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Dans la hotte de nos libraires
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«Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant.» Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
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« La verve pulpeuse du parrain de Harlem, Chester Himes, combinée à la puissance littéraire des romans les plus célèbres de Whitehead. » The Los Angeles Times
New York, 1971. Les ordures s'amoncellent, la criminalité atteint un niveau record, la ville court à la faillite et un conflit éclate entre la police et la Black Liberation Army. Dans cette ambiance de siège, Ray Carney, le vendeur de meubles un peu voyou rencontré dans Harlem Shuffle, fait profil bas pour le bien de sa petite entreprise. Jusqu'à ce concert des Jackson Five, qu'il rêve d'offrir à sa fille. Il reprend alors contact avec Munson, un inspecteur blanc corrompu jusqu'à la moelle, qui lui promet de lui trouver des places à en échange d'un petit coup de pouce...
De la lutte pour les droits civiques au bicentenaire des États-Unis en passant par l'industrie de la blaxploitation, Colson Whitehead nous plonge au coeur du Harlem des années 1970 et mêle à la puissance du polar l'humour d'une satire sociale moderne. -
Juste à temps pour Noël
Izia Soley
- Éditions Addictives
- Addictives Poche
- 3 Octobre 2024
- 9782371266100
La plus belle aventure commence sur la route de Noël.
Loah a toujours rêvé de passer Noël à New York avec sa meilleure amie, comme dans les téléfilms qu'elles adorent. Cependant, sa phobie de l'avion complique son projet et l'oblige à accepter un road trip en voiture avec Eliel, un chasseur de trésors charismatique mais indéchiffrable.
Au fil de leur voyage à travers les États-Unis, leur relation évolue de manière inattendue : les tensions disparaissent, une intimité se crée. Mais ce qui rend leur rapprochement encore plus électrique, c'est le mystère qui plane autour d'Eliel.
Leur aventure hivernale sera-t-elle le cadeau tant attendu ou un véritable bouleversement ? -
Décembre est arrivé, le pire mois selon Levy ! Ce dernier comptait ronchonner à propos de Noël jusqu'à ce que cette maudite fête soit passée, en s'attelant à la comptabilité de l'entreprise de traiteur qu'il a montée avec ses amis, Au seuil des délices, mais Sabrina ne l'entend pas de cette oreille. Elle a besoin de quelqu'un pour l'accompagner fêter Noël à la montagne, et Levy est bien incapable de lui refuser quoi que ce soit...
Même s'il l'aime beaucoup et la désire tout autant, elle reste la soeur de son meilleur ami... Il fait donc tout son possible pour l'éviter et ne pas craquer. Cette proximité forcée n'arrange pas ses affaires, encore moins quand Sabrina décide de tout mettre en oeuvre pour lui faire aimer Noël.
Parviendra-t-elle à faire fondre son coeur de glace ou arrivera-t-il à la dégoûter de sa fête préférée ? Les paris sont lancés ! -
La vie de Jessie lui échappe. Elle n'y arrive plus avec Marco, son fils de 15 ans. Chaque discussion dérape : des cris, des fugues. Marco a disparu depuis trois jours quand, un soir, il l'appelle. Il est à une fête. Il faut que sa mère vienne. Tout de suite.
Inspiré d'une histoire vraie, Les hommes manquent de courage est un roman bouleversant sur les secrets que l'on transmet à nos enfants sans le savoir. -
Arnaud Daguerre est Grand Reporter au Miroir, un hebdo d'investigation. Ses reportages passionnants lui valent les éloges des lecteurs autant que de la profession, qui n'hésite pas à lui décerner le prestigieux prix Albert Londres. Et pourtant. Sa série sur les banlieues ? Il n'a osé interviewer personne. Son reportage en Grèce ? Il n'a pas quitté son hôtel. Son portrait de Julian Assange ? Il ne l'a jamais contacté. Bien trop timide. Et ce depuis toujours, depuis cette enfance rêveuse, quand il parcourait le monde sans quitter sa chambre.
