17 avril en Corée du Sud), ce qui lui donnera une forte exposition.
De plus en plus de collectivités, en France ou à l'étranger, sont en train d'envisager la reprise en main de leur gestion de l'eau. Ce livre présente donc une intéressante actualité. -
Parmi les prochaines crises mondiales, à coup sûr.
Il y aura la crise de l'eau. car l'eau est rare. sa pénurie, engendre des milliers de morts chaque année. sous peu, elle provoquera probablement des tensions, voire des conflits. mais elle génère, aussi d'énormes profits, lorsqu'elle devient monopole d'intérêts privés. l'eau peut-elle rester la marchandise qu'elle est devenue? les auteurs croient précisément l'inverse. mieux répartie, suivant des règles de service public, elle doit redevenir un bien public, disponible partout et pour tous.
L'eau doit être écologique. préserver la ressource en eau est indispensable pour ne pas sacrifier sur l'autel du profit à court terme les besoins des générations futures. l'eau doit être sociale. car la solidarité impose de garantir, à tous, l'accès à une eau de qualité. a bas prix. l'eau doit être démocratique. les usagers, c'est-à-dire nous tous, supportent, par leur facture d'eau, le financement du service, mais ils n'ont leur mot à dire sur rien.
Informer et rendre les comptes publics doivent constituer des obligations pour ce nouveau service public de l'eau qu'il s'agit d'inventer.