Chantal Delsol
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Chaque année, en un volume exceptionnel, la philosophe Chantal Delsol réunit les meilleurs contributeurs étrangers pour décrypter, à l'échelle planétaire, le mouvement des idées et des idéologies. Un cahier international pour anticiper les mutations futures du monde.
Ni revue périodique, ni mook occasionnel, et encore moins hasardeux ouvrage collectif, Odysseus propose, chaque année, un tour du monde des idées promises à être décisives dans l'avenir. Chantal Delsol, accompagnée de Joanna Nowicki, sollicitent à cette fin les meilleurs théoriciens et analystes du monde intellectuel et politique tel qu'il va sur les cinq continents. Ce sont eux, en tant que créateurs, acteurs, observateurs qui, sur place et à partir de leurs études, enquêtes, expériences et engagements, décryptent pour nous les doctrines philosophiques, les mouvements idéologiques et les courants sociaux qui, émergeant aujourd'hui, occuperont la scène planétaire demain.
Articles, tribunes, entretiens, débats croisés, le tout richement illustré : à l'image d'Ulysse compilant son album de voyage lors du périple le ramenant à son port natal, une indispensable vue prospective et plurielle pour éclairer le moment charnière de l'histoire que nous vivons. -
Après seize siècles de chrétienté, notre société connaît une véritable inversion normative et philosophique. Ce changement brutal est, pour certains, difficile à accepter.
Toutefois, n'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers la transformation radicale des moeurs, c'est le retour du monde païen. Et l'émergence de nouveaux dogmes, de nouvelles religions, comme l'écologie.
L'ère de chrétienté qui s'achève est imposée par la conquête et la force. Le christianisme d'aujourd'hui doit bâtir un nouveau mode d'existence. Celui de témoin muet de Dieu.
Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol.
Inventer le christianisme de demain. -
Le massif des Ecrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude, une nature exigeante, mais un monde fascinant. Chantal Delsol nous fait pénétrer dans ces hautes montagnes par le prisme d'une amitié, née dans l'enfance et poursuivie jusque dans la mort. Un grand roman sur la fidélité.
Le massif des Écrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude et escarpé, une nature hostile, exigeante, redoutable. Au coeur de la vallée, une amitié profonde s'est nouée, année après année, entre un " natif ", Chris, qui rêvait depuis son enfance d'être guide de montagne, et Lorenzo, un jeune vacancier italien venant de Rome, devenu écrivain.
Un jour, ce dernier disparaît sans explication. Personne ne semble l'avoir vu et, même si Lorenzo connaît bien la montagne et ses dangers, Chris craint qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Inquiet pour son ami, le guide se lance à sa recherche. Alors qu'il arpente avec une anxiété croissante les cols, les sommets et les glaciers, il se remémore trente ans d'aventures et de souvenirs communs.
Une célébration magistrale de la montagne et de l'amitié. -
Les pierres d'angle ; à quoi tenons-nous ?
Chantal Delsol
- Lexio
- Philosophie
- 12 Mai 2022
- 9782204151139
Pourquoi et comment nos valeurs fondamentales, dont la vérité, la personne, la dignité, l'universel et l'espérance, proviennent de l'héritage judéo-chrétien auquel nous appartenons.
Dignité humaine, conscience personnelle, volonté de progrès, quête de la vérité : certains voudraient nous faire croire que ces pierres d'angle sont nées par génération spontanée. Pourtant, elles ne peuvent se déployer que dans un terreau préparé. C'est bien de l'héritage judéo-chrétien qu'elles proviennent, de ce monde de la personne, de l'espérance, de l'universel auquel nous appartenons.
Ainsi, après seize siècles de chrétienté, l'expiration de la puissance chrétienne ne signifie aucunement la fin du christianisme lui-même : celui-ci représente toujours l'inspirateur principal de nos valeurs, même de ceux qui cherchent à le broyer.
On ne se défait pas de soi. -
Seize siècles de Chrétienté s'achèvent. Le temps présent connaît une inversion normative et philosophique qui nous engage dans une ère nouvelle.
