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Anne Bony
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Le créateur avant-gardiste français qui a marqué l'histoire du design des années 1970.
Pierre Paulin (1927-2009) fut un designer hors norme, hors cadre, suivant son instinct sur les chemins escarpés de la créativité. Il fut le premier à faire entrer les décors de la modernité à l'Élysée, ses fauteuils Tongue, Ribbon ou Groovy vintage sont cultes, ses systèmes de mobilier modulable sont aujourd'hui collectionnés par les amateurs d'art. Il dessina des assises sculpturales à coup de tubes, de mousse et de textiles housse aux couleurs pop comme des collections artisanales destinées à l'exercice du pouvoir; des produits industriels comme des espaces qui, métamorphosant les volumes, laissaient parler l'époque. En un demi-siècle, il a accompli l'exploit d'interroger toutes les facettes du design avec un talent qui résonne encore aujourd'hui. -
De l'invention du Design au Design vintage
Anne Bony
- Larousse
- Comprendre Et Reconnaitre
- 9 Octobre 2024
- 9782036076136
Richement illustré, cet ouvrage analyse les différents champs d'application du design et le parcours de designers du monde entier.
D'où vient leur inspiration ? De quelle école ou mouvement sont-ils issus ? Quel processus de création ont-ils suivi ? Quelles nouvelles technologies et quels procédés ont-ils utilisés ? Quelles sont leurs oeuvres emblématiques ? Comment des objets iconiques tels que la lampe Mayday de Konstantin Grcic ou la chaise Embryo de Marc Newson ont-ils été pensés et conçus ? -
La création de Louis Sognot (1892-1969) s'épanouit sur plusieurs périodes de l'histoire du style du mobilier. D'abord imprégné des techniques traditionnelles par sa formation et son passage au faubourg Saint-Antoine chez Krieger. Jeune, il participe à l'étonnante aventure des ateliers d'art du Printemps : Primavera fondé par René Guilleré en 1912
La création de Louis Sognot (1892-1969) s'épanouit sur plusieurs périodes de l'histoire du style du mobilier. D'abord imprégné des techniques traditionnelles par sa formation et son passage au faubourg Saint-Antoine chez Krieger. Jeune, il participe à l'étonnante aventure des ateliers d'art du Printemps : Primavera fondé par René Guilleré en 1912. Personnalité qui compte en ce début de XXème siècle, il est à l'origine de la société des Artistes décorateurs en 1901. Entre 1920 et 1929 Louis Sognot collabore chez Primavera à la réalisation des projets de Guilleré, des ensembles pour des intérieurs modernes selon les principes édictés par Guilleré pour qui " La forme détermine le décor ", ils seront remarqués à la SAD et au salon d'Automne. Ce style annonce " l'art déco " pour un public plus modeste. Encouragé par Primavera, en 1926, il propose pour la première fois du mobilier en métal se rapprochant ainsi des acteurs du mouvement moderne, René Herbst, Charlotte Perriand, Pierre Chareau. En 1929, il quitte Primavera pour rejoindre l'UAM (Union des artistes modernes). Associé pendant quatre années avec Charlotte Alix, ils se distinguent par des réalisations remarquables, pour les laboratoires Roussel ou le Maharadjah d'Indore. Dès lors il appartient à l'avant-garde et participe activement au mouvement en explorant de nouveaux matériaux et il reprend son indépendance. Après la Seconde Guerre mondiale il se passionne pour le rotin, un choix qui le place au-devant de la scène. Une technique à la fois économique, organique et rationnelle. Le Salon des Arts ménagers s'impose afin de faire découvrir cette nouvelle tendance.
Excellent pédagogue, il enseigne dans diverses écoles (Boulle, Duperré, école des Arts décoratifs). Il collabore avec de nombreux éditeurs pour le rotin, et avec des éditeurs plus traditionnels dont la société dirigée par Maurice Rinck, avec laquelle il coopère dix années. Sa relation avec le créateur de luminaires Serge Mouille sera idéale. -
Ce livre est la première monographie consacrée au duo d'architectes d'intérieur Philippon Lecoq.
Le bureau d'étude d'Antoine Philippon et Jacqueline Lecoq s'impose de 1955 à 1995. Tout au long de la période des Trente glorieuses , ils imposent une pratique exigeante qui concerne l'architecture intérieure, la scénographie d'exposition, le design industriel, l'enseignement.
