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Abdellah Taïa
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À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses soeurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses soeurs magnifiques et sa mère disparue.
Prix Décembre 2024
Prix de la langue française 2024 -
Seconde moitié du XXe siècle, dans la campagne marocaine. Malika élabore des stratégies pour échapper aux injustices de l'Histoire. Elle voit son premier mari, envoyé par les Français, combattre en Indochine. Pour protéger sa fille, elle tente de l'empêcher de devenir bonne dans la villa de Monique. La veille du décès du roi Hassan II, en 1999, un jeune voleur homosexuel, Jaâfar, pénètre chez elle pour la tuer. Ces trois événements ont bouleversé la vie de cette Marocaine. Malika, c'est la mère d'Abdellah Taïa : M'Barka Allali Taïa (1930-2010). Cette femme a tout tenté pour survivre. Et se faire une petite place. Ce livre lui est dédié.
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« Il est comme ça Abdellah Taïa, il revient toujours sur ses traces. Il revient à sa mère, à son enfance, au Maroc, à sa langue natale, l'arabe, à sa sexualité ».
Libération.
Publié en 2000 par les Éditions Séguier, « Mon Maroc » est le premier livre d'Abdellah Taïa. Des textes, des fragments et des souvenirs autour de son pays d'origine, de sa famille très nombreuse, pauvre, qu'il rédige dès son arrivée à Paris, en 1998, pour poursuivre ses études littéraires à la Sorbonne. Écrire ce passé avant que les années d'immigration en France ne le déforme. Écrire le premier monde, ses joies et ses désillusions. Mieux se connaître. Mieux résister.
Né à Rabat en 1973, Abdellah Taïa est l'auteur de romans traduits dans plusieurs langues. L'Armée du Salut, Une mélancolie arabe, Le Jour du roi (prix de Flore 2010), Un pays pour mourir, Celui qui est digne d'être aimé et La vie lente sont disponibles en Points. Son dernier roman, Vivre à ta lumière, vient de paraître aux éditions du Seuil.
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Dans la France d'après les attentats de 2015, Mounir, Parisien homosexuel d'origine marocaine, vit dans une situation précaire. Il vient d'emménager rue de Turenne. Madame Marty, une vieille dame de 80 ans, survit difficilement au-dessus de chez lui dans un minuscule studio.
L'amitié entre ces deux exclus s'intensifie jusqu'au jour où elle vire au cauchemar. Excédée, madame Marty appelle la police pour arrêter Mounir.
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Ahmed a 40 ans, du vide dans son existence et des regrets dans le coeur. Marocain vivant à Paris, perdu entre deux pays, il est sans repère fixe ni amour sûr. Il écrit. À sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler ses comptes, crier sa colère et son homosexualité. À Emmanuel, l'homme qu'il a aimé pour le meilleur et pour le pire. Ahmed écrit pour comprendre, se libérer. Guérir ou s'arrêter ici...
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- A Salé, au Maroc, un enfant court, tombe et se relève. Il rêve de cinéma, d'écriture, d'une vie qui le transporte loin de son quartier miséreux, de la violence, de ceux qui le considèrent comme le garçon efféminé. Au fil de ses souvenirs, de Salé à Marrakech, de Paris au Caire, Abdellah Taïa raconte ses chutes et ses renaissances : le viol évité, les hommes aperçus, les amants aimés. Des bribes du passé qui permettent à un " je " en pleine bataille identitaire de raconter sa culture arabe, celle qui, comme lui, tombe et renaît.
- Abdellah Taïa est né au Maroc en 1973. Il vit aujourd'hui à Paris. Il est l'auteur de Mon Maroc (Séguier), Le Rouge du tarbouche (Séguier) et de Maroc, 1900-1960. Un certain regard, co-écrit avec Frédéric Mitterrand. Son roman L'Armée du salut est disponible chez Points.
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Taïa laisse de côté l'homosexualité, thème central de ses deux précédents romans qui lui ont valu sa notoriété internationale et traite d'un sujet qui lui tient encore plus à coeur : la fracture, qui, au Maroc, sépare les pauvres des riches.Le héros et narrateur du roman est un adolescent pauvre. Il vit seul avec son père. Sa mère est partie, ce qui a démoli le père. Le garçon hait et en même temps admire cette femme indigne, mais libre.Il a un ami de son âge, fils d'une riche famille. C'est ce garçon qui, bien sûr, est désigné pour aller saluer le Roi, baiser sa main. Le Roi est la figure omniprésente de l'autorité, devant qui tous s'écrasent. Malgré leur amitié profonde, le garçon pauvre finira par tuer le garçon riche : la lutte des classes l'emporte.Le roman, politique au fond, ne l'est jamais vraiment.Il est poétique, onirique, métaphorique, et en même temps cru, ponctué de scènes vives qui marquent l'esprit du lecteur.Il se termine avec un autre personnage, féminin : une petite domestique noire dont le père du garçon riche avait fait son esclave sexuelle, destin jusqu'à un certain point accepté et même désiré par cette jeune fille, à la fois aliénée par le sort qui lui a fait la société, et en quête aveugle de liberté.