La transition est brutale. Elle est difficile à accepter pour les défenseurs de l'âge qui s'efface.
De même que le vieillard tend à colorer le monde de sa propre décrépitude et à le voir décadent, de même il est des chrétiens qui, aujourd'hui, se plaisent à contempler le déclin du monde dans leur propre déclin.
Nous assistons en fait à une métamorphose. Le temps païen qui s'ouvre restaure les anciennes sagesses en même temps que les anciennes sauvageries. Le grand Pan est de retour.
L'ère chrétienne qui s'achève avait vécu sur le mode de la domination. Le christianisme doit inventer un autre mode d'existence. Celui du simple témoin. De l'agent secret de Dieu.
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Quand Chantal Delsol dénonce le véritable mal du siècle : notre désamour de la réalité.
Le XXe siècle a été dévasté par les totalitarismes qui, espérant transfigurer le monde, n'ont abouti qu'à le défigurer. Et si ces illusions ne nous avaient pas quittés ? En effet, tout en rejetant avec force le totalitarisme comme terreur, il semble que nous ayons poursuivi les tentatives de transfiguration.
Ceux qui veulent encore remplacer ce monde s'opposent aujourd'hui à ceux qui veulent le défendre et le protéger ; les démiurges s'opposent aux jardiniers. Dans cet essai cinglant et sans compromis, Chantal Delsol définit ainsi le projet de la modernité tardive : une émancipation totale de la réalité et un désamour du passé.
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Après la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, nous avons cru à la victoire définitive de notre vision du monde, caractérisée par l'individualisme libéral, le cosmopolitisme et la démocratie des droits de l'homme. Mais depuis le tournant du siècle, plusieurs cultures mondiales s'opposent clairement et fermement aux principes occidentaux considérés jusque-là comme universels. La démocratie est décriée ou dégradée, et l'autocratie nommément défendue, en Chine et à Singapour, dans certains pays musulmans, en Russie. En outre, apparaissent au sein même de l'Occident des gouvernements dits populistes ou illibéraux, opposés au libéralisme et à l'individualisme postmodernes. Ce débat conflictuel déployé tant sur le plan occidental que sur le plan mondial traduit un nouvel assaut de la vision du monde traditionnelle, holiste, face à la vision progressiste et individualiste.
Des deux côtés fleurissent les excès. En Occident, l'humanisme classique transformé en humanitarisme. En face, des cultures parfois devenues des idéologisations de leurs traditions. C'est un énième épisode, mondialisé, de la discorde entre les modernes et les anti-modernes : ce qu'on a appelé au xxe siècle la « guerre des dieux ».
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«Nous étions quatre pour traverser le siècle fou. À toi l'héritage. Voici le testament qu'elles te laissent. C'est un capital immatériel : ferveur et solitude, rien d'autre. Les moteurs se mirent à ronfler. Le steward passa avec son boniment et ses gilets de sauvetage. L'avion roula très doucement et longea des forêts vert clair, surmontées d'un ciel boréal. À quoi ressemble mon pays ? demanda Constance avec inquiétude. Je ne te cacherai pas un détail, dit Flore, qui sortit son portefeuille de son sac, et du portefeuille, sous une masse de cartes d'identité et de sauf-conduits, une lettre jaunie datée du 24 octobre 1956. C'est l'histoire de Julia. Quand tu la connaîtras, tu n'auras plus peur de rien.»