Le bureau d'étude d'Antoine Philippon et Jacqueline Lecoq s'impose de 1955 à 1995. Tout au long de la période des Trente glorieuses , ils imposent une pratique exigeante qui concerne l'architecture intérieure, la scénographie d'exposition, le design industriel, l'enseignement. Ils participent aux salons nationaux et internationaux, se faisant reconnaitre pour leur militantisme professionnel et la défense d'une profession en devenir. Ils exposent au Salon des artistes décorateurs, au Salon des arts ménagers, à l'exposition internationale de Bruxelles en 1958, à la Triennale de Milan et dans de nombreuses manifestations d'importance. Ce livre rend hommage aux industriels qui les ont soutenus dans l'élaboration de leurs multiples projets produits en série, favorisant leur exploration de nouveaux usages et de nouvelles techniques : en France : d'Henry Mouraux à Airborne, le Mobilier national, Formica et les Glaces de Boussois. A l'étranger, en Allemagne en particulier : Bofinger, Erwin Behr, Lauser, etc. Leurs réalisations se distinguent par un ancrage dans la durée, un engagement sans concessions. Ce livre est la première monographie consacrée au duo d'architectes d'intérieur Philippon Lecoq. -
Destiné au grand public comme aux amateurs d'art moderne et contemporain, cet ouvrage dresse, de 1851 au début du XXIe siècle, un panorama international et historique du design.
Cet ouvrage retrace 150 ans d'une fresque historique aux mouvement contrariés, animée d'une réflexion théorique sans cesse renouvelée : du mouvement anglais du XIXe siècle Arts and Crafts et du Bauhaus allemand, en passant par l'esthétique industrielle en France, au "tout-plasique des années pop et le design virtuel des années 2000... -
Tout au long du XXe siècle, les architectes ont repensé notre rapport à l'espace, bouleversé nos modes de vie.
Ce livre superbement illustré analyse la façon dont plus de cinquante architectes ont modifié notre rapport à l'habitat et à l'espace, les matériaux qu'ils utilisaient, leurs techniques, ainsi que leurs rapports à l'histoire et aux savoirs.
Partez à la découverte des plus belles oeuvres et des plus célèbres, reflets d'une époque et d'une société nouvelles. -
Pierre Sabatier
Axelle Corty, Frédéric Migayrou
- Amateur
- Regard Sur L'art Amateur
- 24 Avril 2024
- 9791037511805
Une monographie complète enrichie d'un catalogue de l'oeuvre de l'artiste Pierre Sabatier. Pierre Sabatier, un sculpteur hors normes Artiste en marge de tout circuit commercial et peu connu du grand public, Pierre Sabatier à consacré sa vie à l'édification d'une oeuvre monumentale qui s'inscrit dans les grands courants artistiques des 3O glorieuses. Adhérent au mouvement « Le mur Vivant » qui milite pour l'intégration de l'art dans l'architecture, il s'impose comme l'un des protagonistes majeurs de ce courant. Une oeuvre titanesque Il réalise d'abord des céramiques et des mosaïques avant de s'orienter vers le métal qui restera son matériau de prédilection. Dès les années 70, il collabore avec les architectes importants de l'époque pour réaliser des décors gigantesques destinés à des lieux publics ou les sièges de grandes entreprises comme Axa ou BNP. La façade de l'immeuble Rochas, rue François 1er à Paris est une de ses oeuvres les plus emblématiques. Cet ouvrage privilégie l'impact visuel et donne à voir la dimension monumentale de l'oeuvre de pierre Sabatier. Il ouvre avec un portfolio de photos signées François Halard présentant l'atelier de l'artiste et son univers intime. Les textes sont signés de Frédéric Migayrou, critique d'art et d'architecture, conservateur de musée (notamment au centre Pompidou), Anne Bony, historienne de l'art, spécialiste du design et des arts décoratifs ayant publié de nombreux livres sur ces sujets et Axelle Corty, journaliste, spécialiste de l'art moderne et contemporain. Ce livre s'adresse à un public d'amateurs et de curieux mais aussi de professionnels du marché de l'art auxquels il manque les outils pour mieux appréhender cette oeuvre protéiforme. Cette édition est complétée par une version anglaise des textes présentés.