Pour ficeler un bon reportage, eh bien c'est pareil : il suffit d'inventer, de broder avec quelques lambeaux de réel. C'est si facile.
Mais il y a un prix à payer : la peur d'être démasqué à chaque parution, chaque semaine, cette peur qui vous ronge les entrailles sans répit. D'autant qu'à la rédaction, on s'interroge sur la facilité avec laquelle ce jeune collègue trouve toujours le bon témoin, la bonne histoire... -
«Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa.» Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d'étincelles. Alors qu'il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d'enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une oeuvre d'art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d'une cérémonie digne d'un concert au Stade de France : l'autrice raconte cette période irréelle et l'histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit. D'une fantaisie irrésistible, Alors c'est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C'est aussi l'hommage de l'artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
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Lorsque Itamar, quarantenaire d'une beauté saisissante, se fait aborder dans un bar de Tel Aviv par une mystérieuse inconnue, il ne peut pas refuser ses avances. Tout semble conduire à une histoire sans lendemain, mais la situation dérape et tourne au cauchemar. Vingt ans plus tard, en 2010, de retour en Israël, Itamar retrouve son frère. Durant leur rituelle soirée de retrouvailles autour d'une bouteille d'alcool de figue, il décide que le temps est venu de se confier sur sa mésaventure. De cette conversation entre frères naît le récit d'une nuit pleine de rebondissements. À rebours des clichés, Meir Shalev nous questionne sur la virilité, les liens familiaux et les peines d'amour, nous tenant en haleine jusqu'à la dernière page.
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«Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l'Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j'ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L'étrange puanteur s'engouffrait dans la voiture, mélange d'hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m'a intimé de refermer, avant de m'interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C'est que vous y avez repensé, c'est que quelque chose a dû vous revenir. Oui, j'y avais repensé. Qu'est-ce qu'il s'imaginait. Je n'avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d'une ville, d'un premier amour, la forme d'un porte-conteneurs.»
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Le gars qui allait quelque part
Michel Bezbakh
- Buchet/Chastel
- Litterature Francaise
- 22 Août 2024
- 9782283040119
Il a tout, ses papiers ses clés ses clopes, il monte dans sa bagnole, il démarre. Il est un peu tendu. Il ressasse. Il repense aux évènements qui l'ont conduit à prendre le volant, là maintenant, avec la ferme intention d'aller quelque part.
Nous sommes avec lui, dans sa tête, dans ses pensées, et peut-être qu'à force, nous allons finir par savoir où il va.
Le gars qui allait quelque part est le premier roman de Michel Bezbakh. C'est, aussi, un roman à suspense. -
Ivan et Peter, deux frères que les années ont éloignés, se retrouvent à la mort de leur père. Ivan, vingt-deux ans, est un brillant joueur d'échecs, ultrasensible et solitaire. Peter, juriste renommé de Dublin, est un trentenaire aux multiples conquêtes. Tous deux vivent des amours périlleuses pendant ce moment délicat du deuil, intermède de vie où la fragilité n'exclut pas l'aventure. Avec Intermezzo, l'Irlandaise Sally Rooney signe un nouveau roman sensuel et fascinant dans la veine de Normal People, où les personnages se mettent à nu, les couples se font et se défont dans une délicieuse confusion des sentiments.
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Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l'IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on le connaît s'effondrera au cours du xxie siècle. Au sein de l'équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d'Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l'opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l'énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu'il est devenu fou. De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d'une traque, et la satire féroce d'une humanité qui danse au bord de l'abime. Après Soeur (sélection prix Goncourt 2019) et Le Voyant d'étampes (prix de Flore, finaliste Renaudot et sélection Goncourt 2021), Cabane est le troisième roman d'Abel Quentin.
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Orpheline, Rose est devenue mère à 16 ans et a quitté sa Corse natale pour rejoindre Toulon, une décision de son mari persuadé qu'ils y trouveront une vie meilleure.