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La religion, qui a irrigué la culture occidentale pendant deux mille ans, perd son influence sur tous les plans. La chrétienté ne se retire pas seule, mais avec elle ses fruits sécularisés, qui constituaient une architecture signifiante. Quel est le destin de notre représentation du monde à l'orée de cet effacement ? Certains désignent le relativisme, voire le nihilisme, qui s'instaurent dans l'oubli des référents fondateurs. Ce livre veut montrer que le nihilisme n'est qu'une brève transition, que le relativisme reflète une apparence. L'époque présente atteste plutôt la réinstauration de modes d'être et de pensée comparables à ceux qui précédèrent l'Occident chrétien et à ceux qui se déploient partout hors l'Occident chrétien : des sagesses et des paganismes, déjà à l'oeuvre sous la texture déchirée de nos anciennes convictions, transcendantes ou immanentes. Ces sagesses se nourrissent de renoncement, lequel forme aujourd'hui l'essentielle disposition de notre esprit. Renoncement à la quête de la vérité, renoncement au progrès, à la royauté de l'homme, à la liberté personnelle. Les conséquences en sont, par un lent processus, le remplacement du vrai par le bien, des dogmes par des mythes, du temps fléché par un retour au temps circulaire, du monothéisme par le paganisme ou le panthéisme, de l'humanisme de liberté par un humanisme de protection, de la démocratie par le consensus, de la ferveur par le lâcher prise... C'est une métamorphose radicale, et ce renoncement est un retournement, non seulement de nos pensées, mais aussi de nos modes d'être et de nos institutions. Après une histoire de deux mille ans, sous de multiples signes réapparaît l'appel à une résignation sereine dont les hommes sans Dieu n'ont jamais cessé de rêver. -- Religion, which has nourished western culture for two thousand years, is now losing its influence in every respect. Christianity is making its retreat, but not alone; with it vanish its secularized constructions, a considerable edifice. What will our representation of the world become in the wake of this disappearance? Some say that relativism, even nihilism, have already invaded the space left by our forgotten founding references. This book shows that nihilism is brief and transitional; and relativism merely a reflection of appearances. Today's world resembles more a restoration of ways of being and thinking, comparable to those that preceded the Christian West and still thrive outside its boundaries: various forms of wisdom and paganism, transcendent or immanent, are already at work beneath the torn fabric of our former convictions. These forms of wisdom feed on renunciation, which today makes up the essential disposition of our minds. Renunciation of the quest for truth, renunciation of progress, of the kingdom of man and of personal freedom. The consequences of that renunciation are the gradual replacement of the true by the agreeable, of dogmas by myths, of horizontal time by a return to the cycle, of monotheism by paganism or pantheism, of free humanism by a protective humanism, of democracy by consensus, of fervour by abandon... The metamorphosis is radical, and this renunciation is a reversal not only of our thoughts but also of our way of living and our institutions. After two thousand years of history, the call for serene resignation, of which Godless men have always dreamed, is being heard in many forms.
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Un personnage d'aventure ; petite philosophie de l'enfance
Chantal Delsol
- Cerf
- Philosophie
- 7 Avril 2017
- 9782204121118
L'enfant exprime et traduit l'humanité davantage que l'adulte, parce qu'il se trouve à la source. Il n'a pas eu encore le temps ni les moyens de corriger, d'altérer, de dissimuler. Il reçoit le choc de la condition humaine pour ainsi dire de plein fouet, sans pouvoir encore comprendre ni répondre. Dans son incomplétude même, l'enfant dépeint la vérité humaine, à commencer par ce sentiment d'abandon appelant sans cesse le sens, la raison et l'espoir. L'enfant désigne notre destin. Il raconte une déréliction vécue, mais altière parce que constamment portée par l'amour. Il raconte en même temps, dans les tribulations de son grandissement, l'aventure la plus risquée et la moins vaine qu'il nous soit donné de connaître ; et à ce titre, parce que à la fois tellement exposée et tellement décisive, l'entreprise qui a le plus besoin d'un ancrage et d'un enracinement. C. D. Philosophe, membre de l'Institut, Chantal Delsol poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la philosophie et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux Éditions du Cerf, L'Âge du renoncement (2011), Les Pierres d'angle (2014), Le Nouvel âge des pères (2015) et La Haine du monde (2016).
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Le " populisme " est d'abord une injure.
Selon l'usage commun, un gouvernant élu qui écoute un bon peuple est populaire, mais s'il écoute un mauvais peuple, il est populiste. qu'est-ce donc qu'un mauvais peuple ? voilà toute la question. traditionnellement, le mauvais citoyen défend son intérêt particulier contre l'intérêt général : les grecs parlaient de l'idiotès, celui qui reste englué dans sa particularité. aujourd'hui le mauvais citoyen est encore coupable de particularité excessive, mais en un autre sens : il est en retard sur l'idéal universel et indiscutable des lumières.