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Living with Charlotte Perriand
Francois Laffanour, Cynthia Fleury, Elisabeth Vedrenne
- Skira Paris
- 26 Juin 2019
- 9782370741042
Cet ouvrge présente un catalogue du travail de Charlotte Perriand (1903 -1999), architecte et designer française, que l'on découvre objet par objet. Ses chaises, ses tables, ses bibliothèques, etc., dans leurs différentes itérations et formes, sont vues à la fois de près et « à la maison » comme faisant partie de l'espace de vie des collectionneurs.
Des essais permettent de mieux apréhender l'oeuvre de Perriand et de retracer sa vie et sa collaboration avec d'autres grands artistes, designers et architectes de son temps, tels que Le Corbusier et Jean Prouvé. De plus, des citations de l'artiste et des collectionneurs qui vivent avec ses créations ponctuent le livre.
Son travail visait à créer des espaces de vie fonctionnels en croyant qu'un meilleur design contribue à créer une société meilleure. Dans son article « L'Art de Vivre » de 1981, elle déclare : « L'extension de l'art d'habiter est l'art de vivre - vivre en harmonie avec les pulsions les plus profondes de l'homme et avec son environnement adopté ou fabriqué ».
Perriand est bien connue pour la façon ludique dont elle a mélangé et superposé les matériaux et les styles dans la plupart des meubles qu'elle a créés durant sa carrière.
Néanmoins, l'une des influences les plus essentielles sur l'ensemble de son travail a été l'artisanat japonais qui n'a cessé de l'inspirer.
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Pierre Culot (1938-2011) était un céramiste et sculpteur belge. Formé par Antoine de Vinck et le maître potier anglais Bernard Leach, il a jeté un pont entre les traditions britannique, japonaise et française, et exprimé avec passion son désir d'être au monde, d'être sur terre, dans la nature, seule génératrice de vie et de beauté.
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Première monographie consacrée à l'oeuvre de Yonel Lebovici (1937-1998). Le projet est de définir les contours d'une oeuvre protéiforme produite par un créateur dont on cherche à définir la nature : artiste ou designer ? Cet original épouse son temps, il projette dès les années 60 son énergie dans l'accomplissement artistique de ses compétences techniques. Passionné d'aéronautique, il imagine des oeuvres ou plus exactement des sculptures utiles, audacieuses et ingénieuses. Remarqué et édité par Pierre Cardin, il entre sur la scène artistique parisienne. Dans son travail, la fonction se drape d'un aspect ludique et se compose selon divers processus créatifs : la transposition, l'effet loupe, la réversibilité, la combinatoire et le modulaire. Sa quête de beauté se déploie en suivant une logique de génial bricolage. Par un phénomène d'assemblage, d'association il usine des matières industrielles : les matières plastiques, l'aluminium, le plexiglass, par exemple. Esprit libre, il évoque ses passions par le biais d'objets métamorphosés : le flotteur, le niveau du maçon, la fiche électrique, le trombone, le code-barres, le masque de soudeur... Il transpose en sculptures ces objets anonymes, par une forte attention à la forme, une fonction équivoque, elles sont produites en séries limitées. Lebovici les transfigure, mû par le désir de nous les faire regarder autrement. Cette oeuvre joyeuse et unique, s'inscrit dans la grande histoire des « objetistes » du XXème siècle.
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Les décennies sont rarement exactes au rendez-vous de l'histoire et cachent souvent leur âge.
Les années 30 s'inaugurent quant à elles avec ponctualité le vendredi 24 octobre 1929 alors que ferme la bourse de wall street et s'évanouissent le 3 septembre 1939 lors de la déclaration de guerre à l'allemagne par la france et le royaume-uni. pendant dix ans, l'économie naufrage tandis que le système financier explose en une suite de krachs inédits et contagieux. les démocraties vivent sous la menace hypnotique du totalitarisme toujours plus arrogant.
Les diplomates renoncent aux lénifiantes conférences lacustres en improvisant des contre-feux fragiles. les etats-unis sont ailleurs. l'asie nous semble de plus en plus lointaine. la russie rentre dans le jeu. l'italie se laisse séduire à coups d'abandons. seul hitler sait ce qu'il veut. l'aventure est partout, le drame s'insinue. la littérature témoigne de toutes ces turbulences. les surréalistes s'époumonent en dérisoires excommunications et la nrf s'auto édifie un mausolée en imposant un certain style sans pour autant faire école.