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Paris, été 2010. Zahira, une prostituée marocaine en fin de carrière, est une femme généreuse malgré les humiliations et la misère. Son ami Aziz, sur le point de changer de sexe, est dans le doute. Motjaba, un révolutionnaire iranien homosexuel qui a fui son pays, loge chez elle durant le mois du ramadan. Jusqu'au jour où Allal, son premier amour venu à Paris pour la retrouver, frappe à sa porte.
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Dans une petite maison près de Rabat, Abdellah vit avec ses parents et ses huit frères et soeurs. Adolescent, il découvre la sensualité avec son frère aîné. Quand celui-ci tombe amoureux d'une femme, il se sent abandonné. Parti pour la Suisse, ce n'est pas la liberté tant espérée qu'il découvre, mais l'exclusion et les déceptions amoureuses...
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Slima est une prostituée marocaine. Son fils Jallal est très attaché à elle. Il l'aide à attraper les hommes, les clients, les soldats d'une base militaire. Il parle et se bat à sa place. Ensemble, ils découvrent à la télévision Marilyn Monroe, en tombent amoureux et en font leur déesse protectrice. Des années 80 à aujourd'hui, nous suivons leurs deux destins en parallèle, de la ville de Salé jusqu'au Caire, de Bruxelles à Casablanca. Purs et impurs, cette mère et son fils réinventent continuellement le sens profond de leur vie mouvementée et de leur attachement pour le Maroc, fait d'amour et de haine. Etape après étape, ils redécouvrent leur religion, l'islam, et la vivent d'une manière inédite. Ils iront jusqu'au bout de cette voie. La tombe du prophète Mohammed à Médine pour elle. L'explosion sublime pour lui.
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À Paris, Abdellah, jeune étudiant marocain de Salé, poursuit ses études de lettres. Après l'éblouissement du début, cette ville des lumières qui longtemps l'a fasciné lui offre un nouveau visage, celui de sa dure réalité quotidienne. Survivre, trouver sa place sans renier ses racines, assumer son homosexualité, garder le goût de vivre et devenir adulte, tel est le difficile enjeu pour ce jeune homme qui découvre toutes les facettes du pays de ses rêves, la France.
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Maroc: la guerre des langues? réédition augmentée
Jalal El hakmaoui, Mohamed-Sghir Janjar, Mohammed Bennis, Zakia Iraqui-Sinaceur, Abdellah Taïa
- En Toutes Lettres
- 15 Octobre 2024
- 9789920486002
Arabe, darija, amazigh, français, espagnol, anglais... Au Maroc, célébrer la diversité linguistique ne doit pas faire oublier qu'elle est aussi source de tensions. Les langues sont en effet prises dans des enjeux sociaux, économiques et politiques. Le poids de l'histoire coloniale, les hégémonies géopolitiques et les fractures sociales ont installé des représentations souvent caricaturales : français langue de modernité vs arabe assigné à la religion et à la tradition, darija et amazigh dialectes et simples outils de communication vs arabe littéral langue écrite, etc. Ces rapports de force à tous les niveaux génèrent crispations identitaires, obsession de la légitimité et sentiments d'injustice.
Une quinzaine d'écrivains et d'intellectuels, de langue arabe, de langue française ou bilingues, de plusieurs générations, interrogent cette situation complexe. Au-delà des préjugés et des polémiques, ils plaident pour l'ouverture et la traduction.
2ème édition augmentée -
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Les prémices littéraires des révolutions arabes
Yasmina Khadra, Assia Djebar, Abdellah Taïa
- L'Harmattan
- 27 Mai 2014
- 9782343036014
Explorant les origines littéraires des Révolutions arabes sous la triple perspective critique, politique et autobiographique, cet essai éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années 2000, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, l'émergence d'un romanesque de la subversion. Le livre aborde les diverses questions de l'islamisme, du militarisme, de la corruption, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone.
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A story in in praise of a woman, a fighter, a survivor from the award-winning French-Moroccan novelist known for humanizing North Africa's otherwise marginalized characters-prostitutes and thieves, trans and gay people in a world where being LGBTQ+ can be a dangerous act. Shortlisted for the prestigious Prix Goncourt in 2022. Three moments in the life of Malika, a Moroccan countrywoman. From 1954 to 1999. From French colonization to the death of King Hassan II. It is her voice we hear in Abdellah Taïa's stunning new novel, translated by Emma Ramadan, who won the PEN Translation Prize for her translation of Taia's last novel, A Country for Dying. Malika's first husband was sent by the French to fight in Indochina. In the 1960s, in Rabat, she does everything possible to prevent her daughter Khadija from becoming a maid in a rich French woman's villa. The day before the death of Hassan II, a young homosexual thief, Jaâfar, enters her home and wants to kill her.
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Archives des mouvements LGBT+ : Une histoire de luttes de 1890 à nos jours
Idier Antoine, Gwen, Cardon Patrick, Coffin Alice, Gonnard Catherine, Gordien Ary, Hazera Helene, Taia Abdellah
- Textuel
- Textuel Archives
- 16 Octobre 2024
- 9782386290473
Première fresque historique sur la longue durée - 130 ans - portant sur lensemble des mouvements LGBT. Un rassemblement exceptionnel darchives issues dune quinzaine de fonds publics et privés. Des persécutions jusquaux premiers mariages homosexuels en passant par les années sida, Antoine Idier restitue lampleur des combats menés. De nombreux contributeurs et témoins incarnent la pluralité des points de vue, des mouvements, des générations.