La compréhension du populisme passe par une description du paradoxe entre l'enracinement et l'émancipation. l'élite émancipée appelle populiste un chef politique qui fait écho à la persistance de l'enracinement. le citoyen du populisme est considéré comme un idiot, parce que l'époque contemporaine a évincé l'enracinement au profit de l'émancipation. on tentera de montrer par quels détours l'idiotès devient un idiot, et le simple particulier un imbécile parenté.
Et comment l'accusation de " populisme " exprime une sourde haine que l'élite contemporaine peut nourrir à l'égard du peuple.
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Le XIXe siècle a théorisé le politique. Le xxe siècle a concrétisé ces théories.
Le XIXe siècle a forgé des utopies. Le xxe siècle a organisé la terreur.
Le XIXe siècle a été positiviste. Le xxe siècle a été totalitaire et césariste.
Avec le rationalisme hérité des Lumières, les religions disparues ont été remplacées par des mythes régénérateurs. La politique a occupé le lieu du sacré. Elle a entretenu son catéchisme, ses rites et ses prêtres. Elle a logiquement engendré le fanatisme, pour avoir rendu impatients les paradis qu'elle avait inscrits dans le temps et dans l'histoire.
Communisme, nazisme, fascisme, socialisme : toutes les conceptions politiques dominantes du xxe siècle se sont voulues révolutionnaires, sauf la pensée de l'État de droit. Mais toutes ont échoué dans leur entreprise de renaturation sociale.
Finalement, la pensée de l'État de droit aura été la seule vraie révolution.
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Qu'est-ce que l'homme ? cours familier d'anthropologie
Chantal Delsol
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 11 Septembre 2008
- 9782204085861
Ce livre tente de proposer quelques réponses à la question : " Qu'est-ce que l'homme ? " Cette question s'avère particulièrement cruciale aujourd'hui, parce que l'unité de l'espèce humaine a été et est encore remise en cause par toutes sortes de racismes ; et parce que la multiplicité des cultures, souvent source de conflits, nous convainc de chercher un fondement commun à l'humanité, sur lequel nous pourrions asseoir les modalités d'une vie commune à l'époque de la mondialisation. Par ailleurs, depuis plusieurs siècles, certains courants défendent l'idée selon laquelle l'homme n'est rien d'autre qu'une créature malléable que notre volonté pourrait définir et remanier. Peut-il y avoir un discours sur l'homme qui ne soit pas éminemment temporaire et aléatoire ? L'homme possède-t-il une " condition " qui ne saurait être dépassée sans que soit détruit l'être même qu'on voudrait servir ? Peut-on dire quelque chose de stable sur l'homme, valable dans le temps et dans l'espace ?
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Le « populisme » évoque un courant d'opinion fondé sur l'enracinement (la patrie, la famille) et jugeant que l'émancipation (mondialisation, ouverture) est allée trop loin. Si le « populisme » est d'abord une injure, c'est que ce courant d'opinion est aujourd'hui frappé d'ostracisme.
Cet ouvrage a pour but de montrer sur quoi repose cet ostracisme, ses fondements et ses arguments. Et les liens entre le peuple et l'enracinement, entre les élites et l'émancipation.
Il est normal qu'une démocratie lutte en permanence contre la démagogie, qui représente depuis l'origine sa tentation, son fléau mortifère. Mais une démocratie qui invente le concept de populisme, autrement dit, qui lutte par le crachat et l'insulte contre des opinions contraires, montre qu'elle manque à sa vocation de liberté.
Le populisme est le sobriquet par lequel les démocraties perverties dissimulent vertueusement leur mépris pour le pluralisme.
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éloge de la singularité ; essai sur la modernité tardive
Chantal Delsol
- Table ronde
- 11 Octobre 2007
- 9782710330066
La modernité tardive, qui révoque en doute la plupart des vérités et croyances héritées du passé, s'attache à sauver une seule certitude : celle de la dignité de l'homme singulier, fondement des droits de l'homme.