L'engagement divise les intellectuels tant sur les enjeux que sur les objectifs. l'art en découd avec la réalité. la figuration creuse son sillon, les avant-gardes s'éclipsent et l'abstraction s'affirme. la musique s'étonne de l'atonalité en se marginalisant encore davantage. au théâtre de boulevard, la société s'amuse de son propre spectacle, mais la création est ailleurs à paris, berlin ou moscou pour quelques années encore.
Le monde se fonde sur l'aléatoire alors que les architectes construisent pour l'éternité, et si l'époque cherche sa voix dans une incroyable cacophonie, le cinéma trouve la sienne dans des salles qui sont des temples. anne bony.
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Inaugurées par l'exposition des arts et techniques en 1937, à paris, les années 40 marquent une période de transition.
La querelle des anciens et des modernes est dépassée, il faut combiner l'art et la fonction, et avant de s'investir dans la reconstruction après-guerre, les ensembliers décorateurs investissent le champ de la création. après les périodes cubiste et art déco, les années 30 et leur engagement moderne, les années 40 offrent un inventif retour au décor empreint de styles néo-classiques, de style louis xvi, retour au rustique, au style rocaille.
Cette époque porte en elle toutes les contradictions d'une société en état de choc qui ne sait si l'avenir est dans le passé ou le futur. de grands noms marquent ainsi une haute tradition d'ébénisterie. en france : adnet, arbus, dominique, kohlmann, jallot, leleu, produisent de somptueux ensembles, richement réalisés. les créateurs américains poursuivent outre-atlantique un travail équivalent, th robsjorn gibbing, george nelson et tant d'autres.
Une abondante iconographie composée d'images d'archives et de photographies contemporaines en couleur apporte un éclairage nouveau sur cette période transitoire, aussi bien en europe qu'aux etats-unis.
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Architecte, Jean-Michel Wilmotte conçoit du mobilier, des luminaires, des textiles et toutes sortes d'objets depuis plus de quarante-cinq ans. Véritable laboratoire de recherche sur les détails, les formes, les assemblages et les matières, le design constitue un terrain de jeu infini, lui permettant d'expérimenter et d'enrichir un vocabulaire commun à ses architectures. Les 1568 entrées de ce catalogue raisonné témoignent d'un processus de création particulièrement fécond et unique.
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Les atrocités du nazisme et le trouble provoqué par la collaboration ont longtemps occulté, dans la mémoire collective, la créativité des années 40.
Le but de cet ouvrage est, grâce à la somme de documents rares et originaux que les auteurs ont pu retrouver et à la juxtaposition des différents domaines de la création, de développer l'esprit et « l'atmosphère » de cette période, en France et dans le monde.
L'évocation de cette décennie se doit de toute évidence de débuter par l'Exposition Universelle des Arts et Techniques de 1937 à Paris, qui présente toutes les tendances créatives qui auraient dû être développées au cours des années suivantes. Les nécessités de la guerre vont bouleverser ou figer ces tendances : l'image sera propagande, l'architecture blockhaus, et l'automobile char. Mais grâce à de lourds investissements technologiques, une nouvelle forme de créativité, directement issue de l'industrie, prit alors toute son ampleur.
Pour l'Europe, l'heure est à la nostalgie. Dans le désarroi, les créateurs se réfèrent aux valeurs d'antan, aux styles passés pour le mobilier, à la mythologie pour le cinéma, références échappant à la censure.
Malgré les restrictions, les productions sont de grande qualité. Seuls seront épargnés ceux qui puisent en eux-mêmes leurs forces créatrices, traducteurs privilégiés de l'esprit, peintres et écrivains par exemple. Ceux-là s'expriment avec une puissance inégalée. Le contexte de la guerre a également développé une réalité nouvelle, la mutation, et en particulier celle d'artistes qui fuient le nazisme. Le choc des sensibilités, l'épanouissement de ces déracinés dans les terres d'accueil, a relancé et développé la création. Les pôles attractifs changent, et la perception de ces changements ne se fera réellement sentir que dans les Années 30. Mais ces données ne suffisent pas à évoquer précisément la décennie : tumultueuse, imprécise, elle ne saurait constituer un moment monolithique de l'histoire.