Un matin de 1957, elle rencontre Farida qui vit depuis peu au bidonville de Toulon. Une amitié va naître entre elles qui va changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Si les traces de la deuxième guerre mondiale sont tenaces, c'est désormais en Algérie que les combats font rage.
Ensemble, elles vont trouver les ressources nécessaires pour déjouer les règles que leur imposent leur classe sociale et leur condition de femmes. Mais si elles sont toutes les deux françaises, l'une l'est un peu moins que l'autre aux yeux de la société.
En racontant la bouleversante histoire d'une émancipation, Christian Astolfi donne voix à des vies minuscules qui auraient dû rester silencieuses et résonnent pourtant longtemps après la lecture. -
Au doux pays de Frzangzwe, le fossé entre les nantis et les fauchés ne cesse de se creuser. D'un côté, la baronne, secondée par son équipe de bras cassés : Mo, l'homme de main toujours chargé du sale boulot, Mouna la Souris experte en informatique, Hakkon le Brave inséparable de sa hache bien affûtée, le Toubib réchappé de la justice, Zap le naïf. De l'autre côté, l'archimaréchal règne avec ses zeds de camp et son conseiller Gabriel Pipaudi, premier fifrelin du palais, diplômé de la Grande École - promo Machiavel. Et puis il y a la marjorette, Anne-Sophie-Catherine-Elisabeth dite Aneth. Enfermée dans son vase clos gorgé de paillettes et des ors de la république, Aneth rêve d'amour et d'horizons inconnus. Lorsque sa servante Chantal organise une escapade clandestine dans la jungle du réel, tout bascule. Car les deux mondes vont se croiser, alors que grogne la révolte. Retranchés dans leur manoir, la bande de marginaux fomente un coup d'éclat : occuper la Grande Tour F. Pour quoi faire ? La démonter. Quand ? Le 1er mai. Et si la Révolution était en marche ?
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Le roman phénomène de la rentrée
Le roman de la résilience. L'histoire d'une blessure secrète et incurable. Comment, avec le temps, un couple parvient à retrouver le lien qui l'unit.
Il y a des livres qui vous pénètrent, qui vous prennent par la main. C'est le cas de ce premier roman magnétique de Roberta Recchia, " une prouesse d'écriture, qui commence en romance, s'enchaîne en polar et s'ouvre au finale sur une merveilleuse morale contemporaine " (Corriere della Sera).
Rome, années 50. Marisa et Stelvio Ansaldo tombent éperdument amoureux dans l'atelier d'Etorre, le père de Marisa. Ils forment un couple iconique, tout droit sorti d'un film de Visconti.
Quelques années plus tard, Betta, 16 ans, leur fille adorée, belle et libre, est retrouvée morte sur une plage près de Rome.
Le couple se délite, l'affection mutuelle et la complicité disparaissent, seul reste le chagrin.
Mais personne ne sait que Miriam, la cousine de Betta était présente le soir du drame. Le secret de cette nuit lui devient insurmontable jusqu'à ce que, au bord du gouffre, elle rencontre Leo. Il va l'aider à remonter le fil, à retrouver les coupables de cette épouvantable agression. Alors seulement la résilience se fait. -
1963. Lorsque Frieda pose le pied sur les eaux gelées du Waal, cette jeune femme à l'esprit libre ignore que sa vie s'apprête à basculer. Sur les glaces flottantes, elle rencontre un homme marié, Otto, avec lequel elle entame une histoire d'amour fiévreuse. Mais un évènement inattendu viendra bouleverser leur destin commun. Pour le restant de ses jours, elle en dissimulera le douloureux souvenir. Au soir de sa vie, tandis que Frieda se retrouve à nouveau seule, le chagrin refait surface. Elle ose alors affronter son passé et partir à la recherche de ce qu'elle a perdu.
Roman d'une grande sensibilité, Au crépuscule raconte l'histoire poignante de nombreuses femmes, à une époque pas si éloignée de la nôtre.