Pourtant, elle poursuit la dépersonnalisation qui se trouvait déjà à l'oeuvre dans les idéologies précédentes. Cette contradiction est l'objet même de ce livre: pourrons-nous garantir longtemps la dignité personnelle sans protéger du même élan le sujet personne qui en constitue le support et la raison d'êtreoe Le sujet personne est une entité singulière et insondable, pendant que nous le réduisons à ses collectifs identitaires.
Il est responsable de son propre destin, pendant que notre indifférence éducative le prive de l'apprentissage à l'autonomie. Il se grandit par l'indépendance d'esprit, pendant que la société contemporaine le livre à l'opinion dominante. Il est engagé dans l'éthique par ses actes, pendant que la société spectaculaire promeut une éthique de l'intention, verbale et dérisoire. Il est habité à la fois par le bien et par le mal, pendant que nous continuons d'entretenir les tentations manichéennes.
Il n'est ni réductible à sa biologie ce qu'indique l'idéologie de la santé, ni nourri par la seule matière - ce qu'indique la religion de l'économie. Il est doté d'un esprit singulier, exposé à la recherche spirituelle et à la quête d'éternité, alors qu'un nouveau panthéisme travaille à le dissoudre. Il ne suffit pas de clamer les droits de l'homme de façon incantatoire; faut-il encore savoir qui est cet homme à respecter.
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Simone Weil
Chantal Delsol
- Cerf
- Les Cahiers D'histoire De La Philosophie
- 10 Septembre 2009
- 9782204088848
L'ouvrage présenté ici a pour but de faire connaître la philosophie de Simone Weil, ainsi que les différentes facettes de son personnage, si lié à l'oeuvre elle-même. Les différents contributeurs auxquels nous avons fait appel sont tous des spécialistes de la philosophe, de plusieurs nationalités, et les plus éminents y figurent. Les responsables des " Cahiers Simone Weil " y sont naturellement bien représentés. Les aspects divers de la pensée de Simone Weil ont été ordonnés de façon à commencer par le coeur -; la philosophie -; pour aller ensuite à la morale puis à la politique et à l'histoire, et enfin à l'approfondissement religieux et mystique. Les derniers chapitres insistent sur quelques perspectives plus particulières. Nous espérons ainsi offrir au lecteur un aperçu à la fois riche et pluriel de celle qui fut l'une des grandes philosophes du XXe siècle français. [Chantal Delsol] -- The aim of this book is to present Simone Weil's philosophy and to make it better known, as well as the different facets of her character, so closely linked to her work. The authors, of different nationalities, who were invited to make contributions are all specialists of the philosopher's work, among them the most eminent. Those in charge of 'Cahiers Simone Weil' are naturally well represented. The various aspects of Simone Weil's thoughts have been organized in such a way as to begin with the heart of her work -; philosophy -; moving on to morals, then politics and history. Lastly, the religious and mystical developments are treated. The final chapters focus on a few more specific perspectives. We hope to offer the reader a rich and varied vision of the woman who was one of the 20th century's greatest French philosophers. [Chantal Delsol]
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Manuel d'instruction civique et morale ; cycle 3
Chantal Delsol
- Librairie des ecoles
- 16 Septembre 2011
- 9782916788302
Un véritable traité philosophique adapté aux élèves du Cycle 3, divisé en 36 leçons structurées : le bien et le mal, la liberté, la responsabilité, le courage, la modestie, la tolérance.... Des extraits de textes tirés des meilleures pages de la littérature universelle (Rousseau, Hugo, Molière, Kipling Kundera...) pour susciter la réflexion avant chaque leçon. Des maximes, citations et proverbes à discuter et étudier en classe. Dix leçons d'instruction civique conformes au programme, chacune introduite par des exercices d'observation et d'analyse de documents.