Aussi tous les auteurs, qui ont apporté leur extrême compétence, ont tenté de préciser le style 40, qui après les Années 50 et les Années 60, constitue une nouvelle tranche de ce siècle non moins complexe et en tout point différente.
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Au croisement de l'art et de l'industrie, du beau et de l'utile, de la forme et de la fonction, le design s'affiche comme un témoin privilégié et un révélateur de son époque. Véritable levier d'innovation, il exprime des sensibilités multiples et touche tous les secteurs de l'industrie et de l'artisanat.
Harry Bertoia, Charles Eames, Gae Aulenti, Eero Aarnio, Élisabeth Garouste, Frank O. Gehry, Patrick Jouin, Philippe Starck, Charlotte Perriand, Rashid Karim, Maarten Baas... autant de profils atypiques et de représentants emblématiques dont la seule raison d'être est de se réinventer et d'adapter le quotidien à notre mode de vie.
Richement illustré, cet ouvrage analyse le parcours de designers du monde entier, leurs principes et leurs particularités. D'où vient leur inspiration ? De quelle école ou mouvement sont-ils issus ? Quel processus de création ont-ils suivi ? Quelles nouvelles technologies et quels procédés ont-ils utilisés ? Quelles sont leurs oeuvres emblématiques ? Comment des objets iconiques tels que la lampe Mayday de Konstantin Grcic ou la chaise Embryo de Marc Newson ont-ils été pensés et conçus ?
En s'affranchissant des codes, en défiant les règles et en repoussant toujours plus loin les limites, le design nous ouvre les portes d'un nouveau monde sans frontière et sans interdit. Si la modernité, la modularité et la fonctionnalité peuvent y régner en maîtres, le confort, l'élégance et l'audace y ont aussi toute leur place, la performance technique et le procédé numérique y apportant la touche finale. Avec un seul et unique objectif : faire de l'objet une oeuvre d'art.
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Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs
Nous sommes à l'orée des années 80, une décennie qui connait un flamboiement d'excentricité. Les Barbares se hasardent dans l'arène, en 1983. Ils ouvrent la voie à une écriture évocatrice et poétique, marquant le retour d'un nouvel artisanat avec des meubles et des objets décoratifs. Le duo Elizabeth Garouste & Mattia Bonetti, intervient dès les premières collections, suivis de Marie-Thérèse et Christian Migeon créateurs de bijoux, Catherine Grimaldi styliste, Jean Neuville décorateur, Eric Schmitt musicien, Jean-Philippe Gleizes... une bande hétéroclite et créative. La galerie dirigée par Frédéric de Luca & Agnès Kentish ouvre son premier show-room rue du faubourg Montmartre en 1987, puis rue Etienne Marcel en 1989, au coeur d'un quartier bouillonnant d'activités, fréquenté par les afficionados de mode. Plus tard c'est Rive Gauche en 1996, que se réinstalle la galerie dirigée par Agnès Kentish. Sous son impulsion, l'équipe s'enrichit de nouveaux designers : Christian Ghion, Eric Jourdan, Matt Sindall, Mathilde Bretillot, Eric Robin. Dans une haute tradition française, le style développé depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui dans la galerie, atteste d'une esthétique précieuse, cultivée et engagée qui n'a jamais connu la temporalité de la mode, la création est pérenne et transmissible et la réalisation de haute qualité est fidèlement assurée par le ferronnier de Diego Giacometti, M. Pierre Basse et de remarquables artisans fidèles à cette " institution " de l'histoire des arts décoratifs, plus actuelle que jamais ! -
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Georges Bourgeois (1898-1937), dit Djo-Bourgeois est un architecte dont la trajectoire moderne est fulgurante. Sorti de l'école spéciale d'Architecture en 1922, il présente très tôt ses projets personnels d'architecture et d'architecture intérieure dans les grands salons de Paris. Ce livre est le premier qui lui est consacré Georges Bourgeois (1898-1937), dit Djo-Bourgeois est un architecte dont la trajectoire moderne est fulgurante. Sorti de l'école spéciale d'Architecture en 1922, il présente très tôt ses projets personnels d'architecture et d'architecture intérieure dans les grands salons de Paris : Salon d'Automne et Salon des Artistes Décorateurs.
D'emblée son travail révèle une étonnante exigence spatiale, pensée à partir d'une minutieuse rationalité, d'une grande modernité. Son programme s'inscrit dans les pas des maîtres du Bauhaus et du mouvement De Stijl. Son talent est très vite reconnu par l'architecte Robert Mallet-Stevens qui lui propose l'aménagement de la Villa des Noailles à Hyères (1925).
Précurseur, à l'instar de René Herbst et Louis Sognot, il côtoie les fondateurs de l'UAM (Union des Artistes Modernes), fondée en 1929. Il résiste cependant à la scission avec la société des Artistes Décorateurs. Moins dogmatique tout en étant fondamentalement moderne et innovant, il produit un mobilier en métal, verre, ciment et bois. Ses intérieurs minimalistes lui sont inspirés par une volonté graphique affirmée, portée par des compositions de volumes fonctionnels et polyvalents.
Il réalise de nombreux intérieurs pour des clients privés tout en se consacrant à l'architecture commerciale et à la création de meubles et de décors de théâtre.
Hélas, la trajectoire de cet artiste sur doué, s'interrompt brutalement à la veille de de l'exposition internationale des arts et des techniques de Paris en 1937.
Ce livre est le premier qui lui est consacré, à l'aide de nombreux documents photographiques, textuels et de dessins, qui ont été conservé à ce jour. -
Meubles et décors des années 80 Anne Bony Les années 80 sont marquées par la transversalité, le design devient un mode de communication il place le designer en porte-drapeau. Il révèle une envie du consommateur de s'approprier des signes.
Le Design des années 80 multiplie ses facettes, il propose des manifestes, il est bavard. Le style 80 impose une pratique du collage et de l'humour avec Javier Mariscal. Le design anglais invente une culture hybride entre le mouvement punk des années 70 et le mouvement post-moderne des années 80, avec de singuliers créateurs, Ron Arad, Tom Dixon, Dany Lane... Il est signé et engagé avec Philippe Starck. L'Allemagne remplace la théorie figée du fonctionnalisme et de la tradition du Bauhaus, avec des groupes Kunstflug, Pentagon et des lieux de design à Berlin, Hambourg, Munich, Cologne.
Une autre tendance du design des années 80 est liée à la prise de conscience écologique. Il engage une réflexion sur la condition de l'homme, sa nouvelle condition nomade, la recherche de ses racines et sa recherche du privé : Andrea Branzi, Gaetano Pesce, une aire nouvelle néo-baroque, barbare avec Garouste et Bonetti et André Dubreuil.
Une esthétique high tech à laquelle se substitue un look épuré, une réinvention de la syntaxe du meuble avec Martin Szekely François Bauchet... et la rigueur du design d'architectes : Ronald Cecil Sportes, Norman Foster et Jean Nouvel. Nouveaux matériaux et transferts de technologies. Nouvelles techniques, CAO et production en série qui côtoient le tirage limité issu de processus de fabrication artisanale.
Le designer glisse dans le camp des plasticiens, il devient créateur. L'Italie atteste d'une Renaissance avec la naissance de Memphis : Ettore Sottsass, Michael Graves, Nathalie du Pasquier., le design considéré comme une grande activité de projets. Le Japon propose un espace de lecture hors du temps et fonde sa création sur des archétypes japonais, réflexion plastique marquée par le rapport de la ligne au plan : Shiro Kuramata, Toshiuyki Kita et Toyo Ito.
Les années 80 voient réapparaître en France une figure qui jalonne l'histoire de l'après-révolution industrielle ; le créateur de modèle. Cette passionnante décennie pratique chevauchements, collages, retours en arrière et sauts en avant, et propose un kaléidoscope de tendances riches en innovations et en créations étonnantes.
_______________________________________________________________________ Livre relié sous jaquette Format : 24 x 30 cm 224 pages EAN : 978 2 84105 222 6 Prix : 65 euros Parution : Mai 2010 Editions du Regard Editions du Regard S.A.R.L. 104 000 ? - 1 rue du Delta 75009 Paris - tél 01 53 21 86 80 - fax 01 53 21 86 90 Code APE 221 A - RCS Paris B 312 032 261 - Siret 312 032 261 000 33 - TVA / FR41 312032261 www.editions-du-regard.com e-mail : c.simon@editions-du-regard.com -
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Née dans une famille d'artistes - père peintre réunionnais, mère pianiste, grand-père architecte -, Ingrid Donat a été élevée en Suède puis est arrivée à Paris en 1975. Brièvement passée par un cours particulier de dessin, elle fait la connaissance du sculpteur Sylva Bernt, compagne d'André Arbus, qui lui fait découvrir la sculpture et les arts décoratifs, mais aussi de personnalités telles que Diego Giacometti, Sam Szafran ou César qui l'incitent à créer ses propres oeuvres.