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La haine du monde ; totalitarismes et post modernité
Chantal Delsol
- Cerf
- Philosophie
- 5 Février 2016
- 9782204108065
Le XXe siècle a été dévasté par la démiurgie des totalitarismes qui, espérant transfigurer le monde, n'ont abouti qu'à le défigurer. Mais il serait faux de croire que ces illusions totalitaires nous ont quittés. Car nous avons rejeté avec force le totalitarisme comme terreur, mais tout en poursuivant les tentatives de transfiguration du monde. Au point de l'histoire où nous en sommes, le débat et le combat opposent ceux qui veulent encore remplacer ce monde, et ceux qui veulent le défendre et le protéger. La conviction de Chantal Delsol est qu'une partie de l'Occident postmoderne, sous le signe d'un certain esprit révolutionnaire, au sens de radicale utopie, mène une croisade contre la réalité du monde au nom de l'émancipation totale. La philosophe définira ainsi le projet de la modernité tardive : une démiurgie émancipatrice dans le sillon des Lumières françaises de 1793 et du communisme, oeuvrant sans la terreur et par la dérision, toujours barbare mais promue par le désir individuel et non plus par la volonté des instances publiques. Un essai cinglant et sans compromission par l'une des meilleures philosophes de notre époque. Philosophe, membre de l'Institut, Chantal Delsol poursuit une oeuvre majeure à la croisée de la philosophie et du politique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux Éditions du Cerf, L'Âge du renoncement (2011), Les Pierres d'angle (2014) et Le Nouvel âge des pères (2015).
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L'irrévérence signifie : je ne suis pas ta chose, je ne t'appartiens pas.
Forme du regard, pli de la pensée, l'irrévérence traduit un rapport au cosmos tout entier - Dieu, le monde, la société, l'autre. Personnages réels ou personnages imaginaires - miroirs de la culture -, Adam, Socrate, Brutus, Galilée, Hamlet, Don Quichotte, Faust, nos héros se détachent et ne s'identifient pas. Au lieu de contempler le monde, ils le mettent à distance, le démystifient, le nient ou le dénigrent.
Ils se nourrissent de questions et non de réponses. Ils privilégient le désir de connaissance contre le désir de sécurité, l'inquiétude contre la paix de l'esprit. Ils aperçoivent en face d'eux un monde qui fait défection, et, d'un mouvement réciproque, ils s'en retirent, le définissent comme un objet, le pèsent, le critiquent, l'analysent, en extirpent les contradictions, et cherchent à le changer.
L'esprit de distance se traduit par la révolte, le doute, la curiosité, le rire, la liberté, toutes expressions de l'altérité vécue. L'esprit européen s'oppose et s'expose, trouve dans la distance un monde menaçant, un Dieu qui négocie et aime d'un amour meurtri, et même d'une relation à soi qui tourne à l'incompréhension. D'un bout à l'autre de l'histoire il reste insatisfait, séparé, dissident.
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L'autorité
Chantal Delsol
- Presses universitaires de france (réédition numérique fenixx)
- Que sais-je ?
- 18 Janvier 2019
- 9782705916190
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Penser le présent ; chroniques d'actualité 1997-2010
Chantal Delsol
- Les peregrines
- Politique
- 13 Janvier 2011
- 9782849412152
Qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui ? Faut-il avoir peur du libéralisme ? quelle éducation offrir à nos enfants ? Faut-il faire le procès de la génération 1968 ? Faut-il s'offusquer d'avoir un président « vulgaire » ? pourquoi nos gouvernants manquent-ils de courage ? Doit-on boycotter les pays qui ne nous ressemblent pas ? quelles sont les frontières de l'europe ? pourquoi tant de haine envers l'amérique ?
Chantal Delsol est une philosophe qui n'hésite pas à descendre dans l'arène du débat démocratique pour y faire entendre sa voix sur les problèmes de la France, de l'europe et du monde. en dix ans, l'intellectuelle néoconservatrice s'est imposée comme une des principales voix de la scène éditoriale hexagonale. Ces Carnets d'actualité rassemblent le meilleur de ses articles parus ces dernières années dans le Figaro, Valeurs actuelles, la Croix et le monde ainsi que plusieurs textes inédits. un regard singulier et profond sur les grandes questions qui agitent nos sociétés.
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Cet ouvrage analyse le principe de subsidiarité sous l'angle historique et philosophique.
Sous cette appellation, le principe de subsidiarité est récent puisqu'il date du XIXe siècle. Mais l'idée remonte aux origines de la culture européenne, précisément à Aristote. On trouvera ici un historique de l'idée qui passe par Thomas d'Aquin, Althusius, Hegel et bien d'autres. L'idée subit aussi des déviations et des perversions, elle est récupérée par des courants de pensée divers qui parfois contribuent à en salir la réputation. L'ouvrage analyse l'anthropologie du principe de subsidiarité, qui repose sur l'image d'un homme autonome et capable, libre en somme. Et le type de société induite par le principe, société des contrats multiples et des autonomies emboîtées. Enfin, il met en valeur les applications contemporaines du principe, au moment de la mise en place des institutions européennes. -
« Ce n'est pas l'enfer, juste une image de l'origine du monde » s'écrie Saint-Lô, le plus jeune des trois aventuriers débarqués en Amazonie pour mettre la main sur un batracien rarissime, dont la principale caractéristique est d'avoir perdu ses pattes il y a des millions d'années. La scène se déroule au début du siècle dans le laboratoire qu'ils ont dressé en pleine forêt à quelques encâblures de Cayenne. A l'origine du projet d'expédition scientifique dont Chantal Delsol nous relate les minutes à la fois sobres et intenses comme du fond de la lunette d'un microscope, il y a ce colis adressé au Museum d'Histoire naturelle de la métropole par un instituteur. C'est une bien curieuse créature qu'il contient, plongée dans sa bouteille de formol. Noire et hideuse, elle possède une puissance reptilienne, préhistorique. qui donne le coup d'envoi à la prodigieuse énigme qui va appeler le vieux biologiste, son brillant élève Kerjaval et Saint-Lô à pénétrer au fond d'un univers aussi prenant et mystérieux que celui dont Tintin remonte les méandres dans l'album de L'Oreille Cassée. L'objectif est clair : démontrer que l'animal est vivipare afin d'obtenir par la suite plusieurs cycles de reproduction. Mais à la précision du planning et à la rigueur scientifique s'oppose la torpeur de l'Amazonie et de ses habitants sans compter ce mystère, ces cris et ces craquements continuels qui agitent la forêt. Heureusement les trois scientifiques trouvent rapidement leur guide dans ce monde primitif et tropical : le piroguier Treznec, qui ne se souvient même plus de sa date de naissance -« c'était il y a longtemps »- et qui chasse les crocodiles de nuit avant de les entreposer à l'arrière de la cabane où dorment ses compagnons. Le jour, quant à lui, se fait le théâtre des séances de vivisection qu'ils pratiquent en plein air avec des gestes ralentis et entravés. Ils iront pourtant jusqu'au bout du processus. Ramèneront les spécimens obtenus au fil d'un invraisemblable voyage de retour. Avant de ressentir soudain la nostalgie et l'appel cette fois-ci définitif de l'inconnu...
C'est dans un récit d'aventure scientifique aux beaux accents que nous entraîne ici Chantal Delsol, tout en nous livrant les clés d'une amitié insolite entre quatre -spécimens- d'homme tout aussi unique : le sage, le professionnel, le rêveur et l'étranger.
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Quelles sont les expressions variées, la signification de l'autorité ? Quelles sont les raisons de l'obéissance ? Dans quelle mesure est-il possible d'harmoniser liberté et autorité ? Sont étudiées les légitimations historiques de l'autorité politique à sa «naissance» ; les différents attributs au nom desquels un chef revendique l'autorité ; la crainte de l'autorité chez les peuples européens, avec ses conséquences sur la forme des pouvoirs ; l'autorité occulte de la contrainte sociale ; l'autorité scientifique et sa dénaturation idéologique ; le culte de la personnalité, et la propagande comme création d'une autorité artificielle, puis la question de la servitude volontaire, et, en dernier lieu, la psychologie du détenteur d'autorité, la description de ses qualités essentielles.