Petites figures en papier mâché, ses sculptures évoluent au fil du temps et gagnent en technique et en maturité, avant qu'Ingrid Donat ne se tourne vers la création de mobilier.
Ingrid Donat est marquée par la grande tradition des arts décoratifs français, notamment par Armand-Albert Rateau, comme par des artistes tels que Gustav Klimt à qui elle dédie une collection en 2002. Son vocabulaire complexe s'enrichit en embrassant notamment le répertoire décoratif africain et créole. Ses pièces en bronze, en aluminium ou en bois, souvent parcheminées - tables, consoles, bibliothèques, panneaux muraux, chaises et luminaires -, sont incrustées de motifs, sphères ou scarifications tactiles qui donnent à ce travail d'une grande précision - sa commode Engrenages est constituée de trois tiroirs déclenchant une série de sept lourds engrenages en bronze visibles sur les côtés extérieurs du meuble - une matière et un relief singuliers.
Exposée par la galerie Bernard Dulon en France dès 1998, elle est repérée par Barry Friedman qui montre régulièrement son oeuvre aux États-Unis à partir de 2003. Représentée par la Carpenters Workshop Gallery, Ingrid Donat est très appréciée par les grands décorateurs internationaux comme Peter Marino, qui intègrent ses pièces dans de nombreux aménagements pour Dior, Cartier, etc.
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Un guide pour découvrir le patrimoine architectural d'hier à aujourd'hui Ce livre donne des repères (grandes figures, courants, innovations, techniques, principales réalisations, lien avec le contexte général,...) sur la totalité de l'histoire de l'architecture dans le monde, depuis la première révolution industrielle jusqu'à aujourd'hui.
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On ne triche pas avec les souvenirs, chaque auteur l'a compris.
Pour François Olivier Rousseau, la décennie est hideuse et truquée. Nadine Coleno ne parvient pas à s'enthousiasmer pour le Pop Art qui n'est autre que « consommable », mais sa plume reprend de la couleur vers la fin des Années Soixante, quand apparaît le minimal. Pour François Hébert Stevens, ces années verront sortir de terre de magnifiques réalisations, on peut parler de miracle : l'architecture est belle. Quand à la décoration et au mobilier, on constatera peu de changements. Le design nous envahit de formes inutiles, on veut faire clair et fonctionnel et tout devient fatras bariolé. Seuls quelques décorateurs travaillent déjà dans un intemporel qui s'épanouira dans les Années Soixante-dix, jusqu'en 1980. Mais la grande révolution se situe sur le plan culturel : l'ouverture à un très grand nombre d'individus des salles de théâtre, de ballet, de musique, d'opéra... Liée à une « nouvelle sensibilité », et au désir de « jouer contemporain ». Françoise de Bonneville ne s'est pas trompée et ne résiste pas à l'envie de nous faire partager son enthousiasme. La nouvelle vague atteint son apogée, alors que le cinéma américain décline, laissant la place, selon Serge Daney, au cinéma européen, pour lequel « un rien suffit à faire une histoire » et au cinéma japonais que l'on découvrira dix ans plus tard. C'est sur un air de nostalgie que Patrice Bollon se souvient de ces « départs immobiles », où la violence vous renvoie très vite au miroir-piège tendu par la société, auxquels seuls les chanteurs d'outre-Atlantique résisteront. Le prêt-à-porter uniformise la rue, et verra naître une nouvelle race de couturiers ; les stylistes, qui, à leur tour, provoqueront l'ouverture des boutiques de mode pour jeunes dont la plus exceptionnelle restera Biba, grand magasin essentiellement destiné aux teenagers, jusqu'à ce que le « bon vieux jean en toile Denim, cher à François Baudot, fasse son apparition.
Un livre constat - sans complaisance - qui a le souci d'informer, de nous faire retourner aux sources, et de restituer les antériorités. Un livre sans autre forme de sentimentalité que celle que chacun d'entre nous, dans son inconscient, décèlera au détour d'une page.
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